E-MED: Antir�troviraux : Accessibilit�...et ensuite ?
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Accessibilit�...et ensuite ?
Bonjour � tous!
A la lecture des nombreux articles de presse
concernant l'�pid�mie de SIDA, j'ai l'impression que
le probl�me quasi exclusif s'opposant � l'�radication
de cette menace consiste en l'accessibilit� financi�re
des antir�troviraux, des th�rapies associ�es et des
moyens de d�pistage/suivi.
Les forums de discussion semblent aussi relayer cette
impression car l'on peut y lire des synth�ses telles
que:
"Les prix des m�dicaments correspondent � 90% du
probl�me".
Les prix fix�s par l'industrie sont inapplicables et
inacceptables. C'est vrai !
Il me semble pourtant que l'on s'en approche, de cette
accessibilit� populaire aux traitements et suivi: des
g�n�riqueurs font des offres fracassantes et les labos
des r�ductions vertigineuses.
Le m�rite en revient, en particulier, � la pression
exerc�e par la soci�t� civile (ONG, associations de
malades...)sur les institutions et les fabricants.
Pour rendre enfin ces th�rapies financi�rement
accessibles, les gouvernements ne doivent-ils pas, �
leur tour, montrer leur volont� de participer � cette
lutte et s'engager plus avant ?
Il s'agirait de d�finir et d'appliquer des
m�canismes de subvention ainsi que d'appliquer et
contr�ler des principes de tarification qui soient
clairs (ou de garantir la gratuit� des soins, comme le
montre l'engagement du gouvernement br�silien).
Et ensuite ?
J'ose �luder les probl�mes de garantie et contr�le de
qualit�, de ma�trise des points d'entr�e, de
distribution et de gestion, de coordination des
secteurs publiques et priv�s, d'�ducation et
d'information de la population...
Il faut, bien s�r, utiliser les ressources existantes,
mais comment localiser les points d'hospitalisation,
de dispensation et de suivi ?
Dans des contextes o� parfois plus d'un habitant sur
dix se trouve s�ropositif, ces structures doivent �tre
suffisament proches de la population et le secteur
priv� activement associ� aux efforts du secteur
publique.
Des structures s�lectionn�es pourraient elles �tre
sp�cialis�es et son personnel form� ?
Un service d'hospitalisation et le laboratoire d'une
clinique priv�e pourraient-ils �tre contractualis�s ?
Un syst�me de suivi de la qualit� des actes et
d'habilitation des approvisionnements et prestations
peut-il �tre mis en place ?
Et ensuite ?
Peut-on prendre le risque de rendre ces th�rapies
rapidement obsol�tes par un usage irrationnel, �
l'instar des antituberculeux ou des
antimalariques ?
Le virus du SIDA ne nous adresse pas seulement un d�fi
technique et existentiel (On ne sait pas exactement
quels antir�troviraux sont les moins toxiques, seuls
ou en association, ou bien ceux qui induisent le plus
rapidement des r�sistances. On t�tonne pour la
meilleure combinaison associant s�curit�, tol�rance et
efficacit�.).
Cette �pid�mie impose �galement un changement de
comportement des professionnels de sant� qui doivent
�tre � l'observation et � l'�coute des intol�rances et
tol�rances des patients ainsi que de leur compliance
aux traitements.
Les fr�quentes modifications de protocoles s'appuient
sur le suivi du labo, l'�tat du malade, sa tol�rance
et la connaissance des th�rapies ant�rieures. Ici,
l'histoire th�rapeutique du patient devient vitale et
son dossier clinique doit �tre tenu � jour et
consciencieusement archiv� pour un suivi � vie.
Soyons optimistes et gageons que les th�rapies contre
le SIDA seront bient�t accessibles.
Les gouvernements doivent alors engager leur energie
dans cette bataille car il deviendrait f�cheux que le
facteur limitant devienne clairement la volont�
politique.
Un brin utopiste, les tous petits pourcents des
budgets nationaux attribu�s � la sant� devraient �tre
� la mesure de cette priorit�. Lorsque l'on voit des
Etats s�rieusement menac�s par le SIDA et engageant
des fortunes colossales en effort de guerre, n'est-il
pas appropri� de se dire que notre micro-ennemi n'a
que faire de nos macro-armements ?
Une fois l'accessibilit� gagn�e, nous aurons encore du
pain sur la planche...