[e-med] l'acc�s aux traitements � base d'art�misinine doit �tre g�n�ralis�

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E-MED:l'acc�s aux traitements � base d'art�misinine doit �tre g�n�ralis�
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qdm Journal N� 7323 du 25-Avr-2003 Page 15
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Paludisme : l'acc�s aux traitements � base d'art�misinine doit �tre
g�n�ralis�

Profitant de la Journ�e mondiale du paludisme, M�decins sans Fronti�res
lance un appel aux donateurs, pour aider les pays touch�s par le paludisme �
introduire les traitements combin�s � base de d�riv�s d'art�misinine.
Recommand� par l'Organisation mondiale de la sant�, cette strat�gie est la
seule qui permettra de contr�ler l'�pid�mie, affirme le rapport � Agir
maintenant � rendu public jeudi.

� Il faut aider tous les pays touch�s en Afrique � changer les protocoles
classiques de traitement contre le paludisme pour introduire les nouveaux
traitements combin�s � base de d�riv�s d'art�misinine �, affirme en
pr�ambule le Dr Bernard P�coul, directeur de la campagne pour l'acc�s aux
m�dicaments essentiels de MSF. � Il faudrait de 100 � 200 millions d'euros
par an pour changer tous les protocoles dans les pays touch�s.
Pour une maladie qui tue chaque ann�e 2 millions de personnes, le jeu en
vaut la chandelle. �

A l'occasion de la Journ�e mondiale du paludisme, le 25 avril, MSF a choisi
de mettre l'accent sur l'acc�s � des traitements efficaces. Le rapport
Agir maintenant � (Act Now) est un appel urgent aux pays donateurs qui,
comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni, refusent la strat�gie des
traitements combin�s pour des raisons plus �conomiques que d'efficacit�. Les
autres, selon MSF, n'ont pas de politique officiellement d�finie.
Les recommandations techniques formul�es en avril 2001 par l'OMS sont
pourtant claires : les taux de r�sistance aux antipalud�ens classiques
doivent �tre inf�rieurs � 5 % ; des taux de r�sistance compris entre 16 et
24 % justifient l'introduction de traitements combin�s � base
d'art�misinine, il faut introduire ; au-del� de 25 %, le changement de
protocole est imp�ratif.
Or la pr�valence du paludisme � falciparum r�sistant aux traitements ne
cesse de cro�tre, surtout en Afrique subsaharienne o� les taux de r�sistance
de 25 % � la chloroquine sont largement d�pass�s.
L'art�misinine et ses d�riv�s ont prouv� leur efficacit� m�me dans le cas
d'infection pharmacor�sistante. Puissants, ils agissent rapidement, sont
bien tol�r�s et peuvent �tre utilis�s en compl�ment d'autres traitements.
Ils pr�sentent l'inconv�nient d'avoir un co�t plus �lev� qu'une monoth�rapie
classique : 1,50 euro pour une association art�sunate-amodiaquine contre
0,10 euro. � Mais ce prix peut �tre ramen� � 0,50-0,80 euro en cas
d'utilisation � grande �chelle et d'augmentation de la production �, estime
le rapport.

Une aide financi�re et technique

Les pays end�miques ne peuvent assurer seuls le surco�t. Sans une aide
financi�re et technique, ils sont r�duits � utiliser des traitements
antipalud�ens devenus inefficaces. Gr�ce au
Fonds mondial pour le sida, la tuberculose et le paludisme, trois pays sont
en train d'introduire les nouvelles th�rapies combin�s : la Zambie, le
Burundi et la Tanzanie. Mais cela reste insuffisant. En Afrique du Sud, au
Kwazulu natal, la strat�gie d'un traitement combin�
(arthemether/lumefantrine) associ�e � des mesures pr�ventives, a permis
depuis f�vrier 2001 de r�duire la mortalit� de 87 % et la morbidit� de 78 %.
MSF, de son c�t�, � a d�cid� de passer dans tous ses programmes � la
th�rapie combin�e et d'œuvrer pour que tous les pays touch�s fassent
de m�me �.
Par ailleurs, l'association demande aux industries pharmaceutiques
europ�ennes de s'engager davantage dans la production de m�dicaments
combin�s. En Europe, Novartis, Sanofi-Synth�labo, gr�ce � des accords avec
la Chine, sont les principaux producteurs.
L'art�misinine est un alcalo�de extrait d'une plante chinoise de la famille
des armoises, Artemisia annua, utilis�e depuis deux mille ans. Pour l'heure,
il n'y a pas de d�riv� synth�tique du produit. La plante est maintenant
cultiv�e dans certains pays africains, comme le Kenya, qui a d�j� commenc� �
produire des d�riv�s de l'art�misinine.

Dr Lydia ARCHIM�DE
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