[e-med] Communications du Minist�re de la Sant� du Br�sil et des US

E-MED: Communicationss du Minist�re de la Sant� du Br�sil et des US
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Gouvernement du Br�sil
Minist�re de la Sant� du Br�sil
Unit� communication m�dia

Concernant le rapport pr�par� par le bureau du commerce � la Maison Blanche
(USRT), rendu public aujourd'hui le 1er mai au Br�sil, nous devons pr�ciser
ce qui suit:

Tout d'abord, il est n�cessaire de pr�ciser clairement, que si un pays des
Am�riques m�rite d'�tre qualifi� de protectionniste, c'est certainement les
Etats-Unis d'Am�rique, qui recourent � toutes sortes de barri�res
non-tarifaires afin d'emp�cher les exportations latino-am�ricaines
d'acc�der � leur march�.

En ce qui concerne le Br�sil, nous rappelons la discrimination absurde,
dont nos exportations d'acier et de jus d'orange souffrent. Cela vaut la
peine de rappeler �galement les subventions protectionnistes que le
gouvernement am�ricain attribue � son secteur agricole et � son industrie
sid�rurgique inefficace.

Le Br�sil ne saurait, et du reste ne saurait pas non plus comment, recourir
aux barri�res non-tarifaires. Et la preuve la plus significative de ceci
est le fait que nous avons support� des d�ficits commerciaux �normes avec
les Etats-Unis depuis le milieu de la derni�re d�cennie.

En fait, dans les affaires se rapportant � l'industrie pharmaceutique, le
bureau du commerce de la Maison Blanche (USTR) d�fend ni le libre �change
ni la concurrence. Tout ce qu'il fait est de d�fendre l'int�r�t d'une
industrie, qui a une influence disproportionn�e sur la gestion de
l'administration Bush.

Il est important de ne pas confondre les int�r�ts des grandes soci�t�s,
celle que l'USTR d�fend dans ce cas particulier, avec la doctrine du libre
�change. Il est naturellement bien connu que l'USTR se sp�cialise dans la
d�fense d'int�r�ts de l'�conomie am�ricaine et pas dans le libre �change
global.

Notre droit des brevets adh�re scrupuleusement aux directives de
l'organisation mondiale du commerce dont les Etats-Unis sont signataires.
Cette loi [br�silienne] a d�termin� deux options pour l'autorisation
forc�e. La premi�re s'applique quand la production d'une drogue
particuli�re n'est pas effectu�e au Br�sil apr�s qu'une p�riode de trois
ans se soit �coul�e. L'autre est quand les prix de certaines drogues
brevet�es sont consid�r�s abusifs.

La premi�re mesure n'a pas �t� utilis�e jusqu'ici. Il devrait �tre noter �
ce titre que les Etats-Unis disposent d'une mesure semblable dans sa propre
l�gislation mais, comme d'habitude, les Etats-Unis ne souhaitent pas que
d'autres pays adoptent les mesures l�gales que les Etats-Unis ont d�j�
adopt�es pour la d�fense de leurs propres int�r�ts.

La deuxi�me mesure n'a pas �t� utilis�e non plus, mais le simple fait que
nous pourrions �tre en mesure de le faire, a conduit au fait qu'un certain
nombre de laboratoires �trangers ont abaiss� leurs prix, comme c'est le cas
pour Merk-Sharp, qui a r�duit le prix de deux m�dicaments SIDA pour le
Br�sil par deux et demi [soit 60% de r�duction]. Ceci a comme cons�quence
une �conomie pour le Br�sil 40 millions de dollars par an.

Ce qui tracasse �galement l'USTR est la politique du Br�sil de produire des
m�dicaments g�n�riques. C'est une politique qui existe �galement aux
Etats-Unis. Mais il est �vident que les Etats-Unis sont moins heureux quand
d'autres pays font la m�me chose.

L'USTR n'est pas non plus satisfait de la politique du Br�sil de maintien
des prix des produits pharmaceutiques, bien qu'encore des politiques
semblables soient suivies aux Etats-Unis, o� quarante �tats discutent, �
cet instant m�me, les moyens de limiter l'abus des prix. Au Br�sil, nous ne
faisons pertinemment rien que les Etats-Unis ne fassent pas eux-m�mes.

La production des m�dicaments pour contr�ler le SIDA nous aide �
sauvegarder pas moins 200 de million de dollars par an sur les achats �
l'�tranger, sans pi�tiner le droit des moindres brevets.

En conclusion, il est compl�tement hors sujet de la part du gouvernement
des Etats-Unis de faire un jugement sur le programme SIDA br�silien, qui
est consid�r� comme un des meilleurs - sinon le meilleur - dans le monde
entier, par les Nations Unies, la mondial banque et la presse am�ricaine,
comme le d�montrent les r�cents commentaires parus dans le New York Times.

Ce programme existe gr�ce � la d�termination du gouvernement de Fernado
Henrique Cardoso de r�duire les co�ts de ces m�dicaments. Et sur cet
aspect, nous avons l'intention de continuer � aller de l'avant. Il n'y a
pas la moindre possibilit� que le gouvernement br�silien fasse machine
arri�re sur cette question. Les Etats-Unis ne sont pas du tout accoutum�s
aux pays latino-am�ricains qui d�fendent �galement leurs propres int�r�ts.

JOSE SERRA

Ministre br�silien de la sant�

[Traduction rapide: C. Labadie]
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