[e-med] Engagement d'Unitaid pour rendre accessible le ténofovir

COMMUNIQUÉS DE PRESSE

UNITAID ALLOUERA 77 MILLIONS DE DOLLARS POUR DE MEILLEURS TRAITEMENTS
CONTRE LE VIH AFIN D¹AMÉLIORER LA VIE DE CENTAINES DE MILLIERS DE PERSONNES
Genève, 11 juin 2013.
http://www.unitaid.eu/fr/ressources/centre-de-presse/communiques-de-presse/
1227-unitaid-allouera-77-millions-de-dollars-pour-de-meilleurs-traitements-
contre-le-vih-afin-d-ameliorer-la-vie-de-centaines-de-milliers-de-personnes

UNITAID a engagé des fonds à hauteur de 77 millions de dollars afin de
rendre un nouveau traitement antirétroviral accessible à des centaines de
milliers de personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement,
et ainsi remplacer le traitement actuel susceptible de présenter un risque
pour la vie des patients et des effets secondaires pouvant les défigurer.
Fruit d¹une collaboration stratégique avec le Fonds mondial de lutte
contre le sida, la tuberculose et le paludisme, cette initiative, en
stimulant la concurrence sur le marché et en réduisant les prix d¹au moins
30 %, permettra d¹élargir l¹accès au nouveau schéma thérapeutique à base
de ténofovir, recommandé par l¹OMS.

En dépit de cette recommandation, un million de personnes continueraient
d¹être traitées par la stavudine dans les pays en développement. Ce
médicament couramment prescrit autrefois n¹est plus recommandé par l¹OMS
en raison de ses graves effets secondaires pouvant entraîner une
défiguration. Le traitement à base de ténofovir, dont la posologie est
d¹un comprimé par jour, revient à plus de 150 dollars par personne et par
an, soit plus de deux fois le prix du traitement à base de stavudine
(moins de 60 dollars ). Cette différence de prix est problématique pour
les pays dont les budgets ont déjà été établis sur la base du schéma
thérapeutique le moins cher.

L¹intervention suggérée par UNITAID, axée sur des négociations avec les
fabricants visant la réduction des prix et sur le financement provisoire
de la différence entre ces deux traitements, s¹attache à résoudre ce
problème. UNITAID, l¹OMS, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme et le Plan d¹urgence du Président des
États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR) participeront, entre
autres, à la mise en ¦uvre de cette initiative.
Contact:

Clare Courtney, Responsable de la Communication, Tel. +41 22 791 45 81 ;
Mob. +41 79 445 22 80 ;
Mel: courtneyc@unitaid.who.int
Pour en savoir plus : www.unitaid.org <http://www.unitaid.org/&gt;

Bonjour Carinne,

Merci pour cette information.

Est-il également prévu que l'UNITAID prenne en compte les patients infectés par une hépatite chronique B et qui pourraient bénéficier d'un accès au Ténofovir ?

Baisser les prix est tout à fait nécessaire, mais étendre l'accessibilité du Ténofovir aux patients hépatites éligibles est également indispensable. Dès lors qu'un traitement peut bénéficier à des patients atteints de différentes maladies, il n'y a pas de raison d'avoir un accès à deux vitesses. Le système actuel n'est pas éthique et à géométrie variable selon les maladies. Quels sont les critères de santé publique qui aujourd'hui justifient l'accessibilité ou pas à un traitement en fonction d'une maladie ?

A coté du VIH, de la Tuberculose et du Paludisme, quelques informations complémentaires sur les chiffres et enjeux sur les hépatites en Afrique :

http://www.hepatitesafrique.org/index.php/l-initiative/actualites/item/195-hépatites\-en\-afrique\-il\-est\-temps\-dévaluer\-correctement\-la\-taille\-de\-liceberg

Si le VIH reste une priorité de santé en particulier en Afrique, sur bon nombre de pays africains il y a plus de décès des hépatites que du VIH, notamment du fait de l'inaccessibilité aux traitements. Reprenant la logique proposée dans l'article, l'accès du Ténofovir aux patients hépatites éligibles en Afrique permettrait d'augmenter considérablement la taille du marché et de faire baisser encore plus les couts.

Merci et bonne journée,
Bertrand Livinec