[e-med] Financement des activités de préparation aux traitements ARV des PVS

Communiqué de presse OMS
L'OMS attribue un contrat d'un million de dollars aux activités mondiales de
préparation au traitement
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2004/pr85/fr/

18 NOVEMBRE 2004 | GENEVE -- L'Organisation mondiale de la Santé (OMS)
attribue un contrat d'un montant d'un million de dollars des Etats-Unis à un
consortium mondial de personnes vivant avec le VIH/SIDA (PVS) et de
militants ayant pour but de préparer les PVS aux traitements
antirétroviraux.

Suite à un concours le consortium du Fonds de collaboration pour la
préparation au traitement du VIH – programme créé en 2003 pour canaliser les
fonds vers l'éducation à base communautaire et géré par une organisation
basée aux Etats-Unis, la Tides Foundation, s'est vu attribué le contrat par
le programme OMS pour la préparation au traitement.

Cette initiative de l'OMS soutient les activités menées dans les communautés
pour préparer les patients au traitement dans le cadre des efforts visant à
donner l'accès à la prévention et aux traitements antirétroviraux à trois
millions de personnes vivant avec le SIDA d'ici à la fin de 2005, l'objectif
de "3 millions d'ici 2005".

"Les personnes qui vivent avec le VIH/SIDA doivent connaître les médicaments
antirétroviraux. Ceux qui ont déjà accès au traitement doivent acquérir ces
connaissances pour s'informer et s'assurer qu'ils savent quand et comment
prendre leurs médicaments. Pour ceux qui n'y ont pas encore accès, ces
connaissances leurs donneront la volonté de se mobiliser et les arguments
pour demander la généralisation de ces traitements dans leur pays", estime
le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l'OMS.

Le fonds de collaboration de la Fondation Tides utilisera la subvention d'un
million de dollars en aidant plus d'une trentaine de réseaux de PVS dans le
monde entier à préparer les malades aux traitements, notamment par des
projets d'apprentissage de ce que sont les traitements et des initiatives de
sensibilisation auprès de la société civile.

Le fonds de collaboration subventionne des réseaux régionaux de personnes
vivant avec le VIH/SIDA qui, à leur tour, lancent des appels d'offres et
financent des initiatives communautaires. Dans chacune des régions
concernées, des ateliers ont lieu pour aider à organiser la préparation au
traitement. Afin de venir en aide au programme, l'ONUSIDA a donné l'an
dernier plus de 100 000 dollars pour ces réunions régionales et préparera
pour fin 2005 un document sur les "meilleures pratiques" d'après les
expériences faites jusque-là.

"C'est un plaisir pour l'ONUSIDA de venir en aide à l'OMS pour ce mouvement
novateur visant à développer l'accès au traitement. Il est crucial de donner
aux personnes vivant avec le VIH/SIDA les outils nécessaires pour accéder au
traitement afin d'améliorer leur qualité de vie et les mobiliser pour
développer cet accès", confirme le Dr Piot, Directeur exécutif de l'ONUSIDA.

"Cette proposition veille à faire participer les personnes vivant avec le
VIH/SIDA à tous les aspects du programme et à tous les niveaux de prise de
décision et d'activité", explique le Dr Jim Yong Kim, Directeur du
département OMS du VIH.

La préparation au traitement a pour but de fournir aux personnes sous ARV et
à celles qui ont besoin de ces médicaments des informations faciles à
comprendre, par exemple sur les effets du VIH dans l'organisme, le
dépistage, les infections opportunistes, les différents types de traitements
possibles et leur action, la prise correcte des médicaments et les services
d'aide à leur disposition.

On peut transmettre ces informations de nombreuses manières, par des
ateliers, des publications ou d'autres activités conçues pour faire
comprendre aux communautés les obstacles empêchant l'accès au traitement et
leur permettre d'apporter leur contribution aux efforts de sensibilisation
et au développement d'une politique locale dans ce domaine. Toute activité
en matière de préparation aux traitements a pour but de garantir une
participation véritable des PVS et de leur communauté aux décisions qui sont
prises pour leurs soins, y compris en ce qui concerne la répartition des
ressources.

