E-MED: AG ONU : Communiqu� final 27 juin 2001, 8�me s�ance pl�ni�re
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Assembl�e g�n�rale
Vingt-sixi�me session extraordinaire
8�me s�ance pl�ni�re � apr�s-midi
Communiqu� final
27 juin 2001
AG/1171
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2001/AG1171.doc.htm
LES GOUVERNEMENTS S�ENGAGENT � ADOPTER DES STRATEGIES NATIONALES
MULTISECTORIELLES ET A FINANCER DES PLANS DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA, D�ICI
� 2003
La D�claration d�engagement adopt�e ce soir est le premier Plan mondial
de lutte contre le sida, souligne le Pr�sident de la session extraordinaire
En adoptant, ce soir, par consensus la D�claration d�engagement de la
session extraordinaire sur le VIH/sida, les Etats Membres de l�Organisation
des Nations Unies ont conclu une manifestation dont l�envergure et le format
ont permis, selon l�avis le plus souvent exprim�, une prise de conscience
g�n�rale de la progression de l��pid�mie et des risques croissants qu�elle
fait courir � l�humanit� en termes de sant� mais aussi de d�veloppement. L�
impact du VIH/sida sur l��conomie et son co�t social dans les pays en
d�veloppement et, en particulier les pays africains, o� la maladie a annul�
l�acquis de d�cennies d�efforts, a pu �tre mesur�. La progression du virus
dans certaines cat�gories de population jusque-l� �pargn�es ou moins
affect�es, comme les femmes et les enfants, a �t� soulign�e. Face � l�
�volution de la pand�mie dans des r�gions comme les Cara�bes, l�Asie, le
Pacifique, l�Am�rique latine et l�Europe centrale et orientale, les pays
moins touch�s se sont dits pr�occup�s non seulement au nom de la solidarit�
mais parce que, comme cela a �t� dit, le virus ne conna�t pas de fronti�res
et d�autant moins en une �poque de mondialisation.
La D�claration d�engagement prend � compte les diff�rents aspects de la
probl�matique tout en fixant des objectifs concrets assortis d��ch�ances �
une action mondiale se voulant � la mesure du fl�au et en d�finissant les
principes et les modalit�s.
Au plan quantitatif, les objectifs fix�s au niveau national consistent
notamment � concevoir et � mettre en �uvre, d�ici � 2003, des strat�gies
nationales multisectorielles et � financer des plans de lutte contre le
VIH/sida qui s�attaquent directement � l��pid�mie et � int�grer la
pr�vention du VIH/sida, les soins, le traitement et l�appui, et des
strat�gies prioritaires d�att�nuation des effets de l�infection dans la
planification du d�veloppement. Dans le domaine de la pr�vention, il s�agit
d��tablir, d�ici � 2003, des objectifs nationaux assortis de d�lais pour
atteindre l�objectif mondial fix� en mati�re de pr�vention � savoir r�duire
l�incidence du VIH parmi les jeunes, hommes et femmes, �g�s de
15 � 24 ans, de 25% d�ici � 2005 dans les pays les plus touch�s et de 25% �
l��chelle mondiale d�ici � 2010. Il est pr�vu �galement de r�duire de 20%,
d�ici � 2005, et de 50% d�ici � 2010, la proportion de nourrissons infect�s
par le VIH en faisant notamment en sorte que les femmes et les nourrissons
infect�s par le VIH aient acc�s � un traitement efficace, afin de r�duire la
transmission du VIH de la m�re � l�enfant.
(� suivre)
La stigmatisation et l�exclusion des malades, une question souvent �voqu�e
par les participants � la session extraordinaire, a �t� prise en compte dans
la D�claration qui affirme la n�cessit� de respecter les droits des
s�ropositifs et des sid�ens par l�adoption de mesures efficaces. Il y est
dit notamment que les strat�gies et plans de lutte doivent combattre l�
opprobre, le silence et la d�n�gation, et �liminer la discrimination et l�
exclusion et une des mesures retenues consiste � promulguer, renforcer ou
appliquer, selon qu�il conviendra, d�ici � 2003, des lois, r�glements et aut
res mesures afin d��liminer toute forme de discrimination contre les
s�ropositifs/sid�ens et les membres des groupes vuln�rables.
