[le débat est aussi sur e-drug, le petit frère anglais de e-med. Voici la
traduction d'un des échanges. Remerciements à CR pour la traduction.CB]
E-DRUG: Coca-Cola et le Fonds mondial s'associent pour amener les
médicaments dans les endroits isolés (12)
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A tous
Juste pour exciter vote curiosité un peu plus à propos de conflit d'intérêts
avec Coca-Cola, je vous renvoie à un article publié par Reuters à la suite
de son enquête sur l'influence des grands de l'alimentaire sur l'O.M.S. qiu
explique comment PAHO (OMS en Amérique) reçoit des fonds d'entreprises de
l'alimentaire.
Les questions d'éthiques changent selon qu'on travaille sur des politiques
ou sur un plan technique, mais elles sont toujours présentes (les maladies
non-contagieuses augmentent à cause de régimes malsains, à cause de boissons
sucrées trop nombreuses, les caries dentaires ajoutent à la morbidité,
souvent sans être remarquées - c'est la première cause d'absentéisme
scolaire aux Philippines, Enquête orale nationale en santé en 2006).
Est-il correct de s'associer à ceux qui causent les problèmes? Pour
certains, cela semble une réponse appropriée, même si elles doivent être
taxées pour répondre aux problèmes qu'elles causent (la fameuse "taxe du
péché") plutôt que de les laisser s'enorgueillir de participer à des
programmes de responsabilité sociale qiu vont leur permettre d'augmenter
leurs affaires tout en agravant la morbidité. Mais quand on se trouve à
court de financement, alors se pose le dilemme.
Je ne copierai pas l'article en entier, parce qu'il est assez long (mes
excuses à ceux qui n'ont pas l'Internet), mais vous trouverez ci-après le
paragraphe d'introduction. Il est intéressant à lire.
Salutations
Douglas
--
Douglas Ball
Pharmaceutical consultant
Public Health and Development
E-mail: douglasball[AT]yahoo.co.uk
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http://uk.reuters.com/article/2012/10/19/us-obesity-who-industry-idUSBRE89I0
K620121019
Rapport spécial : l'alimentaire paye pour avoir un siège autour de la table
des politiques de la santé
By Duff Wilson and Adam Kerlin
Genève Suisse, samedi 20 octobre 2012
(Reuters) - En tant qu'agence de la santé la plus avancée, l'OMS se présente
comme un avocat impartial au nom de ses 194 états membres.
Mais pour combattre l'obésité au Mexique, le pays avec le plus fort taux
d'adultes obèses et en surpoids, une enquête de Reuters a découvert que le
bureau régional de l'OMS s'est tournée vers les entreprises dont les
boissons sucrées et les produits salés sont liés à nombre de maladies qu'il
essaie d'empêcher.
Ce bureau, Pan American Health Organization PAHO, dépend non seulement de
l'industrie de l'alimentaire pour être conseillé dans sa lutte contre
l'obésité, mais pour la première fois en 110 ans d'existence, il a reçu des
milliers de dollars de cette industrie.
Recevoir des fonds de l'industrie est contraire aux réglements de l'OMS. Le
siège de Genève et cinq bureaux régionaux s'interdisent de recevoir des
fonds des entreprises de boissons et d'alimentation, entre autres.
"Si on soupçonnait ou si on apprenait l'existence de tels conflits
d'intérêts, la capacité de l'OMS serait questionnable quand il s'agit
d'établir des normes reconnues et respectées" a déclaré le porte-paroles
Gregory Härtl.
Mais le bureau de Pan American - connu sous le nom de PAHO, basé à Chicago
et établi 46 ans avant d'être affilié à l'OMS en 1948, a des normes
différentes quand il s'agit de dons du secteur privé.
Même si jusqu'en février dernier PAHO n'avait reçu aucun subside de
l'industrie, Reuters a découvert 50.000 $ venant de Coca-Cola, la plus
grande firme de boissons, 150.000 $ venant de Nestlé, la première entreprise
mondiale dans l'alimentaire et 150.000 $ de Unilever, un conglomérat
anglo-hollandais qiu produit notamment les glaces Ben & Jerry ainsi que
Popsicles.
