[e-med] Des ONG dénoncent le surplace dans l'accès aux traitements

mardi 14 novembre 2006, mis à jour à 07:19
Des ONG dénoncent le surplace dans l'accès aux traitements
Reuters
http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=31194&0702

Les pauvres, dans les pays en voie de développement, n'ont toujours pas
accès à des traitements qui pourraient leur sauver la vie, cinq ans après
l'engagement pris par les pays riches de privilégier les patients et non les
profits, affirment plusieurs ONG.

L'organisation britannique Oxfam et des associations de lutte contre le sida
estiment que les pays riches ne font pas assez pour honorer les engagements
de la "déclaration de Doha", et qu'en conséquence plusieurs millions de
personnes n'ont pas accès à des traitements encore trop chers pour elles.

L'Organisation mondiale du commerce a accepté en 2001 de laisser certains
pays placer la santé publique avant le respect de la propriété
intellectuelle dans le cadre de son accord dit TRIPS.

Mais d'après Oxfam, les pays riches, et notamment les Etats-Unis, font
pression sur les pays en voie de développement pour qu'ils appliquent des
règlements plus stricts en matière de respect des brevets afin de préserver
les monopoles pharmaceutiques.

ACCÈS AUX GÉNÉRIQUES
L'accès à des versions génériques, moins chères, des médicaments brevetés
est crucial pour les pays pauvres s'ils veulent lutter efficacement contre
des maladies mortelles telles que le sida et le paludisme.

"A l'époque, la Déclaration de Doha semblait représenter une grande percée
pour les gens qui, dans les pays pauvres, ont un besoin urgent de
traitements à des prix abordables. Malheureusement, ces paroles prometteuses
ne se sont pas traduites par des traitements pouvant sauver des vies", a
déclaré Steve Cockburn, coordinateur de la campagne Stop AIDS.

Dernière étape en date du combat des pays en voie de développement pour
l'accès aux traitements, le laboratoire suisse Novartis, qui fabrique le
Glivec, médicament anticancéreux, a vu rejetée en janvier sa demande de
brevet auprès d'un tribunal indien.

Novartis a fait appel, estimant que la protection de la propriété
intellectuelle devait être assurée au nom de l'innovation.

Au plan commercial, ce jugement aura un impact minimal dans la mesure où 99%
des patients indiens peuvent accéder à ce traitement gratuitement, aux
termes d'un programme mis en place par Novartis.

Mais Paul Herrling, chef de la recherche chez Novartis, a déclaré la semaine
dernière lors d'un sommet Reuters sur la santé que l'Inde risquait de
prendre du retard sur la Chine en matière de recherche pharmaceutique si
elle ne renforçait pas son système de protection des brevets.

pour en savoir plus
http://www.oxfam.org.uk/what_we_do/issues/health/bp95_patents.htm

Autres documents
Résumé de la contribution de MSF's au groupe de travail intergouvernemental
sur la santé publique, l'innovation et la propriété intellectuelle organisé
par l'OMS
http://www.accessmed-msf.org
or viewed with all other contributions on
http://www.who.int/public_hearing_phi/en/