Communiqué de presse conjoint OMS et UNICEF
Douze millions de personnes bientôt vaccinées contre la fièvre jaune en
Afrique
Il s'agit de plus grande campagne de vaccination antiamarile jamais
organisée.
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2009/yellow_fever_20091117/fr/i
ndex.html
17 NOVEMBRE 2009 | GENÈVE/NEW YORK -- La plus grande campagne de vaccination
antiamarile jamais organisée doit démarrer la semaine prochaine dans trois
pays africains. Dune durée dune semaine, elle ciblera 11,9 millions de
personnes au Bénin, au Libéria et en Sierra Leone, trois pays où le risque
de flambées de fièvre jaune est élevé.
Avec lappui de lOrganisation mondiale de la Santé (OMS), de lUNICEF, des
Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de Médecins
sans Frontières et dautres partenaires, cette campagne est la première pour
laquelle des actions de vaccination contre la fièvre jaune sont lancées
simultanément dans plusieurs pays. Les opérations seront administrées par
des équipes de santé locales, qui proposeront aussi un ensemble
dinterventions, dont ladministration de vitamine A et de comprimés
antiparasitaires, ainsi que la vaccination contre la rougeole en Sierra
Leone.
Une seule dose de vaccin suffit
«Une couverture élevée de la vaccination permettra déviter la survenue de
flambées de fièvre jaune, une maladie très difficile à diagnostiquer dans
les premiers stades de linfection, a déclaré le Dr William Perea,
coordonnateur à lOMS de lunité Préparation et intervention en cas
d'épidémie. Une seule dose de vaccin suffit à conférer une protection
complète.» Le Dr Perea a exprimé lespoir de pouvoir mener à bien dici 2015
des campagnes de vaccination dans tous les pays africains exposés à un
risque élevé.
Des treize pays africains [1] où le risque est le plus élevé, le Bénin, le
Libéria et la Sierra Leone sont les trois derniers à mener des campagnes de
prévention. Depuis 2007, les campagnes de vaccination de masse organisées au
Burkina Faso, au Cameroun, au Mali, au Sénégal et au Togo, ainsi quune
première phase achevée en Sierra Leone, ont permis de protéger 29 millions
de personnes au total.
Une contribution de 103 millions de dollars de lAlliance GAVI pour 2007 à
2010 a catalysé laction et permis de faire des progrès énormes dans la
lutte contre la fièvre jaune, en aidant à constituer des réserves de
vaccins, à financer les vaccins et les coûts opérationnels de la
vaccination, à organiser la surveillance et lévaluation du risque pour
déterminer les populations les plus exposées et à renforcer le contrôle de
linnocuité du vaccin.
160 millions de personnes sont exposées
La vaccination antiamarile dans les premières années de la vie est également
une stratégie essentielle dans les pays affectés. «Le vaccin contre la
fièvre jaune a été introduit dans le calendrier des vaccinations
systématiques de lenfant dans 37 pays en Afrique et dans les Amériques,
contre 12 il y a dix ans», a expliqué le Dr Jean-Marie Okwo-Bele, Directeur
à lOMS du département Vaccination, vaccins et produits biologiques.
Pourtant, 160 millions de personnes pourraient être encore exposées en
Afrique si de nouveaux financements nétaient pas réunis pour les réserves
durgence et la vaccination systématique dans les pays où le risque est
encore élevé. «La fièvre jaune réapparaît dans des pays qui navaient pas
notifié un seul cas pendant de nombreuses années, constate le Dr Fenella
Avokey, médecin chargé de la lutte contre la fièvre jaune au Bureau régional
OMS de lAfrique.
«Nous devons finir le travail que nous avons commencé pour préserver les
acquis, a déclaré le Dr Edward Hoekstra, Conseiller principal de l'UNICEF en
matière de santé. En Afrique de lOuest et en Afrique centrale, des enfants
et des adultes souffrent de la fièvre jaune alors quune seule dose de
vaccin aurait pu leur éviter de contracter cette maladie.»
LInitiative contre la fièvre jaune est un partenariat établi pour prévenir
les épidémies de fièvre jaune en Afrique et en Amérique latine grâce à la
vaccination et à des actions durgence. Elle est le fruit dune
collaboration entre lOMS et lUNICEF, avec la participation de
gouvernements nationaux et dorganisations non gouvernementales, ainsi que
lappui de lAlliance GAVI et dautres partenaires.
[1] Les treize pays où le risque de fièvre jaune est le plus élevé sont le
Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée,
le Libéria, le Mali, le Nigéria, la République centrafricaine, le Sénégal,
la Sierra Leone et le Togo.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Aphaluck Bhatiasevi
Chargé de communication
OMS - Genève
Téléphone: +41 79 484 2997
Courriel: bhatiaseviap@who.int
Christian Moen
UNICEF Médias - New York
Téléphone: +1 212 326 7516
Courriel: chaibf@who.int