[e-med] Financement des Soins pour les Personnes Vivant avec le VIH/SIDA

E-MED: Financement des Soins pour les Personnes Vivant avec le VIH/SIDA
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[Mod�rateur: Ci-joint le r�sum� de la contribution du R�seau Technique d�
Acc�s aux Soins qui a �t� diffus� lors du satellite � Barcelone et sur la
liste de diffusion care@list.unaids.org.CB]

Financement des Soins pour les Personnes Vivant avec le VIH/SIDA: La
Perspectives des Pays
R�union Satellite de la XIV�me Conf�rence sur le SIDA

Organis�e par
Le Secr�tariat de l�ONUSIDA, l�OMS, le PNUD et la Banque Mondiale
Avec l�appui du
Minist�re des Affaires Etrang�res de la France
Samedi, 6 juillet 2002, Hall 2D, 15h00-18h30

Contribution du R�seau Technique sur l�Acc�s aux Soins
care@list.unaids.org

Facilit�e par
John Stover, the Futures Group
Hakan Bjorkman, PNUD
Keith Hansen, Banque Mondiale

Introduction

Les organisateurs de la R�union Satellite � Financement des Soins pour les
Personnes Vivant avec le VIH/SIDA: La Perspectives des Pays � de la XIV�me
Conf�rence sur le SIDA, ont invit� les membres du R�seau Technique d�Acc�s
aux Soins � participer � une discussion en ligne sur le Financement des
Soins et � �changer leur exp�rience par l'interm�diaire de la liste de
discussion du r�seau (care@list.unaids.org), dans le cadre de la pr�paration
de la r�union satellite.

Du Lundi 20 Mai au Dimanche 9 Juin 2002, les membres du r�seau ont entretenu
une discussion anim�e sur le Financement des Soins. La premi�re semaine de
discussion facilit�e par John Stover de Futures Group, a examin� les
objectifs de couverture r�alisables. La deuxi�me semaine, anim�e par Hakan
Bjorkman du PNUD, a insist� sur le r�le des finances publiques et du secteur
public. La troisi�me semaine, facilit�e par Keith Hansen de la Banque
Mondiale, a port� sur le r�le des partenaires en dehors du secteur public,
plus particuli�rement la soci�t� civile et le secteur priv�.

Les trois semaines de discussion ont fait ressortir des sujets de r�flexion
importants pour le travail sur le Financement des Soins et pour les
discussions de la R�union Satellite � Barcelone. Ces �changes repr�sentent
une contribution importante du r�seau via le forum de discussion dans l�
important �v�nement de la r�union satellite. La synth�se de cette
discussion est pr�sent�e ci-dessous.

Le R�seau Technique d�Acc�s aux Soins rassemble et diffuse les analyses sur
les aspects cl� et les le�ons apprises de la mise en �uvre des Soins. Il
refl�te la mobilisation de personnes travaillant dans un large spectre d�
activit�s de Prise en Charge sur tous les continents, y compris les
repr�sentants des associations des Personnes Vivant avec le VIH/SIDA, des
Organisations Non Gouvernementales, ainsi que des personnes travaillant dans
les domaines de la m�decine, des sciences, de l��conomie, des services
sociaux et de soins. Ils partagent leur exp�rience et font le plaidoyer pour
acc�l�rer l�acc�s aux soins aux Personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Semaine 1 : Objectifs r�alisables de couverture de soins.
La discussion de la semaine sur le forum a port� sur les objectifs de
couverture de prise en charge. La discussion �tait facilit�e par John Stover
du Futures Group International qui travaille dans le domaine du plaidoyer,
de l��laboration des politiques, de la planification, la mobilisation et la
r�partition de ressources pour les programmes de lutte contre le VIH/SIDA.

Introduction � la discussion
John Stover �tait membre de l��quipe qui a propos�, l�ann�e derni�re, un
budget pr�visionnel de 9,2 milliards de dollars am�ricains par an jusqu�en
2005 pour atteindre les objectifs de la d�claration de l�Assembl�e G�n�rale
des Nations Unies. L�estimation des ressources n�cessaires pour une
couverture globale soins, y compris les ARVs, a constitu� l�un des
principaux d�fis lors de l��laboration de ce budget pr�visionnel.

