[e-med] Déclaration du Fonds mondial concernant des malversations constatées dans certains pays

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Communiqués de presse
24 janvier 2011
Déclaration du Fonds mondial concernant des malversations constatées dans
certains pays
http://www.theglobalfund.org/fr/pressreleases/?pr=pr_110124_fr

Suite aux informations publiées récemment par certains médias à propos de
malversations commises avec ses subventions, le Fonds mondial tient à faire
la mise au point suivante :

Le Fonds mondial ne tolère aucune forme de corruption et met tout en ouvre
pour obtenir les preuves d'éventuelles utilisations abusives des crédits qu'il
alloue. Ses procédures comptent parmi les plus strictes de toutes celles
mises en place par les organisations de financement du développement pour
déceler les cas de fraude et combattre la corruption.

Il en ressort qu'aucune corruption ne vient entacher l'immense majorité des
crédits que verse le Fonds mondial et qui donnent des résultats hors du
commun dans la lutte contre les trois maladies.

« La transparence est un des principes directeurs qui sous-tendent l'activité
du Fonds mondial et nous estimons qu'il est de notre devoir de rendre des
comptes selon les normes les plus contraignantes », a déclaré le professeur
Michel Kazatchkine, Directeur exécutif du Fonds mondial.

Les informations publiées par les médias, qui ont pu faire naître une
certaine inquiétude, concernent des incidents parfaitement connus. Ils
avaient été portés à la connaissance du Fonds mondial l'année dernière et
des mesures ont été prises. Il n'y a aucune nouvelle information dans ce qui
a été publié hier.

Dans son rapport publié l'année dernière, l'Inspecteur général du Fonds
mondial faisait état de graves malversations dans quatre des 145 pays
bénéficiaires de subventions du Fonds. Ces constatations ont entraîné des
mesures immédiates à Djibouti, au Mali, en Mauritanie et en Zambie en vue de
récupérer les fonds détournés et d'empêcher, à l'avenir, tout usage abusif
de l'argent des subventions.

Au total, le Fonds mondial exige le remboursement de 34 millions de dollars
US qui ont disparu dans ces pays, et dans d'autres, sur un total de 13
milliards de dollars US de crédits versés à ce jour.

« Ce qui caractérise le Fonds mondial, c'est la très grande ouverture dont
il fait preuve dès lors qu'il met en lumière des cas de corruption. C'est
cette caractéristique qui lui donne un avantage comparatif sur d'autres
institutions », a indiqué John Parsons, l'Inspecteur général du Fonds.

Le Fonds mondial collabore avec les autorités compétentes pour veiller à ce
que toute personne coupable de fraude soit traduite en justice. C'est ainsi
que des procédures pénales sont d'ores et déjà engagées au Mali, en
Mauritanie et en Zambie.

Le Fonds mondial a suspendu les subventions visées au Mali et en Zambie et a
en a résilié une autre au Mali. Des mesures spéciales ont été imposées aux
subventions toujours en cours à Djibouti, en Mauritanie et au Mali, qui font
désormais l'objet d'une surveillance particulièrement rigoureuse assortie de
restrictions en matière de transferts en espèces. Ces mesures de protection
sont également appliquées en Côte d'Ivoire et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Le Secrétariat du Fonds mondial et le Bureau de l'Inspecteur général
dressent l'inventaire des composantes de son portefeuille susceptibles d'être
davantage exposées à des risques de malversations et redoublent d'efforts
pour prévenir la fraude. Dans cette optique, le Secrétariat a pris diverses
mesures, comme l'affectation de spécialistes supplémentaires chargés de
surveiller les pays présentant le plus de risques, ou encore, le
renforcement des capacités des agents locaux du Fonds, auxquels il incombe d'assurer
le suivi des subventions dans les pays de façon à déceler les cas de fraude
éventuelle.

À sa dernière réunion, qui s'est tenue en décembre, le Conseil d'administration
du Fonds mondial - qui représente les pays donateurs et bénéficiaires, la
société civile, l'ONU et les organisations partenaires - a examiné les
progrès accomplis en matière de mise au jour et de prévention des cas de
corruption et a entériné les mesures prises jusque-là par l'Inspecteur
général et le Secrétariat.

Le Fonds mondial continuera de suivre de près toutes les subventions qui
composent son portefeuille et réagira rapidement et avec fermeté dès lors qu'un
cas de corruption serait découvert.