L'infusion récente de fonds provenant du secteur privé est l'exemple le plus
souligné à ce jour sur la façon dont l'OMS s'y prend pour combattre ces
maladies chroniques.
De plus en plus, il est lié au "partenariat" avec l'industrie, une option
pour s'associer à l'industrie de l'alimentaire plutôt que de respecter une
stricte neutralité. Cette stratégie diffère grandement de la façon dont
l'OMS approche les entreprises du tabac, avec lesquelles l'OMS ne veut
surtout pas travailler.
Il semble que la décision soit née de la nécessité.
Alors que l'an dernier l'ONU a chargé l'OMS de mener le combat contre cette
industrie cause d'une "épidémie mondiale", le budget de l'OMS pour les
programmes des maladies chroniques a été coupé de 20% depuis 2010, la
réduction la plus grande pour cette agence. Ces maladies sont à l'origine de
63% des décès des prématurés dans le monde, mais le département de l'OMS
chargé de ces programmes ne reçoit que 6% du budget de cette agence.
Les dons en espèces de l'industrie, dont on n'avait jamais parlé auparavant,
sont décrits comme "une façon nouvelle de faire des affaires", selon Irene
Klinger, un conseiller senior pour le partenariat à PAHO.Elle compare cette
situation avec celle d'un couple devant discuter de questions maritales.
elle déclare que PAHO dépense 30 millions de dollars par an dans la lutte
contre les maladies chroniques. Mais depuis les coupes bugétaires à l'OMS,
pour Klinger, il fallait accepter cet argent de l'industrie, sinon rien
n'arriverait.
Les Méxicains boivent beaucoup plus de Coca-Cloa que n'importe quelle autre
nation. Et même si à Coca-Cola on déclare que les sodas et l'obésité ne sont
pas liés, on se déclare prêt à résoudre la crise de la santé. La firme
d'Atlanta a nommé un représentant haut placé au comité directeur du Forum
Pan Américain de l'OMS pour une Action contre les maladies non-contagieuses,
un groupe qui définit comment l'OMS doit agir dans son combat contre
l'obésité au Mexique.
Klinger et d'autres représentant de l'OMS qui travaillent avec l'industrie
déclare avoir la main sur les décisions de politiques. Mais sur son site
Internet, le Forum Pan Américain claironne que l'avantage du partenariat est
d'aider le "business" à "éviter les réglementations" et à "influencer
l'environnement réglementaire".
"L'OMS s'est fait dépouiller" a déclaré Boyd Swinburn, un professeur
autralien et un membre de longue date du comité de conseils en nutrition de
l'OMS. "Ils sont à court d'argent, et ils amènent le secteur privé dans
l'arène. C'est rès dangereux".
Pour Coca-Cola, la situation est différente.
Pour Jorge Casimiro, le directeur des relations internationales avec les
gouvernements et les affaires d'états à Coca-Cola, "c'est une convergence
d'intérêts... On essaie de dire qu'on est prêt à agir. Nous sommes des
entreprises qui le veulent. On est prêt à démarrer".
<snip - the article has been truncated here>
-----Message d'origine-----
la part de Douglas Ball
Envoyé : vendredi 26 octobre 2012 11:17
(12)
E-DRUG: Coca-Cola and Global Fund to bring medicines to remote areas (12)
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Dear all
Just to pique minds little more on the conflict of interest with
Coca-Cola, I direct you to an article by Reuters as part of its
investigation into the influence of Big Food on WHO that talks about how
PAHO (WHO in the Americas) is taking funding from food and nutrition
companies.
Ethical issues are different when dealing at a policy level
compared to dealing at a more technical level, but they are still
present (non-communicable diseases are on the rise due to unhealthy
diets, including too many sugary drinks, tooth decay contributes to
morbidity, often overlooked (it is the leading cause of school
absenteeism in the Philippines - National Oral Health Survey 2006).
Is it right for health services to partner with companies that contribute
to/cause the problem? Others might argue that this is an appropriate
response - even that they should be taxed for revenue to address
problems they contribute to (so-called 'sin' taxes) rather than being
allowed to gain honours as part of corporate social responsibility
programs that will help them to grow their business and cause more
morbidity. But when one is short of funds....an ethical dilemma can result.