"Il s'agit-là peut-être de l'une des plus fortes applications, sous l'égide
des Nations Unies, du principe d'"Intensification de la participation accrue
des personnes infectées ou affectées par le VIH/SIDA" (GIPA). L'attribution
du contrat démontre l'engagement pour un modèle d'action communautaire,
reposant sur le savoir des personnes vivant avec le SIDA et des groupes
locaux pour établir les projets dont ils ont besoin. C'est aussi la
reconnaissance du fait que la préparation au traitement est un aspect aussi
important pour la réussite de "3 millions d'ici 2005" que la délivrance des
médicaments", commente David Barr, Conseiller principal en aide humanitaire
pour la Fondation Tides.

En plus de l'OMS, le fonds de collaboration reçoit le soutien d'un nombre
croissant de donateurs du monde entier, notamment de la Fondation
Rockefeller, de la Fondation Ford, de l'Open Society Institute, de la
Fondation Stephen Lewis et du Fonds des Pays-Bas pour le SIDA. A ce jour, il
a réuni 3,4 millions de dollars pour les activités jusqu'à la fin de 2005 et
il continue à rassembler des fonds pour poursuivre l'action.

Le Sommet international sur la préparation au traitement, organisé au Cap
(Afrique du Sud) en mars 2003, a défini le concept de "préparation au
traitement" à partir des exemples de militants se préparant à leur propre
traitement. Il a abouti à la création du Fonds de collaboration afin de
trouver les financements pour de telles activités.

Le programme OMS de "Préparation au traitement" a été créé en juillet 2004
lorsque l'OMS a demandé à des organismes de dimension mondiale, ayant des
moyens locaux dans les pays les plus affectés, de soumettre des offres
relatives à la conception et à l'application de programmes. Avec plus de 140
demandes de renseignements, 30 offres ont été examinées par un comité de
l'OMS avant d'attribuer le contrat au fonds de collaboration de la Fondation
Tides.

"C'était le souhait de l'OMS : reconnaître qu'à l'avenir, la santé dépend
autant de ceux qui sont malades que de ceux qui les soignent. La préparation
au traitement est un élément crucial de l'initiative "3 millions d'ici 2005"
et le premier pas dans l'instauration de l'accès universel", se réjouit le
Dr Kim.

L'OMS espère que ce contrat d'un million de dollars est le premier d'une
longue série dans le cadre du programme de Préparation au traitement,
l'objectif étant de soutenir ce type d'action au niveau local à mesure que
les fonds sont disponibles.

SUJETS CONNEXES
- 3 millions d'ici 2005
- Infections à VIH

Pour plus d'informations:

Beth Magne-Watts - Attachée de presse
Département VIH, OMS/Genève
Téléphone: +41 22 791 1046
Email: magnewatts@who.int

David Barr
Téléphone: +1 212 509 1049 ext. 226
Email: dbarr@tides.org

EN ANGLAIS ET FRANCAIS / IN ENGLISH AND FRENCH

On imagine volontiers une Afrique démunie, impuissante face aux fléaux qui
la ravage. Pourtant en Afrique comme ailleurs, les premiers a s¹être
organisé pour traiter les malades sont les malades eux-mêmes.

Témoin de la mobilisation des associations africaines­ en particulier des
associations de personnes atteintes par le VIH/SIDA - pour faciliter l¹accès
aux traitements antirétroviraux, SIDACTION a décidé de promouvoir leurs
activités, notamment auprès des bailleurs de fonds.

Avec le soutien de l¹ONUSIDA, nous avons mis en place un programme de
recensement et de valorisation des associations africaines impliquées dans
l¹accès aux traitements VIH, intitulé « ACCES COMMUN ». Nous vous invitons à
découvrir les résultats de cette étude sur notre site.

Vous trouverez sur

www.sidaction.org/accescommun/

un état des lieux sur l¹accès aux traitements ARV dans ces associations, une
présentation de leurs activités de soutien aux malades, une analyse de leur
potentiel pour passer a l¹échelle supérieure. Vous pourrez également accéder
a un annuaire associatif qui recense plus d¹un millier de contacts dans
l¹ensemble des pays africains.

N¹hésitez pas à nous faire parvenir vos commentaires à l¹adresse :
accescommun@sidaction.org

Cordialement,

Marie de Cenival
Programme Internationaux
SIDACTION
Tel: +33 (0)1 53 26 45 32
228, rue du Faubourg Saint-Martin
75010 PARIS ­ France

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In Africa, people living with HIV and the communities that are most affected
by AIDS have mobilized against the pandemic. They are the one fighting the
disease and providing care, treatment and support to those in need.