M�me si l�objectif � long terme est d�offrir un traitement ARV � toutes les
personnes qui en ont besoin, nous ne savons pas combien de personnes
pourraient b�n�ficier d�un traitement ARV aujourd�hui, en l�absence de
toutes contraintes financi�res. L�absence d�infrastructures et de formation
constituerait un s�rieux obstacle. L��quipe a r�alis� ses estimations par
rapport � la proportion de la population couverte par les autres services de
sant� (tels que le programme de vaccination des enfants, les DOTS et les
services de maternit�). Ceci donne une indication sur le nombre de personnes
qui pourraient avoir acc�s � un personnel m�dical ainsi que les services de
sant� qui pourraient offrir un traitement contre le VIH/SIDA.

L��quipe a suppos� que la capacit� d�offrir un traitement performant
pourrait s�accro�tre rapidement dans les ann�es � venir. Toutefois, cela
d�pendra de la volont� politique et du niveau de d�veloppement �conomique.

Gr�ce � ces hypoth�ses il a �t� possible de pr�voir qu�environ 15 pour-cent
de ceux qui ont besoin d�un traitement ARV pourraient en b�n�ficier �
travers les services de sant� existants, si des fonds suffisants �taient
disponible, et ces chiffres pourraient augmenter jusqu'� environ 50
pour-cent avant 2005.

Il est �vident que des am�liorations consid�rables seront n�cessaires dans
les syst�mes de sant� afin d��largir l�acc�s � un traitement de qualit� dans
les pays � revenus faibles et moyens. Cependant, ce besoin d�am�lioration
et d�investissement ne devrait pas emp�cher les d�cideurs politiques de
faire ce qui peut �tre fait maintenant. Nous devons utiliser au mieux les
capacit�s existantes et chercher des approches novatrices afin d�offrir un
traitement ARV � autant de personnes que possible.

Question pour le r�seau

- Quel niveau de couverture r�alisable peut-on atteindre dans les deux
ann�es � venir en mati�re de traitement ARV ?

- Quelles m�thodes pourraient �tre utilis�es par les gouvernements
pour pr�voir un taux de couverture r�alisable � court terme ? (sans
contraintes financi�res)

- Quelles approches pratiques pourraient �tre utilis�es pour �largir
la couverture afin de toucher le plus de personnes possible ?

- Y a t il des choix entre l��largissement de la couverture pour
atteindre le plus de personnes possible et le fait de maintenir des soins de
haute qualit� ?

- Quelles sont les exp�riences en mati�re de programmes de soins bas�s
sur l�offre et ceux bas�s sur la demande ?

R�sum� de la discussion
Il y a eu plusieurs contributions int�ressantes. Elles ont toutes insist�es
sur la difficult� d��largir le traitement antir�troviral � cause du co�t
�lev�. Une contribution venant de l�Association de Soutien aux S�ropositifs
et aux Malades du Burundi � d�crit une initiative dans le cadre de laquelle
les personnes vivant avec le VIH/SIDA travaillent avec les pharmacies
priv�es, les laboratoires, ainsi que les m�decins pour assurer une
disponibilit� des m�dicaments et pour pouvoir d�pister et surveiller les
patients. M�me si peu de personnes sont concern�es, cela montre que la
capacit� d�entreprendre un traitement existe m�me dans un contexte
apparemment d�favorable. Cependant, un travail sans rel�che et des
initiatives personnelles sont n�cessaires. Gr�ce � un travail personnel, l�
Association a pu obtenir l�aide des pharmacies, des m�decins et du
gouvernement national.

AIDSETI a d�crit ses efforts pour une mise en application du MTBA dans 25
pays d�Am�rique Latine et des Cara�bes. Cependant, ils n�ont pas pu
int�resser les fondations et les pays donateurs. Ces deux exemples montrent
qu�il est plus difficile de collecter des fonds importants pour des
programmes internationaux que de collecter des sommes d�argent moins
importantes pour des initiatives locales. Les difficult�s auxquelles
AIDSETI sont confront�es peuvent aussi �tre li�es au fait que les donateurs
se concentrent d�sormais sur des programmes de grande envergure financ�s par
le Fonds Mondial, et par cons�quent sont moins int�ress�s par les autres
approches visant � �largir le traitement.

