DEPENSES DU GOUVERNEMENT FEDERAL SUR LES MEDICAMENTS ANTIRETROVIRAUX
Concernant les depenses du gouvernement federal du Bresil sur les
medicaments antiretroviraux, le Ministere de la Sante rapporte ce qui suit
: Le montant prevu par les autorites bresiliennes pour les
investissements au titre de l annee 2005 dans ce domaine (945 millions de
R$) sera le plus important jamais depense par le gouvernement. Il
represente une augmentation de 52% par rapport a l annee derniere (621
millions R$), suite a l introduction de deux nouveaux medicaments et l
inclusion de nouveaux patients. Il est donc vrai que le Gouvernement
Federal est en train de reduire les ressources budgetaires consacrees a l
achat de ces medicaments specifiques.
Le tableau suivant presente les depenses reelles au cours de ces dernieres
annees pour l achat de medicaments antiretroviraux. Les montants indiques
ne correspondent pas necessairement aux montants approuves dans les
budgets annuels, car il est possible que certaines depenses proviennent d
autres rubriques au cas ou les valeurs approuvees s avereraient
insuffisantes pour faire face a la demande globale de medicaments.
Montant total des depenses sur les ARV pour l annee
1996 - R$ 14 millions
1997 - R$ 149 millions
1998 - R$ 219 millions
1999 - R$ 487 millions
2000 - R$ 556 millions
2001 - R$ 515 millions
2002 - R$ 612 millions
2003 - R$ 551 millions
2004 - R$ 621 millions
L augmentation progressive des ressources depensees sur ces medicaments au
cours des annees demontre l engagement de l Etat bresilien a assurer l
acces universel aux antiretroviraux pour les personnes vivant avec le
VIH/Sida. Les montants destines a l achat de medicaments antiretroviraux
proviennent de la Tresorerie Nationale. Les reductions de prix qui n ont
pas ete operees pendant cette periode tiennent aux nouvelles realites
liees au marche international, aux economies d echelle et a l introduction
de medicaments generiques, et a une serie de negociations entre les
societes pharmaceutiques bresiliennes et les societes internationales.
Malgre les progres realises au niveau de ces negociations, un certain
nombre de medicaments sont toujours vendus a des prix bien au-dessus des
estimations de l Organisation Mondiale de la Sante (OMS), meme en prenant
en compte des marges beneficiaires et des profits importants sur les
investissements. Les etudes ont montre que les societes pharmaceutiques
continuent a vendre leurs medicaments au gouvernement bresilien a des prix
eleves. Par exemple, pour chaque patient utilisant le Liponavir + le
Ritonavir, le Bresil debourse un montant total de 2628 $US par an. En
Afrique, cette meme association de medicaments coute 500 $US par patient
par an, y compris une marge beneficiaire raisonnable. La situation est
similaire en ce qui concerne le Teofovir - 2803 $US par patient par an
pour le Bresil, alors qu en Afrique le meme medicament coute 301 $US. Il
en est de meme pour l antiretroviral Efavirenz, malgre les reductions de
prix obtenues ces dernieres annees. En effet pour ce medicament en
particulier la difference de pris depasse 50%. Ces differences de prix
montrent clairement que nous avons certainement achetes ces medicaments a
des prix abusifs. Les trois medicaments ci-dessus mentionnes consomment
65% du budget total destine a l achat de 16 medicaments antiretroviraux
(8!
de fabrication bresilienne et 8 importes). Si ces trois medicaments
etaient fabriques au Bresil, sur la base des mecanismes juridique en
force, on pourrait economiser plus de 200 millions R$.
Actuellement, 158.000 personnes sont sous therapie antiretrovirale au
Bresil et il est estime que ce chiffre pourra atteindre 180.000 d ici la
fin de l annee. Cependant, selon les estimations, 600.000 personnes sont
infectees au VIH dans ce pays. Ces personnes, a un moment donne, auront
besoin de medicaments antiretroviraux, ce qui demandera de la part de l
Etat une action pour garantir l inclusion de nouveaux patients afin de
prendre en compte les nouveaux medicaments sur le marche. Compte tenu de
ces evolutions, le Ministere de la Sante reaffirme son engagement a
maintenir et a garantir le niveau des soins pour tous les malades du SIDA,
qui ont besoin de medicaments antiretroviraux. Dans cette perspective,
toutes les mesures seront prises pour honorer pleinement cet engagement.
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