[e-med] Contribution sur la ventes illicites des médicaments en Afrique

Le maintien sinon le développement de la vente illicite des médicaments dans
beaucoup de pays africains s'explique en grande partie par une absence de
volonté politique des autorités africaines.

La troisième rencontre des ministres de la santé des pays africains de la
zône franc et des pays associés sur la politique du médicament en
1998(quatre ans après la dévaluation du franc CFA),avait permis de dégager
des décisions et des perspectives salutaires:
- une volonté manifeste des pharmaciens du privé de revoir leur marge à la baisse pour répondre à la préoccupation majeure des populations comme des pouvoirs publics à savoir maintenir une accessibilité physique, géographique et financière des médicaments.
- la recherche de moyens par les autorités administratives et politiques du continent et le développement de productions pharmaceutiques locales compétitives garantissant un minimum de continuité dans les approvisionnements et ceci par un allégement fiscal pour les intrants et
matières premières nécessaires à la fabrication de médicaments, par la
recherche d'une meilleure complémentarité au niveau du marché sous régional et l'adoption de mesures douanières appopriées facilitant les échanges intra-régionaux et par une préférence nationale limitée à 15%.

Depuis, ces dispositions et considérations notamment celles réservées aux
pouvoirs publics, sont restées sans suite; au moment où nous constatons avec
amertume que le marché illicite concerne en grande partie, les médicaments
génériques essentiels vendus dans le secteur public.

Par conséquent tous les pharmaciens publics comme privés et toutes les
bonnes volontés politiques comme celles issues de la communauté doivent se
concerter pour dénoncer le fléau et exiger des pouvoirs publics des mesures
urgentes pour protéger le droit à la santé des populations et surtout des
sanctions coercitives à l'encontre des fauteurs. Pour les pharmaciens du privé, l'ISPHARMA constitue un cadre idéal pour discuter et dégager un plan d'action à dérouler sur toute l'année et dans tous les pays membres mais surtout l'élaboration et l'adoption d'un mémorandum à présenter aux cessions des instances régionales, sous-régionales comme internationales telles que
l'UEMOA, l'UEMAC, l'UE ...l'OMS, l'UNICEF.

Dr Abou SARR pharmacien à Thiès (SENEGAL)
"PHARMACIE CROIX"
abousar@jokkoo.sn