[e-med] La réalisation des tests de dépistage de l’infection par le VIH évolue en France

La réalisation des tests de dépistage de l’infection par le VIH évolue
Nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) en France
Sidanet, 2008, 5(10) : 1133
Lundi 27 octobre 2008
http://sidanet.info/webapps/komplete/index.php?KTURL=mod_article.html&page=1
133

La Haute Autorité de Santé publie le premier volet de recommandations sur le
dépistage de l’infection par le VIH en France, qui propose une évolution des
modalités de réalisation des tests de dépistage. Des recommandations et des
orientations sur les tests de dépistage rapide sont également proposées.

À la demande de la Direction générale de la Santé, la Haute Autorité de
Santé propose aujourd’hui le premier volet de recommandations en santé
publique sur le dépistage de l’infection par le VIH en France. Ce rapport
comporte :

    * des recommandations sur les modalités de réalisation des tests de
dépistage de l’infection par le VIH chez l’adulte et l’enfant de plus de 18
mois ;
    * des recommandations et des orientations sur la place des tests de
dépistage rapide dans les stratégies générales de dépistage du VIH et sur
les conditions d’utilisation de ces tests.

Le second volet de ces recommandations, à paraître au premier semestre 2009,
évaluera la pertinence d’une évolution des stratégies et du dispositif du
dépistage du VIH en France, notamment dans des régions spécifiques, dont la
Guyane. Il évaluera en particulier l’intérêt de proposer « en routine » un
dépistage du VIH à la population générale, en dehors de tout comportement à
risque.

DIAGNOSTIC DU VIH : QUELQUES RAPPELS

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est un rétrovirus qui infecte
l’homme et affaiblit son système immunitaire. Il conduit, à plus ou moins
long terme, à l’apparition du syndrome d’immunodéficience acquise ou Sida.
Réaliser un diagnostic précoce est crucial pour mettre en œuvre une prise en
charge adaptée.

Le diagnostic biologique de l’infection par le VIH est réalisé en deux temps
:

    * en premier lieu, une analyse de dépistage qui permet de détecter les
anticorps dirigés contre le VIH (anti-VIH). Une analyse de dépistage
positive doit toujours être complétée par une analyse de confirmation
réalisée sur le prélèvement sanguin initial ;
    * en second lieu, une analyse de confirmation qui permet, d’une part, de
vérifier que les anticorps détectés sont bien liés à une infection par le
VIH et, d’autre part, d’identifier le type de VIH présent (VIH 1 ou VIH 2).

LES NOUVELLES RECOMMANDATIONS SUR LES MODALITES DE REALISATION DES TESTS DE
DEPISTAGE

    * Concernant l’analyse de dépistage, il est recommandé de n’utiliser
qu’une seule technique , contre deux auparavant : le test Elisa combiné est
reconnu plus performant au début de l’infection.
    * Une personne peut être considérée comme non infectée par le VIH si le
test de dépistage Elisa combiné est négatif six semaines après l’exposition
supposée au VIH, et non plus trois mois comme auparavant. En revanche, si la
personne prend un traitement préventif suite à une exposition supposée au
VIH, le test de dépistage doit être réalisé trois mois après l’arrêt du
traitement, comme c’est le cas actuellement. Seul un résultat négatif à
l’issue de ce délai permet d’affirmer l’absence du VIH.

QUELLE EST LA PLACE DES TESTS DE DEPISTAGE RAPIDE DANS LE DEPISTAGE D’UNE
INFECTION PAR LE VIH ?

Les tests de dépistage rapide sont des tests unitaires. Facilement
réalisables (sur sang total, salive, sérum ou plasma), ils permettent
d’obtenir un résultat rapide (moins de 30 minutes en général). Leur
utilisation implique néanmoins le respect de conditions précises permettant
de garantir la qualité du résultat obtenu. Tout résultat positif doit faire
l’objet d’un test de confirmation.

    * Nouvelles recommandations

Il est recommandé d’utiliser les tests de dépistage rapide dans certaines
situations d’urgence médicale comme les accidents professionnels
d’exposition au sang, les accidents d’exposition sexuelle, etc., après avoir
recueilli le consentement éclairé de la personne, afin d’obtenir un
diagnostic rapide et permettre une prise en charge adaptée.

    * Orientations préconisées

En dehors de ces situations d’urgence, la HAS reconnaît l’intérêt potentiel
des tests de dépistage rapide pour faciliter l’accès au dépistage des
populations qui n’ont pas accès aux dispositifs traditionnels de dépistage.
En ce sens, elle encourage la mise en place de projets expérimentaux qui
permettront de confirmer les bénéfices attendus de ces tests dans le
contexte français. L’évaluation de ces projets permettra de formuler des
recommandations concernant les circonstances d’utilisation des tests de
dépistage rapide en pratique courante en France.

Recommandations en santé publique : « Dépistage de l’infection par le VIH en
France - Modalités de réalisation des tests de dépistage», octobre 2008

http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_704257/depistage-de-linfection-par-le
-vih-en-france-modalites-de-realisation-des-tests-de-depistage

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France
Date de publication : Lundi 27 octobre 2008

c'est globalement ce qui se fait depuis 10 ans dans les pays "a ressources limitees"
bonne nouvelle
la cooperation marche aussi du sud vers le nord

Dr JL Rey
sante publique

Exact, c'est en routine dans la plupart des pays en développement. Tant l'utilisation des tests "rapides" que l'utilisation de personnels non médicaux mais hautement formés pour le counselling pré et post-test.

D'ailleurs, on peut se demander pourquoi une telle lenteur en France pour changer son fusil d'épaule ??? Alors qu'on estime que 40 000 personnes ignorent leur statut sérologique.

Pourquoi se lancer dans des recherches longues, des expériences pilotes certes très très intéressantes, alors que tout cela est validé dans d'autres pays, tant au Nord (comme aux USA) qu'au Sud ?

Je connais bien tous les argumentaires ; n'empêche qu'on perd du temps...

Eric Fleutelot
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