Une contribution venant de l�Inde a estim� que peut-�tre environ un pour
cent de ceux qui ont besoin de l�HAART ont acc�s � ce traitement. Afin d�
�largir la couverture, il faut former les m�decins, il faut plus de fonds,
�largir les programmes de PTME et r�duire les co�ts pour les patients. Il
faudra aussi que plus de personnes connaissent leur s�ropositivit�, puisque
seul un quart de ceux qui pourraient b�n�ficier de l�HAART connaissent leur
statut. On estime qu�en augmentant les fonds, y compris les contributions
venant du FMSTP, la couverture pourrait augmenter de 15% en deux ans.

Finalement, la couverture n�augmentera de fa�on significative que si les
programmes de traitement peuvent �tre int�gr�s dans les programmes nationaux
afin d�offrir une formation, des m�dicaments, du mat�riel etc. Le FMSTP
peut contribuer � cet effort mais cela prendra du temps. La soumission d�
une proposition au FMSTP, l�approbation, la r�ception des fonds, le
d�boursement, la formation, et l�achat de mat�riel peuvent facilement
prendre trois � quatre ann�es. En attendant, les plus petites initiatives
comme celles d�crites au Burundi peuvent �tre le d�but de l��largissement de
la couverture � court terme.

Pouvons-nous trouver les moyens de soutenir les initiatives � court terme en
organisant dans le m�me temps des programmes de grande envergure � long
terme ? Combien de temps faudra-t-il pour un acc�s �largi aux ARVs dans les
pays � revenus faibles et si les fonds ne sont pas disponibles ? Le Br�sil
a pu utiliser un vaste r�seau de formation m�dicale � travers le pays pour
que leurs programmes soient rapidement op�rationnels. Comment pouvons-nous
faire cela dans les pays qui ne b�n�ficie pas de r�seaux aussi vastes � et
combien de temps cela prendra-t-il ?

Semaine 2 : Le financement public pour un acc�s au traitement
La deuxi�me semaine portera sur le financement public pour un acc�s au
traitement. La discussion a �t� facilit�e par Hakan Bjorkman, , Conseiller
Principal en mati�re de VIH/SIDA au Programme des Nations Unies pour le
D�veloppement.

Introduction � la discussion
Le PNUD est int�ress� par ce sujet parce les gouvernements sollicitent de
plus en plus de conseils et une assistance pour g�rer les implications
macro-�conomiques ainsi que les d�penses publiques li�s � l��pid�mie. En
aidant les pays � faire de la lutte contre le VIH une priorit� en terme de
d�veloppement national et de r�partition budg�taire, le PNUD est maintenant
impliqu� dans le d�bat sur le financement des soins. A titre d�exemple, le
PNUD, en collaboration avec d�autres partenaires, a commenc� � aider le
gouvernement du Botswana � mettre en route les traitements ARVs dans le
pays.

Le facilitateur a propos� d�aborder la discussion sur deux d�fis majeurs :
1. la mobilisation de ressources ad�quates pour les services de sant� et
pour les personnes vivant avec le VIH et le SIDA, provenant de toutes les
sources, y compris les budgets nationaux, les pr�ts multinationaux, les
subventions multilat�rales et bilat�rales, le Fond Mondial, le secteur
priv�, les ressources provenant de l�all�gement de la dette etc. 2. l�
importance d�une r�partition astucieuse des ressources dans le secteur de la
sant� ainsi que dans d�autres institutions/partenaires qui ont besoin d�un
appui financier.

Questions pour le r�seau :
-Comment les pays peuvent-ils mobiliser les ressources n�cessaires � partir
de sources diff�rentes ? Quels sont les exemples de bonne r�ussite ?

-Comment peut-on, au mieux, mobiliser des ressources locales (budgets
nationaux, financement du secteur priv�, etc.)
-Comment est-ce que le Fond Mondial pourra faire avancer les choses en
mati�re de financement de l�acc�s au AVRs ?
-Doit t-on recourir � des pr�ts pour financement les traitements ?
-Comment pouvons-nous promouvoir l�utilisation des ressources provenant de l
�all�gement de la dette pour la lutte contre le VIH/SIDA ?

-Quels crit�res, cadre, m�canismes pourraient orienter la d�cision des
gouvernements dans la r�partition des ressources ?

-Quelles sont les questions li�es au choix entre la pr�vention et le
traitement, les co�t-b�n�fice et le co�t-efficacit�, et comment cela peut-il
aider ou �tre un obstacle � notre cause ?

-Comment pouvons-nous traiter la question de la diversion de fonds vers les
soins pour le VIH/SIDA en provenance d�autres secteurs sociaux et sanitaires
prioritaires, �tant donn� les co�ts �lev�s et malgr� une r�duction
consid�rable du prix des m�dicaments ?