Les partenariats avec la soci�t� civile et les milieux d�affaires y sont
encourag�s. Enfin, au plan des ressources, une campagne mondiale d�appel de
fonds, doit �tre lanc�e d�ici � 2002 sous la direction d�ONUSIDA, afin d�
alimenter le Fonds mondial pour la lutte contre le VIH/sida et pour la
sant�. Des syst�mes de surveillance efficace des progr�s r�alis�s dans l�
application de la D�claration doivent par ailleurs �tre mis en place d�ici �
2003.
Les questions de la protection des groupes vuln�rables et de l�
autonomisation des femmes, qui figuraient parmi les plus controvers�es lors
des n�gociations, ont �t� abord�es � plusieurs reprises dans la D�claration.
Des repr�sentants d�organisations non gouvernementales (ONG), qui se sont
exprim�s cet apr�s-midi, ont toutefois regrett� que les homosexuels et les
prostitu�s n�aient pas �t� nomm�ment d�sign�es comme faisant partie des
groupes � risques. Le r�sultat, a fait valoir l�un d�eux, est une
D�claration affaiblie et des milliers de personnes sont toujours mises � l�
�cart sous pr�texte de prot�ger la sensibilit� de certains pays membres.
Ce n�est pas un texte parfait, a d�clar� Mme Penny Wensley (Australie), l�un
des deux m�diateurs du processus, mais c�est cependant un bon texte, complet
et pratique qui commence par l�aspect que tout le monde consid�re comme
�tant le plus important, le leadership, et s�ach�ve par les questions de
suivi. Les r�dacteurs �taient tr�s conscients qu�un des buts de ce document
�tait une prise de conscience accrue et ils se sont efforc�s de faire passer
le message. Une fois adopt�e, ce n�est que dans son application que la
valeur de la D�claration se manifestera, a-t-elle conclu. M. Ibra Degu�ne
Ka (S�n�gal), le second m�diateur du processus, a mis l�accent sur la
longueur des n�gociations qui, lanc�es le 15 d�cembre 2000, n�ont abouti qu�
hier, 26 juin. Des n�gociations difficiles, a-t-il indiqu�, qui ont r�v�l�
la sensibilit� extr�me de certaines questions mais qui ont pu aboutir � un
accord gr�ce � la capacit� de d�passement des uns et des autres.
Apr�s l�adoption de la D�claration, le repr�sentant du N�pal a expliqu� son
vote. Les repr�sentants du Mexique et de la France, s�exprimant au nom d�un
groupe de pays, ainsi que l�Observateur du Saint-Si�ge ont formul� des
observations d�ordre technique.
Les Pr�sidents des tables rondes, M. Denzil Douglas, Premier Ministre de
Saint-Kitts-et-Nevis, M. Grzegorz Opala, Ministre de la sant� de la Pologne,
M. Abdul Malik Kasi, Ministre de la sant� du Pakistan et Mme Anna Abdallah,
Ministre de la sant� de la R�publique-Unie de Tanzanie au nom de M. Benjamin
William Mkapa, Pr�sident de ce pays, ont pr�sent� les travaux de ces
�v�nements parall�les.
Avant la cl�ture de la session extraordinaire, l�Assembl�e g�n�rale avait
achev� son d�bat g�n�ral en entendant les personnalit�s suivantes : le
Vice-Pr�sident et Ministrede la sant� de Palaos, le Premier Ministre du
Niger, ainsi que les Ministres de la sant� de la Jama�que, du Br�sil, de
Saint-Vincent-et-les-Grenadines et de Tuvalu. Les repr�sentants des pays
suivants sont �galement intervenus : Ethiopie, Grenade, Albanie et Samoa.
