[e-med] associations m�dicamenteuses art�m�ther/lumefantrine sur la LME

E-MED: associations m�dicamenteuses art�m�ther/lumefantrine sur la LME
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[Mod�rateur: o� l'OMS introduit un nouvel antipaludique sur la LME :
l'association m�dicamenteuse (art�m�ther/lumefantrine).
Si quelqu'un peut me dire le rapport entre ACT et nouvelles associations
th�rapeutiques � base d'art�misinine, merci d'avance!
Carinne Bruneton]

Communiqu� de presse OMS/31
25 avril 2002
http://www.who.int/inf/fr/cp-2002-31.html

L'OMS ENGAGE LES PAYS A ADOPTER DE NOUVEAUX ANTIPALUDIQUES NON RESISTANTS

Gen�ve - Dans l'action qu'ils m�nent pour combattre le paludisme et pour
atteindre le but d�clar�, � savoir sauver d'ici � 2010 la vie de la moiti�
des 800 000 jeunes enfants victimes chaque ann�e de cette maladie, les Etats
africains ont, entre autres t�ches difficiles, celle d'interrompre la hausse
des niveaux de pharmacor�sistance.

Les m�dicaments les plus �conomiques et les plus faciles � se procurer sont
de moins en moins efficaces. C'est pourquoi l'Organisation mondiale de la
Sant� (OMS), dans son programme Faire reculer le paludisme, invite
instamment les pays � adopter un nouveau type d'association m�dicamenteuse
lorsque tout porte � croire que les m�dicaments classiques existants ne
fonctionnent plus.

Les nouvelles associations th�rapeutiques � base d'art�misinine (ACT),
d�riv�es en partie d'une plante chinoise, sont les antipaludiques les plus
prometteurs. Elles �liminent le parasite du paludisme tr�s rapidement, gr�ce
� quoi le malade r�cup�re vite, en provoquant tr�s peu d'effets secondaires.

Les ACT associent deux m�dicaments qui agissent diff�remment, ce qui r�duit
le risque de r�sistance du parasite du paludisme - devenu rapidement
r�sistant aux monoth�rapies - � ces associations m�dicamenteuses.

L'OMS vient d'ajouter l'une de ces associations m�dicamenteuses
(art�m�ther/lumefantrine) � sa liste des m�dicaments essentiels - liste des
m�dicaments essentiels prioritaires pour les pays.* Ce m�dicament, connu
sous son nom de marque Coartem, est le seul qui associe dans un m�me
comprim� un compos� de l'art�misinine et un autre compos�. L'OMS recommande
�galement, l� o� ces m�dicaments demeurent efficaces, l'utilisation d'autres
associations de compos�s d'art�misinine et de m�dicaments actuellement
utilis�s tels quel'amodiaquine ou la sulfadoxine-pyrim�thanine.

Le Fond mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme,
r�uni � New York, est convenu de financer des actions propos�es pour "Faire
reculer le paludisme" � Zanzibar et en Zambie, et notamment l'achat et
l'utilisation progressive des nouvelles ACT.

"Nous esp�rons que le Fond et d'autres m�canismes de financement seront
utilis�s pour acheter des ACT l� o� elles sont n�cessaires pour traiter le
paludisme et am�liorer la lutte contre la maladie dans les communaut�s �
risque," a d�clar� le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur g�n�ral de l'OMS.
"L'OMS s'est efforc�e, en collaboration avec divers partenaires, dont les
fabricants, de r�duire le prix des ACT dans les pays en d�veloppement. Il
est important que les pays qui en ont besoin puissent se les procurer et les
utiliser durablement."

Pendant des d�cennies, l'antipaludique le plus connu a �t� la chloroquine,
m�dicament peu co�teux qui a sauv� des millions de vies. Ces derni�res
ann�es, cependant, le parasite du paludisme est devenu r�sistant � la
chloroquine, qui n'est donc plus efficace dans de nombreux pays. Dans de
nombreux pays d'Afrique orientale, centrale et australe, on observe d�j� des
niveaux de r�sistance �lev�s � lachloroquine, et cette r�sistance est aussi
de plus en plus fr�quente en Afrique occidentale.

C'est pourquoi de nombreux pays ont adopt� comme traitement de premi�re
intention la sulphadoxine-pyrim�thamine, connue sous le nom de SP ou
"Fandisar".
Cependant, la r�sistance � la SP gagne aussi du terrain.

Des donn�es nouvelles indiquent que le nombre des d�c�s d'enfants dus au
paludisme a commenc� � augmenter par suite de l'inefficacit� et de la
mauvaise qualit� des m�dicaments. Des donn�es r�centes indiquent �galement
que, sous l'effet des niveaux de pharmacor�sistance croissants, pr�s de la
moiti� de l'argent consacr� aux antipaludiques sert � payer des traitements
inadapt�s. Cela montre aussi qu'il importe de privil�gier davantage la
pr�vention du paludisme, et de recourir � des mesures �conomiques d'une
efficacit� av�r�e comme les moustiquaires impr�gn�es d'insecticides.

Il faut du temps pour modifier une politique pharmaceutique et introduire
les changements. Il faut trouver de nouvelles sources de produits et de
financement, former du personnel et mettre en place des canaux de
distribution. A mesure que des pays plus nombreux commencent � utiliser ces
nouvelles associations th�rapeutiques, on s'attend � ce que leur production
augmente en r�ponse � la demande. Des informations suppl�mentaires sur
l'innocuit� de ces m�dicaments pour des groupes � risque comme les
nourrissons et les femmes enceintes devront �tre publi�es. Et il faudra
am�liorer le conditionnement de ces m�dicaments pour aider � faire en sorte
que les malades observent le traitement dans sa totalit�.

L'OMS recommande que les pays entament cette transition d�s que les niveaux
de r�sistance d�passent 15% et que le changement soit op�r� avant que la
r�sistance n'atteigne 25%.

*Selon la d�finition en vigueur � l'OMS, "les m�dicaments essentiels sont
ceux qui satisfont aux besoins de la majorit� de la population en mati�re de
soins de sant�; ils doivent donc �tre disponibles, dans le contexte d'un
syst�me de sant� fonctionnant de fa�on satisfaisante, � tout moment en
quantit� suffisante et sous la forme pharmaceutique appropri�e dont la
qualit� peut �tre garantie, et � un prix accessible pour les personnes et
les communaut�s."