R�sum� de la discussion
Le facilitateur a d�marr� la discussion en sugg�rant que l�accent soit mis
sur le d�fi de mobiliser des ressources suffisantes � partir d�une vaste
gamme de sources nationales et internationales, et ensuite sur la question d
�attributions ad�quates au secteur de la sant� et aux autres acteurs et
institutions cl�s.

Alan Whiteside a r�agi en nous proposant de faire un retour en arri�re pour
examiner les points de vue et les priorit�s des personnes vivant avec le
VIH/SIDA, et les autres personnes non-infect�es, ceux qui ne sont pas des
d�cideurs, des minist�res de la sant� et des finances et des politiciens. L�
interpr�tation du facilitateur est que nous devons comprendre le processus
politique et d�mocratique qui d�termine si l�acc�s au traitement constitue
une priorit� ou non. Alan a partag� avec nous une enqu�te fascinante men�e
par Afrobarometer. D�apr�s les conclusions de cette enqu�te, le SIDA est
class� relativement au bas de la liste des �probl�mes importants� identifi�s
par les habitants de certains pays africains. En Afrique du Sud, par
exemple, 76% des personnes interrog�es ont consid�r� la cr�ation d�emplois
comme �tant le probl�me le plus important auquel ils sont confront�s, alors
que 12% seulement ont cit� le SIDA comme leur probl�me majeur.

En r�ponse � cette intervention, Connie Osborne, a donn� une interpr�tation
extr�mement utile de ces conclusions. En clair, il s�agit de personnes qui
sont en mauvaise sant� ou qui s�inqui�tent de tomber malade � cause de la
pr�valence tr�s �lev�e du VIH et de ne pas avoir un revenu. Ils s�inqui�tent
beaucoup de ne pas avoir assez de ressources pour leurs propres soins, et de
leur capacit� � gagner leur vie, etc. Mais, elle souligne aussi la n�cessit�
d�un plaidoyer pour sensibiliser les gens aux avantages de nouveaux
traitements disponibles.

Par ailleurs, en r�ponse � Alan, Marie Mendes a propos� quelques priorit�s
suppl�mentaires pour s�attaquer � l��pid�mie: r�duire la pauvret�, offrir
des emplois, am�liorer les soins de sant�, assurer la bonne gouvernance. Un
d�veloppement ad�quat donnerait � la population les moyens pour vaincre l�
�pid�mie.

Gregg Gonzales a soulign� un certain nombre de d�fis cl�s dans le cadre de
la mobilisation des ressources pour les soins : la n�cessit� de soutenir
ceux qui militent pour l�acc�s aux soins, �tant donn� qu�ils sont au devant
du plaidoyer et du dialogue politique, et la n�cessit� de pr�parer le
terrain pour l��largissement de l�acc�s au traitement par la formation des
professionnels de la sant�. Il a observ� qu�il serait difficile de mettre en
oeuvre des programmes ARV � grande �chelle et que cela d�pendrait de la
volont� des bailleurs de financer le traitement, et, par exemple, de
contribuer au Fonds Global.

Bernard Taverne a pr�sent� un article tr�s int�ressant sur la protection
sociale et les r�gimes d�assurance publics et priv�s au S�n�gal. L�article a
montr� que la couverture de ces r�gimes est limit�e, ne couvrant que 17% des
habitants de Dakar. Par ailleurs, les adh�rents de ces r�gimes qui vivent
avec le VIH et le SIDA �prouvent quelques difficult�s � se faire rembourser
leur traitement. En conclusion, les r�gimes de protection sociale n�est pas
la solution en Afrique, mais que le traitement doit �tre fortement
subventionn� ou offert gratuitement.

Enfin, John Stover nous a ramen� au probl�me initial, en disant qu�il y a
des raisons d�esp�rer recevoir plus de ressources. Il a indiqu� que la
SEAGNU et les engagements initiaux au Fonds Global sont prometteurs, tout en
attirant l�attention sur le fait que cet int�r�t peut diminuer. Aussi,
devons-nous d�sormais montrer que des investissements accrus peuvent
produire des r�sultats mesurables. L��largissement de la couverture du
traitement du HIV peut r�soudre le probl�me. D�autre part, bien que le Fonds
Global puisse fournir des ressources, la majeure partie des ressources
devrait �tre mobilis�e des budgets nationaux, de l�assurance maladie, de l�
all�gement de la dette, des frais priv�s, etc. Il s�agit d�un d�fi majeur
qui demande une action sur plusieurs fronts.

