E-MED: A propos de l'�nigme des "rescap�s du sida"
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L'Institut Pasteur l�ve le voile sur l'�nigme des "rescap�s du sida"
PARIS, 27 nov (AFP) - 8h27 - L'�nigme des "rescap�s du sida", des personnes
qui malgr� des expositions r�p�t�es au virus demeurent s�ron�gatives, vient
d'�tre r�solue par des chercheurs de l'Institut Pasteur de Paris qui ont
d�montr� le r�le de certaines cellules du syst�me immunitaire, appel�es
"cellules tueuses" (natural killers - NK).
Selon les chercheurs fran�ais et vietnamiens qui ont particip� � ce
travail - publi� dans le num�ro de d�cembre du Journal of Immunology - c'est
la premi�re fois que ces cellules sont associ�es � ce ph�nom�ne.
De 5 � 15 % des populations dites � risque - partenaires r�guliers de sujets
s�ropositifs, prostitu�es et toxicomanes par voie intra-veineuse - ne
montrent aucun signe apparent d'infection par le virus du sida. Et ce,
malgr� plusieurs ann�es d'exposition.
Cette bienheureuse anomalie a �t� observ�e pour la premi�re fois il y a
maintenant pr�s de vingt ans parmi des prostitu�es de Nairobi (Kenya) qui -
en d�pit parfois de dizaines de rapports sexuels quotidiens non prot�g�s -
sont demeur�es s�ron�gatives.
Pour les besoins de leurs recherches, les scientifiques de l'�quipe de
Gianfranco Pancino et de Daniel Scott-Algara, de l'unit� de biologie des
r�trovirus dirig�e par Fran�oise Barr�-Sinoussi, ont s�lectionn� au Vietnam
trente-sept toxicomanes "expos�s non-infect�s" alors qu'ils ont eu un
comportement � haut risque pendant plus de 10 ans.
Dans ce groupe, ils ont mis en �vidence une activit� accrue des cellules
tueuses.
"nouvelles strat�gies th�rapeutiques"
Selon les biologistes, ces cellules pourraient s�cr�ter des mol�cules qui
bloquent l'infection et sont aussi capables de d�truire des cellules d�j�
infect�es. "Ces cellules NK font partie de la premi�re ligne de d�fense
contre les microbes : l'immunit� inn�e, c'est-�-dire imm�diate et non
sp�cifique par opposition � l'immunit� sp�cifique, dite adaptative, qui
n'atteint son efficacit� pleine qu'au bout de quelques jours apr�s
l'exposition � un agent pathog�ne", expliquent les chercheurs.
Depuis cette observation, les chercheurs s'efforcent de comprendre les
m�canismes de cette r�sistance et de trouver de nouveaux marqueurs de cette
protection.
"L'identification de mol�cules directement impliqu�es dans les d�fenses
inn�es contre le virus du sida est susceptible d'ouvrir � terme de nouvelles
et inattendues strat�gies th�rapeutiques", rel�vent les pastoriens.
Ainsi, l'activation de certaines r�ponses inn�es pourrait contribuer � la
protection contre le virus du sida et donc, � l'�ventuelle mise au point
d'un vaccin.
Petit hiatus cependant : certains facteurs immunologiques ou g�n�tiques -
comme la mutation protectrice retrouv�e chez 2 % � 3 % des personnes
"expos�es mais non infect�es" de race blanche - entrent aussi en ligne de
compte dans la protection inn�e de ces rescap�s du sida et pourraient bien
compliquer ce projet de vaccin.
"Il est possible que certains des param�tres diff�rent entre populations et
pays" (...) mais "toute avanc�e dans la compr�hension des m�canismes de
r�sistance et de protection peut apporter des informations pr�cieuses pour
le d�veloppement de strat�gies vaccinales ou th�rapeutiques", estiment les
auteurs de ces travaux.
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