Se sont aussi exprim�s les repr�sentants des organisations
intergouvernementales suivantes : F�d�ration internationale des soci�t�s de
la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Communaut� europ�enne, Ordre militaire
souverain de Malte, Organisation internationale pour les migrations, Banque
interam�ricaine de d�veloppement, Secr�tariat du Commonwealth, Forum des
�les du Pacifique, Organisation internationale du travail, Centre des
Nations Unies pour les �tablissements humains (HABITAT), Fonds des Nations
Unies pour la population, Programme des Nations Unies pour le d�veloppement,
et Fonds de d�veloppement des Nations Unies pour la femme. Ont aussi pris
la parole, les repr�sentants des organisations non gouvernementales
suivantes : International Community of Women Living with HIV/AIDS, Centre
international de recherche sur les femmes, Global Network of People Living
with HIV/AIDS, Global Business Council on HIV/AIDS, Commission des Eglises
pour les affaires internationales du Conseil oecum�nique des �glises,
International Aids Society, d�International Council of Aids Service
Organizations et Communaut� des pays lusophones.
L�Assembl�e g�n�rale a observ� par ailleurs, une minute de silence
consacr�e � la pri�re et � la m�ditation.
Aper�u des travaux de la session extraordinaire
Au cours de la pr�sente session, quatre tables rondes avaient �t�
organis�es. M. Denzil Douglas, Premier Ministre de Saint-Kitts et Nevis, en
sa qualit� de Pr�sident de la premi�re table ronde sur �la pr�vention et les
soins�, a expliqu� qu�il y a �t� expos� de nombreuses questions et d�fis
li�s � l�am�lioration de la pr�vention et de l�administration des soins
jusqu�� un niveau o� elles auront un impact important sur l��pid�mie de
VIH/sida. De nombreux participants ont d�clar� que la pr�vention et les
soins sont ins�parables et se renforcent mutuellement. Les d�l�gu�s ont �t�
d�avis qu�il faut r�pondre aux diff�rents sc�narios d��pid�mie en tenant
compte des diff�rentes situations socioculturelles et �conomiques qui
existent dans chaque communaut�. De tr�s forts appels ont �t� lanc�s � la
communaut� internationale et � l�industrie pharmaceutique afin que les
ressources et services n�cessaires soient fournis et qu�elles aident �
construire l�infrastructure et les capacit�s qui contribueront � la lutte
contre le VIH/sida dans les pays les plus s�v�rement touch�s. Il a �t�
soulign� que les traitements contre le VIH/sida, y compris les
th�rapeutiques antir�trovirales, peuvent �tre administr�s efficacement, et
ce, � peu de frais. Les participants ont �t� d�avis qu�il faut intensifier
les efforts en vue d�augmenter la prise de conscience, l�engagement
politique et les ressources dans la lutte contre le VIH/sida et contre l�
opprobre associ� au virus, les in�galit�s entre les sexes et d�autres
facteurs renfor�ant l��pid�mie et son impact.
Pour ce qui est des travaux de la deuxi�me table ronde sur le
�VIH/sida et les droits de l�homme�, M. Grzegorz Opala, Ministre de la sant�
de la Pologne et Pr�sident de la table ronde, a fait part d�un accord clair
entre les participants quant au fait que le respect des droits de l�homme
est essentiel pour pr�venir la propagation de l��pid�mie. Le respect des
droits de l�homme permet aux individus de faire face aux facteurs sociaux,
juridiques et culturels, ce qui les rend moins vuln�rables au virus. Il
permet �galement aux communaut�s de mieux r�agir � l��pid�mie et d�avoir
acc�s aux informations importantes. De nombreux participants ont soulign�
que la protection des personnes s�ropositives signifie qu�il ne faut pas les
traiter comme des victimes mais comme des personnes ayant des droits.
Beaucoup ont dit que le VIH/sida a des incidences sur la r�alisation de
nombreuses normes telles que le droit � la vie priv�e, l��galit� entre les
sexes, le droit � l�emploi et au d�veloppement. Les participants ont
indiqu� qu�il existe un lien vital entre une r�ponse efficace � la crise du
VIH/sida et le respect de tous les droits de l�homme, en particulier des
droits garantissant la non discrimination, l��galit� entre les sexes et la
pleine participation des groupes touch�s et des groupes vuln�rables. Les
participants ont not� que la protection des droits de propri�t�
intellectuelle ne devrait pas l�emporter sur le droit � recevoir un
traitement appropri�. En conclusion, il a �t� soulign� que le moment est
venu de briser le silence qui r�gne autour du VIH/sida, des comportements
sexuels, des in�galit�s et de l�injustice qui sont li�s au d�bat le
concernant. En conclusion, il a tenu � souligner que la D�claration d�
engagement est le point de d�part de toutes les actions qui seront prises
par les gouvernements. Les participants ont aussi salu� le fait que, pour
la premi�re fois, une telle d�claration reconna�t l�importance de rendre des
comptes.