Semaine 3 : le r�le des partenaires en dehors du secteur public, plus
particuli�rement la soci�t� civile et le secteur priv�

La discussion de la troisi�me semaine a �t� ax�e sur le r�le des partenaires
en dehors du secteur public, plus particuli�rement la soci�t� civile et le
secteur priv�. La discussion a �t� facilit�e par Keith Hansen, responsable
de l�Equipe de Campagne contre le SIDA en Afrique (ACTafrica) au niveau de
la Banque Mondiale.

Introduction � la discussion
La Banque est le principal bailleur de fonds externe des programmes
nationaux de lutte contre le VIH/SIDA dans le monde. Elle per�oit la lutte
contre le VIH/SIDA comme une priorit� non seulement pour sauver et am�liorer
des millions de vies mais �galement pour sauvegarder les perspectives de
d�veloppement. Les programmes soutiennent tous les aspects li�s � l�
�largissement de la r�ponse, de m�me que tout le continuum des soins, y
compris la pr�vention, les soins et le soutien, mais aussi le traitement.
ACTafrica a �labor� et supervise le Programme Multi-Pays de lutte contre le
SIDA en Afrique (MAP), qui soutient des programmes dans 15 pays africains,
avec � peu pr�s une douzaine d�autres en phase d��laboration.

Comme on le dit souvent, nous ne pouvons pas vaincre le VIH/SIDA si nous ne
travaillons pas tous ensemble. L��pid�mie est tout simplement trop
importante, trop ch�re, et trop ing�nieuse pour qu�un seul secteur or agence
puisse la g�rer. Ceci est particuli�rement vrai dans le domaine des soins,
qui n�cessite une grande exigence budg�taire ainsi qu�une capacit� de
couverture. Alors que le secteur public joue un r�le primordial dans la
mobilisation et la r�partition des ressources, les organisations non
gouvernementales jouent aussi un r�le essentiel. Le secteur priv� a un
potentiel �norme. Des centaines de millions de personnes comptent sur leurs
employeurs pour les soins de sant�, soit par le biais de l�assurance
m�dicale, des unit�s sanitaires dans les soci�t�s, et autres. Certaines
soci�t�s offrent d�j� un traitement � leurs employ�s et leurs familles, d�
autres envisagent de le faire. De m�me, les ONG, les communaut�s, et
organisations religieuses sont des prestataires de service principaux ou
alors compl�mentaires pour des millions d�autres personnes. Les traitements
communautaires ont eu des r�sultats prometteurs dans certains pays, mais ce
traitement ne profite qu�� quelques milliers de personnes. Maintenant que
nous tendons vers un �largissement de l�acc�s au traitement, en associant
les soci�t�s et les organisations � but non lucratif, nous pourrons sans
doute acc�l�rer le processus, augmenter la couverture et en tirer des le�ons
pr�cieuses.

Questions pour le r�seau :

- Quels bons exemples de traitement offerts par le secteur priv� et la
soci�t� civile pouvez-vous partager avec nous ? Quels ont �t� les �l�ments
cl� de leur r�ussite ?

- Comment les programmes r�ussis ont-ils pu assurer leur viabilit� sur
le plan financier?
- Quels crit�res ont �t� utilis�s par les soci�t�s pour se d�cider �
financer (ou ne pas financer) le traitement ?

- Les petites et moyennes entreprises ne peuvent, peut �tre, pas se
permettre de financer le traitement. Comment peuvent-elles aider �
promouvoir un plus grand acc�s au traitement ?

- Comment les programmes de traitement communautaire ont-ils �t�
financ�s ?
- Est-il normal que les patients les plus ais�s contribuent au co�t de
leur traitement, soit en liquide soit autrement ? Comment est-ce que le
secteur priv� et les organisations de la soci�t� civile ont-ils pu
travailler en collaboration avec les minist�res de la sant� pour s�assurer
que leurs programmes sont conformes aux recommandations et protocoles
nationaux ?

- Est-ce que le don de m�dicaments est un moyen viable de r�duire le
co�t des programmes de traitement, ou est-ce que l�approvisionnement est peu
fiable pour assurer la continuit� des programmes ?