As SIDACTION works on this issue, we have witnessed the strong commitment of
African community based organizations towards access to antiretroviral
medicines for their members and beneficiaries. With support from UNAIDS we
decided to document and promote those activities, especially bringing them
to the attention of financial donors.

The results of this work are now available on a website at:

www.sidaction.org/accescommun/index_en.php/

You will find an assessment of community based organization¹s activities
around HIV treatment and care, an overview of their access to ARVs, and a
country by country database of all NGOs and CBOs involved in facilitating
access to treatments for people living with HIV.

Please do not hesitate to contact us, and send you comments to:
accescommun@sidaction.org

Cordially,

International Projects
SIDACTION
Tel: +33 (0)1 53 26 45 32
228, rue du Faubourg Saint-Martin
75010 PARIS - FRANCE
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Une question qui peut paraître anodine : que pensez vous des Journées Nationales de Vaccination, régulièrement organisées dans les PED ?

Il me semble qu'il y a beaucoup de gâchis et aucune volonté à intégrer ces activités dans un programme de routine.

Les acteurs de terrain, que ce soit les bailleurs ou le personnel de santé, semblent avoir du mal à assimiler les leçons de planification des activités.

En RCA, ces JNV sont organisées souvent une semaine avant. Que devient donc la mobilisation sociale, nécessaire à la réussite de ces ripostes ?

Existe-t-il une évaluation sérieuse de l'impact de ces journées ?

Très amicalement

Christophe ROCHIGNEUX
pharmacien
christopherochigneux@yahoo.fr

Les journées nationales de vaccination apportent bcp dans la situation des enfants sauf si les antigènes sont de mauvaise qualité.
En effet, ces journées ne sont pas une manifestation d'une mauvaise volonté d'intégrer ces programmes dans les activités de routine mais il se fait que pour certaines maladies d'enfance, les prévalences sont élevées et cela nécessitent des actions de grandes envergures qui permettent de réduire ces taux à leur simple expression. Cela n'empeche pas que les activités de routine puissent continuer comme normalement car la routine permet d'atteindre les cibles qui ne l'ont pas été pendant la campagne.
Par ailleurs, si ces journées sont organisées une semaine avant, il faut parler de mauvaise volonté car elles exigent de longs moments de préparation pour atteindre des couvertures permettant de parler de l'immunisation de la population cible d'une manière générale.

Gaby BUKASA KALEKA
Pharmacist
Master in Public Health
S/C ECC - IMA/PMURR
75, av. de la justice
Knshasa/Gombe
DRC
tél. +243 97312502

Effectivement c'est [les Journées Nationales de Vaccination] une opération politique qui a très peu de valeur
scientifique ou épidémiologique (jamais évaluée sur le plan médical)
mais il faut faire de temps en temps de la politique et satisfaire les
grands bailleurs car l'origine de ces actions est la stratégie des
grandes fondations essentiellement américaines.
Reste à vérifier en effet, que ces actions n'entravent pas les actions
quotidiennes de santé publique moins visibles mais plus efficaces
Et dans ce cas Il faut s'y opposer (ou composer)
Ces actions sont à différencier des campagnes de vaccinations de masse
en réponse à une épidémie nécessitant une réaction urgente te dynamique

Amicalement,

Dr Jean Loup REY
ESTHER
36 rue de Charenton
75012 Paris
01 53 17 51 59
jean-loup.rey@esther.fr

Il me semble important de bien faire la différence entre les journées
nationales de vaccination contre la polio, qui étaient scientifiquement
justifiées par la stratégie (efficace et prouvée) de compétition
écologique entre le virus sauvage et le virus vaccinal, et les journées
de vaccination pour d'autres antigènes, où cette justification n'existe
pas, ou pas autant. Ajouter la distribution de vitamine A aux JNV
contre la polio était tentant, et s'est aussi révélé efficace.

Souvent, l'approche des JNV n'est pas dictée par l'idéologie mais bien
par la faible couverture vaccinale obtenue par la vaccination de
routine. Il est indéniable que les campagnes de vaccination contre la
rougeole ont fait baisser de moitié la mortalité contre cette maladie
depuis 1999.

En revanche, il n'y a aucune chance de faire des progrès contre le
tétanos sans une vaccination de routine efficace...

Denis Broun
MSH Europe