[e-med] Déclaration de l’Union suite à la publication des résultats finaux de la phase 1 de l’essai STREAM

Déclaration de l’Union suite à la publication des résultats finaux de la phase 1 de l’essai STREAM
13 mars 2019
https://www.theunion.org/francais/centre-de-medias/actualites/declaration-de-l-union-suite-a-la-publication-des-resultats-finaux-de-la-phase-i-de-l-essai-stream

Suite à la publication des résultats finaux<https://www.theunion.org/francais/centre-de-medias/actualites/les-resultats-de-lessai-clinique-stream-prouvent-quun-schema-therapeutique-de-neuf-mois-contre-la-tb-mr-est-aussi-efficace-que-celui-de-20-mois&gt; de la phase I de l’essai STREAM, la directrice scientifique de L’Union, Dr Paula I Fujiwara, a fait la déclaration suivante :

« Les résultats des essais cliniques randomisés jouent un rôle essentiel pour fournir aux patients des soins de qualité, et les résultats finaux de la phase I qui viennent d’être publiés sont les premiers jamais obtenus concernant un essai clinique randomisé de phase III portant sur un traitement raccourci de la tuberculose multirésistante (TB-MR). L’étude STREAM fournit des données de qualité à propos d’un schéma thérapeutique raccourci et standardisé contre la tuberculose pharmacorésistante. »

« Les résultats confirment les données programmatiques, selon lesquelles le schéma thérapeutique de 9 à 11 mois testé lors de la phase I de l’essai est aussi efficace que celui de 20 à 24 mois recommandé par l’OMS dans ses lignes directrices de 2011. Les études d’observation et les données individuelles relatives aux patients montrent que le schéma thérapeutique donne des résultats identiques en situation d’essai clinique randomisé et lors de son application dans des programmes. On ne peut pas en dire autant du précédent schéma thérapeutique de longue durée. »

« S’agissant du nouveau schéma thérapeutique entièrement administré par voie orale recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en 2018, on ignore son efficacité lorsqu’il est appliqué dans des programmes et aucun essai clinique randomisé n’est prévu pour évaluer ses résultats. »

« Conformément aux lignes directrices actualisées de l’OMS concernant le traitement de la TB-MR publiées en décembre 2018, L’Union continuera de soutenir l’utilisation appropriée d’un schéma thérapeutique raccourci lorsque les patients bénéficient d’un suivi étroit tout au long de leur traitement, notamment en ce qui concerne les pertes d’audition, qui sont l’un des possibles effets indésirables. »

« Le raccourcissement de la durée du traitement représente un avantage évident pour les patients. Il augmente la probabilité d’observance du traitement jusqu’à son terme et permet aux patients de reprendre plus rapidement leur travail et leur vie sociale. Nous attendons avec intérêt la publication de l’analyse mettant en lumière les économies que pourraient réaliser les patients et les systèmes de santé grâce au schéma thérapeutique de 9 à 11 mois par rapport à celui de 20 à 24 mois. »

« Les résultats de la phase I de l’essai STREAM sont publiés à un moment où la recherche sur la tuberculose progresse rapidement, et nous souhaitons vivement préserver cette dynamique. Il y a toujours un besoin réel et urgent d’améliorer l’efficacité et l’innocuité des traitements contre la TB-MR et des essais comme STREAM. La phase II de l’essai STREAM et les autres essais en cours constituent une partie essentielle de ce travail. »

« L’Union est consciente des possibles effets secondaires du traitement de la TB-MR à l’aide d’injections, notamment la perte définitive de l’audition, et continuera d’œuvrer pour l’adoption d’un schéma thérapeutique raccourci entièrement administré par voie orale. »

« L’Union soutient les études sur la suppression des injections dans le schéma thérapeutique de courte durée pour autant qu’elles soient réalisées dans des conditions de recherche opérationnelle appropriées (idéalement en suivant les recommandations de l’Initiative mondiale contre la tuberculose pharmacorésistante). Elle souhaite également examiner avec les pays et ses partenaires le rôle d’autres médicaments en remplacement des antituberculeux injectables de deuxième intention afin que tout traitement de courte durée ainsi modifié permette d’obtenir des taux de guérison aussi élevés qu’avec le traitement initial, en réduisant les effets secondaires et en évitant toute amplification de la résistance aux principaux médicaments. Les pays doivent assurer une gestion et un suivi actifs de l’innocuité des antituberculeux et fournir aux patients des documents d’information adéquats afin de garantir une prise de décision éclairée de la part de tous les patients qui suivent un traitement contre la TB-MR. »

« L’Union soutient et promeut les travaux scientifiques de haute qualité à même de fournir les données permettant de développer et de mettre à disposition de tous ceux qui en ont besoin les nouveaux outils nécessaires mentionnés dans la Déclaration issue de la réunion de haut niveau des Nations Unies sur la lutte contre la tuberculose. »