I won't copy the whole article here since it is quite long (my apologies
to colleagues without internet access) but I have pasted the opening
paragraphs below (copied as Fair Use). It makes interesting reading.
Regards
Douglas
--
Douglas Ball
Pharmaceutical consultant
Public Health and Development
E-mail: douglasball[AT]yahoo.co.uk
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http://uk.reuters.com/article/2012/10/19/us-obesity-who-industry-idUSBRE89I0
K620121019
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Special Report: Food, beverage industry pays for seat at health-policy table
By Duff Wilson and Adam Kerlin
Geneva, Switzerland | Sat Oct 20, 2012 12:37am BST
(Reuters) - As the world's foremost health agency, the World Health
Organization bills itself as an impartial advocate working on behalf of
194 member nations.
But to fight those diseases in Mexico, the nation with the world's
highest rate of obese and overweight adults, a Reuters investigation
found that WHO's regional office has turned to the very companies whose
sugary drinks and salty foods are linked to many of the maladies it's
trying to prevent.
The office, the Pan American Health Organization, not only is relying on
the food and beverage industry for advice on how to fight obesity. For
the first time in its 110-year history, it has taken hundreds of
thousands of dollars in money from the industry.
Accepting industry funding goes against WHO's worldwide policies. Its
Geneva headquarters and five other regional offices have been prohibited
from accepting money from the food and soda industries, among others.
"If such conflicts of interest were perceived to exist, or actually
existed, this would jeopardize WHO's ability to set globally recognized
and respected standards and guidelines," said spokesman Gregory Härtl.
But the Pan American office - known as PAHO, based in Washington and
founded 46 years before it was affiliated with WHO in 1948 - had
different standards allowing the business donations.
Even so, not until this February did PAHO begin taking industry money,
Reuters found: $50,000 from Coca-Cola, the world's largest beverage
company; $150,000 from Nestle, the world's largest food company; and
$150,000 from Unilever, a British-Dutch food conglomerate whose brands
include Ben & Jerry's ice cream and Popsicles.
The recent infusion of corporate cash is the most pointed example to
date of how WHO is approaching its battle against chronic disease.
Increasingly, it is relying on what it calls "partnerships" with
industry, opting to enter into alliances with food and beverage
companies rather than maintain strict neutrality. The strategy differs
dramatically from WHO's approach to interacting with the tobacco
industry - companies with which it is unwilling to partner.
The decision appears to stem in part from necessity.
Despite being tasked a year ago by the U.N. to direct the attack on what
both groups now call a "global epidemic," WHO has cut its own funding
for chronic disease programs by 20 percent since 2010 - an even bigger
decline than for the agency as a whole. These diseases cause 63 percent
of premature deaths worldwide, but the WHO department that leads the
effort to fight them receives 6 percent of the agency's budget.
The industry's cash donations, which have not been previously reported,
were described by Irene Klinger, a senior adviser for partnerships in
PAHO, as "a new way of doing business." She compared the closer
cooperation with that of a couple who needs to discuss marital problems.
She said PAHO spends about $30 million a year to fight chronic diseases.
But amid WHO's budget cuts, Klinger said, the organization needed
industry "money to make this happen."
Mexicans drink far more Coke than citizens of any other nation. But even
as Coca-Cola denies that soda causes obesity, it says it is committed to
solving the health crisis. The Atlanta-based company has placed a top
official on the steering board for WHO's Pan American Forum for Action
on Non-Communicable Diseases, a group that helps determine how WHO
fights obesity in Mexico.
Klinger and other WHO officials who work with industry say they are
careful to maintain control of policy making. But on its website, the Pan
American Forum touts the benefits of membership as helping businesses
"avoid regulation" and "influence regulatory environments."
"WHO is getting hijacked," said Boyd Swinburn, an Australian professor
and long-time member of WHO's nutrition advisory committees. "They're
cash-strapped, and they're bringing the private sector in. That's very
dangerous."
Coke sees the situation differently.
"It's about the convergence of the interests," said Jorge Casimiro,
Coca-Cola's director of international government relations and public
affairs. "What we're trying to say is we're ready to take action. We're
companies who want to do this. We're ready to go."
<snip - the article has been truncated here>