M. Abdul Malik Kasi, Ministre de la sant� du Pakistan et Pr�sident de
la troisi�me table ronde sur �l�impact socio�conomique de l��pid�mie et le
renforcement des capacit�s nationales de lutte contre le VIH/sida� a
expliqu� que tous les participants ont soulign� l�urgente n�cessit� d�une
action collective mondiale contre le VIH/sida et exprim� leur ferme
intention de d�velopper une approche commune pour pr�venir et combattre
cette menace qui p�se sur l�humanit�. Les participants sont tomb�s d�accord
sur le fait que le VIH/sida et la pauvret� sont intimement li�s et que la
lutte contre la pauvret� doit donc �tre une partie int�grante de toute
campagne contre l��pid�mie. L�all�gement de la dette et une augmentation de
l�aide publique au d�veloppement sont essentiels dans le cadre de cet
effort, ont-ils estim�. Certains intervenants ont introduit le concept de
capital social, d�fini comme un r�seau de valeurs partag�es renfor�ant le
tissu social et dans lequel les soci�t�s doivent investir. Ils ont insist�
sur le fait que la lutte contre l��pid�mie �tant un d�fi commun, elle doit
�tre men�e par une approche unifi�e, mais il a �t� soulign� qu�une telle
approche devrait respecter pleinement toutes les cultures, fois et valeurs.
Pr�sentant au nom de M. Benjamin William Mkapa, Pr�sident de la
R�publique-Unie de Tanzanie ainsi que de la quatri�me table ronde sur �le
financement international et la coop�ration�, les r�sultats de cette
r�union, Mme Anna Abdallah, Ministre de la sant� de ce pays, a d�clar� que
mobiliser un niveau de ressources proportionnel � l�ampleur de la crise du
VIH/sida est une t�che qui exigera des partenariats entre les gouvernements,
la soci�t� civile, le secteur priv�, les organes bilat�raux et
internationaux, les fondations et les groupes communautaires. Dans le cadre
de la table ronde, l�Administrateur du Programme des Nations Unies pour le
d�veloppement (PNUD), M. Malloch Brown, a d�clar� que le chiffre de 9,2
milliards de dollars propos� pour le futur Fonds mondial repr�sente une
estimation r�aliste et raisonnable du co�t d�une campagne efficace de lutte
contre le VIH/sida. Une partie de cette somme devrait provenir de sources
nationales, et c�est aux responsables politiques nationaux qu�il reviendra
de mener la lutte car chaque pays a des priorit�s et des caract�ristiques
diff�rentes, a-t-il �galement sugg�r�. Certains participants ont, pour leur
part, estim� que ce Fonds devrait �tre men� par ONUSIDA tandis que d�autres
sugg�raient qu�il soit g�r� par un organe intergouvernemental de l�Assembl�e
g�n�rale. Nombre d�entre eux ont soulign� que les ressources allou�es au
Fonds devraient s�ajouter � celles d�j� consacr�es � la lutte contre le
VIH/sida. Ils ont souhait� que les n�gociations sur ce point soient
conclues d�ici � la fin de l�ann�e 2001. Au cours du d�bat g�n�ral, les
intervenants avaient �galement mis l�accent sur l�importance d�un engagement
politique au plus haut niveau et ont cit�, � cet �gard, la D�claration d�
Abuja comme une expression tangible de l�engagement des dirigeants des pays
africains. Certains repr�sentants ont, toutefois, rappel� que la prise en
charge d�une personne s�ropositive est tr�s co�teuse et peut rivaliser avec
d�autres prestations telles que l��ducation.