- En dehors du financement, quels sont les principaux obstacles
auxquels ces programmes sont confront�s, plus particuli�rement pour les
traitements communautaires ?

- En dehors de l�argent et des services, que peuvent faire les
organisations priv�es et de la soci�t� civile pour �largir l�acc�s ?

R�sum� de la discussion
La discussion de la derni�re semaine a �t� consacr�e � ce que les entit�s en
dehors du secteur public, � savoir le secteur priv� et la soci�t� civile
(notamment les ONG et les OBC) peuvent faire pour �largir l�acc�s au
traitement. La discussion a port� essentiellement sur les choix tr�s
difficiles que les familles doivent faire lorsqu�ils consid�rent le
traitement. Les le�ons tir�es des recherches men�es par l�Alliance
Internationale sur le VIH/SIDA montrent que le financement n�est pas le seul
obstacle

� un acc�s renforc�. Le co�t des m�dicaments, le stress et le stigmate, et
les demandes en concurrence sur les ressources familiales entrent en jeu.
Ainsi, les programmes de lutte doivent prendre en compte tous ces param�tres
si nous voulons assurer le succ�s de nos efforts. La principale conclusion
de la discussion �tait que la d�cision finale de traiter - et qui traiter -
est souvent prise par la famille, tout en gardant � l�esprit l�int�r�t de
la famille. Dans ce contexte, il ne s�agit pas d�une d�cision purement
individuelle ayant des cons�quences individuelles. Dans bien des cas, ceux
qui re�oivent le traitement diluent ou d�clinent leur propre traitement pour
le bien de la famille.

Comme l�expliquait un couple, "On a discut� pendant plusieurs nuits pour
savoir qui de moi ou de ma femme devait prendre le traitement; on a pense
que les enfants �taient trop petits et qu�il leur fallait garder leur m�re.
Alors, on a d�cid� que ma femme serait trait�e et pas moi". Dans certaines
familles, cette d�cision s�av�re difficile � prendre ; ainsi lorsque l�un
des conjoints re�oit le traitement, le couple partage le traitement jusqu��
ce qu�ils trouvent une solution pour les deux. Dans d�autres familles
encore, les personnes recevant le traitement pr�f�rent vendre les
m�dicaments pour pouvoir nourrir la famille (souvent sans informer la
famille de cette d�cision).

Chacun de ces exemples montre les facteurs importants que les organisations
du secteur priv� ou de la soci�t� civile doivent prendre en consid�ration
lors de l��laboration des programmes de traitement:

* Le traitement doit �tre offert aux conjoints et aux enfants
* Il est n�cessaire de mettre en place des dispositifs d�accompagnement
pour assurer l�observance du traitement
* Il faut mettre en place un syst�me de conseil pour ceux qui suivent (ou
envisagent de suivre) un traitement en vue de r�duire la stigmatisation
* Il faut envisager d�inclure dans les programmes nationaux de lutte contre
le SIDA des campagnes de sensibilisation pour encourager les communaut�s �
recourir davantage au traitement.

Remerciements

Les organisateurs de la R�union satellite "Financer les Soins: La
Perspective des Pays" souhaite saisir cette opportunit� pour remercier tous
les membres qui ont contribu� � la discussion par l'interm�diaire de la
liste de discussion. Les r�actions sur ce th�me sont toujours bien � :
care@list.unaids.org

Publications

Am�liorer l�acc�s aux Soins dans les pays en d�veloppement: le�ons de la
pratique, recherche, ressources et partenariats. Rapport de la r�union :
Plaidoyer pour l�acc�s aux Soins et Echanges d�exp�riences. 29 Novembre-1er
D�cembre 2001, Paris, France. Minist�re Fran�ais des Affaires Etrang�res,
avec l�appui de l�OMS et de l�ONUSIDA.

Livre et CD ROM. (Disponibles � www.unaids.org ou par email �
unaids@unaids.org)

Ceci est un message de care@list.unaids.org
La liste de discussion en ligne o� les experts engag�s du monde entier
travaillant dans le domaine des Soins �changent leurs exp�riences et des
informations relatives � leur travail afin de faire avancer l'agenda
international sur l'Acc�s aux Soins pour les Personnes vivant avec le VIH .
Merci d�envoyer votre communication � la liste � : care@list.unaids.org

Pour tous renseignements compl�mentaires, veuillez contacter le Mod�rateur
de cette liste : Francoise Renaud-Thery (theryf@unaids.org).

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