Lors de ces trois jours de session, douze chefs d�Etats dont un roi,
quatorze chefs de gouvernement, cinq Vice-Pr�sidents, un Vice-Premier
ministre, et plus de cent ministres et hauts fonctionnaires, se sont succ�d�
� la tribune des s�ances pl�ni�res. Nombreux sont ceux qui ont �galement
particip� aux quatre tables rondes qui se sont tenues en parall�le et
auxquelles participaient �galement d�autres repr�sentants de la soci�t�
civile : institutions de recherche, fondations et grandes entreprises
priv�es. De nombreuses conf�rences, conf�rences de presse, portes ouvertes,
des d�bats, rassemblements, veill�es, r�unions d�informations ont �t�
organis�es au cours de ses trois jours au si�ge de l�ONU et � l�ext�rieur.
On estime � plus de 3 000 personnes le niveau de la participation � la
session.
L�adoption de la D�claration d�engagement dont une synth�se est pr�sent�e
ci-apr�s, constitue le point d�aboutissement des discussions engag�es au
niveau des Etats. La session extraordinaire dont un des objectifs, �tait de
lever des ressources qui viendraient alimenter le Fonds mondial pour la
lutte contre le sida et la sant�, a �t� l�occasion pour plusieurs
d�l�gations d�annoncer leurs contributions : la Norv�ge pour 110millions de
dollars, l�Ouganda pour 2 millions de dollars, l�Autriche pour 1 million de
dollars, le Lib�ria pour 25 000 dollars, le Mali pour 50 000 dollars. Le
Royaume-Uni a, pour sa part, port� son engagement de contribution de 100 �
200 millions de dollars. D�autres pays, comme les Pays-Bas, ont indiqu�
que si des crit�res pr�cis, transparents et garants d�efficacit� �taient
d�finis, ils apporteraient leur contribution, et parfois �un niveau
substantiel, au Fonds. Plusieurs pays comme Cuba et Isra�l ont propos� une
aide technique.
EXAMEN DU PROBL�ME DU VIRUS DE L�IMMUNOD�FICIENCE HUMAINE ET DU SYNDROME D�
IMMUNOD�FICIENCE ACQUISE SOUS TOUS SES ASPECTS
D�claration d�engagement sur le VIH/sida (A/S-26/L.2)
Aux termes de ce texte, les chefs d��tat et de gouvernement et repr�sentants
d��tat et de gouvernement, s�engagent � rechercher des solutions � la crise
du VIH/sida en adoptant les mesures suivantes.
Au niveau national, ils s�engagent � concevoir et � mettre en �uvre, d�ici �
2003, des strat�gies nationales multisectorielles et de financer des plans
de lutte contre le VIH/sida. Ces strat�gies et plans doivent s�attaquer
directement � l��pid�mie et int�grer la pr�vention du VIH/sida, les soins,
le traitement et l�appui. Ils doivent combattre l�opprobre, le silence et
la d�n�gation, traiter des aspects de la maladie en termes de sexe et d��ge,
�liminer la discrimination et l�exclusion; encourager la formation de
partenariats avec la soci�t� civile et les milieux d�affaires et la
participation active des personnes atteintes du VIH/sida, des personnes
appartenant � des groupes vuln�rables, notamment les femmes et les jeunes;
d�fendre et prot�ger activement tous les droits de la personne et les
libert�s fondamentales; int�grer une d�marche soucieuse d��quit� entre les
sexes.
Dans le domaine de la pr�vention, ils ont convenu d��tablir des objectifs
nationaux assortis de d�lais pour atteindre l�objectif mondial fix� en
mati�re de pr�vention. Cet objectif est de r�duire l�incidence du VIH parmi
les personnes �g�es de 15 � 24 ans de 25% d�ici � 2005 dans les pays les
plus touch�s et de 25% � l��chelle mondiale d�ici � 2010. Des objectifs de
pr�vention devront �tre �tablis au niveau national, afin d�identifier et de
prendre en compte les facteurs qui facilitent la propagation de l��pid�mie
et augmentent la vuln�rabilit� des populations. D�ici � 2005, la lutte
contre le VIH/sida dans le monde du travail devra �tre renforc�e, faisant
notamment en sorte que les s�ropositifs et les sid�ens trouvent un soutien
sur leur lieu de travail. Des strat�gies sp�cifiques pour les migrants et
les travailleurs mobiles devront �tre �labor�es, ainsi que des mesures
syst�matiques de pr�caution dans les �tablissements de soins pour pr�venir
la transmission du VIH.
D�ici � 2005, les Etats Membres s�engagent � veiller � ce qu�il existe dans
tous les pays, en particulier dans les pays les plus touch�s, un large
ensemble de programmes de pr�vention tenant compte des valeurs �thiques et
culturelles locales, y compris des programmes d�information dans des langues
largement comprises par les communaut�s locales, respectueux des
particularit�s culturelles, visant � r�duire la fr�quence des comportements
� risque et � encourager un comportement sexuel responsable, incluant l�
abstinence et la fid�lit�; assurant un acc�s �largi � des articles
indispensables, tels que les pr�servatifs masculins et f�minins et les
seringues st�riles; comportant des programmes de r�duction des dangers de la
toxicomanie; assurant un acc�s �largi aux services de conseils et de
d�pistage volontaires et confidentiels, la fourniture de produits sanguins
non contamin�s et un traitement rapide et efficace des infections
sexuellement transmissibles.
Les Etats Membres s�engagent � r�duire de 50% d�ici � 2010 la proportion de
nourrissons infect�s par le VIH en veillant notamment � ce que 80% des
femmes enceintes consultant pour des soins pr�natals re�oivent des
informations sur la pr�vention de l�infection par le VIH, et en favorisant l
�acc�s aux traitements, en particulier � la th�rapie antir�trovirale et �
des produits de remplacement du lait maternel.
En mati�re de soins, d�appui et de traitement, les objectifs fix�s visent
notamment � assurer progressivement et de mani�re durable le niveau de
traitement du VIH/sida le plus �lev� possible, en ce qui concerne notamment
la pr�vention et le traitement des infections opportunistes et l�utilisation
effective de th�rapies antir�trovirales faisant l�objet de contr�le de
qualit�; � coop�rer de mani�re constructive au renforcement des politiques
et pratiques dans le domaine pharmaceutique, y compris celles applicables
aux m�dicaments g�n�riques et aux r�gimes de propri�t� intellectuelle, afin
de promouvoir l�innovation et le d�veloppement d�industries locales
conformes au droit international.
Afin d��liminer toute forme de discrimination contre les
s�ropositifs/sid�ens et les membres des groupes vuln�rables, les Etats
Membres s�engagent � promulguer, renforcer ou appliquer, des lois,
r�glements et autres mesures d�ici � 2003. Compte tenu du fait que les
femmes et les filles sont touch�es de mani�re disproportionn�e par le
VIH/sida, ils s�engagent �galement � promouvoir l�autonomisation des femmes
et � permettre � celles-ci de jouir pleinement de tous les droits
fondamentaux; � encourager les hommes et les femmes � assumer une
responsabilit� partag�e concernant la pratique de rapports sexuels sans
danger; � donner aux femmes les moyens d�exercer un contr�le sur les
questions li�es � leur sexualit� et de prendre � ce sujet des d�cisions en
toute libert� et de mani�re responsable afin de les aider � mieux se
prot�ger contre l�infection par le VIH.
En vue de mieux prot�ger les personnes vuln�rables, c�est-�-dire les groupes
dont on sait qu�ils sont plus vuln�rables face � l�infection sous l�
influence de facteurs comme les origines locales de l��pid�mie, la pauvret�,
les pratiques sexuelles, certaines formes de toxicomanie, les moyens de
subsistance, le placement dans une institution, les bouleversements de la
structure sociale et les mouvements de population forc�s ou volontaires, il
est pr�vu d��laborer des strat�gies, politiques et programmes au niveau
national.
Afin de r�duire l�impact social et �conomique de la maladie, il a �t� pr�vu
de mettre en place, d�ici � 2003,� l��chelle nationale un cadre juridique et
directif assurant la protection, sur le lieu du travail, des droits et de la
dignit� des s�ropositifs/malades du sida et des personnes affect�es par le
VIH/sida et de celles qui sont le plus expos�es au risque d�infection.
En ce qui concerne les ressources, il est pr�vu d�atteindre d�ici � 2005,
par �tapes successives, un montant annuel de d�penses globales de 7 � 10
milliards de dollars des �tats-Unis pour la lutte contre l��pid�mie; il est
�galement pr�vu de mettre en oeuvreimm�diatement l�Initiative renforc�e en
faveur des pays tr�s endett�s et de d�cider d�annuler toutes les dettes
publiques bilat�rales de ces pays, et d�insister pour que les �conomies
r�alis�es au titre du service de la dette servent � financer des programmes
d��radication de la pauvret�, de pr�vention et de traitement du VIH/sida.
Les Etats se sont engag�s � appuyer la cr�ation, � titre prioritaire, d�un
fonds mondial pour la lutte contre le VIH/sida et pour la sant� destin�, d�
une part, � financer une action urgente et de grande envergure visant �
combattre l��pid�mie, fond�e sur une approche int�gr�e de la pr�vention, des
soins, du soutien et du traitement � apporter aux personnes atteintes et, d�
autre part, � aider les gouvernements dans les efforts qu�ils entreprennent
notamment pour combattre le VIH/sida, la priorit� �tant accord�e, comme il
se doit, aux pays les plus touch�s, en particulier ceux de l�Afrique
subsaharienne et des Cara�bes, et aux pays � haut risque.
En outre, il est pr�vu de lancer avant 2002 une campagne mondiale d�appel de
fonds visant le grand public et le secteur priv�, sous la direction d�
ONUSIDA et avec le soutien et la collaboration de partenaires int�ress�s �
tous les niveaux, afin de contribuer au fonds mondial pour la lutte contre
le VIH/sida et pour la sant�.
Enfin, les Etats Membres se sont engag�s � mettre en place avant 2003 des
syst�mes de surveillance effectifs des progr�s accomplis dans la mise en
�uvre des engagements de la D�claration ainsi que de consacrer au moins une
journ�e enti�re, pendant la session annuelle de l�Assembl�e g�n�rale, � l�
examen d�un rapport du Secr�taire g�n�ral sur ces progr�s.
Explication de position
Le repr�sentant du N�pal a f�licit� tous ceux qui ont oeuvr� jour et nuit en
faveur de cette D�claration et a esp�r� qu'il en r�sultera une v�ritable
diff�rence pour ceux qui vivent avec le VIH/sida. Il a expliqu� avoir
demand� l'ajout d'une disposition sur la priorit� de la lutte contre le
VIH/sida qui faisait clairement r�f�rence aux engagements pris pour
atteindre les objectifs de l'Aide publique au d�veloppement. Il a en effet
mis l'accent sur la n�cessit� de rendre disponibles des ressources
suppl�mentaires. Dans un esprit de coop�ration, il a expliqu� s'�tre ralli�
au consensus en renon�ant � faire figurer cette mention dans la D�claration,
dans l'espoir que les paysd�velopp�s continueront � agir dans l'esprit de la
Conf�rence sur les pays les moins avanc�s.
D�claration d'interpr�tation
L'Observateur du Saint-Si�ge s'est f�licit� de l'adoption de la D�claration
d�engagement et a expliqu� que sa d�l�gation s'est ralli�e � la volont� des
dirigeants mondiaux de trouver des solutions en faveur de tous ceux qui sont
ravag�s par cette maladie. Il a aussi r�affirm� toutes les r�serves qu'il a
d�j� exprim�es, qui concernent notamment les termes "sant� de la
reproduction", "sant� sexuelle" et "sant� g�n�sique". Il aurait appr�ci�
qu'on envisage ces notions dans une conception holistique de l'homme et de
sa sant�, favorisant la recherche d'une maturit� personnelle et sexuelle.
En ce qui concerne l'utilisation des pr�servatifs comme m�thode de
pr�vention, il a pr�cis� que si le Saint-Si�ge a accept� l'expression
retenue dans la D�claration, il n'a cependant pas chang� sa position � ce
sujet. Il a en effet rappel� que la m�thode la plus s�re de pr�vention
contre le VIH/sida est l'abstinence avant le mariage et la fid�lit� au sein
du mariage. Il a par ailleurs regrett� qu'on ne donne pas assez
d'importance � la promotion et � la protection des droits de l'homme, ainsi
qu'� la capacit� des hommes � se prot�ger gr�ce au respect mutuel. Il a
regrett� aussi que des comportements irresponsables et dangereux n'aient pas
�t� discut�s
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