L'Afrique du Sud veut produire une partie des "ingrédients" de ses ARV
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s_ingredients_de_ses_ARV100220121602.asp
LE CAP - Le gouvernement sud-africain a annoncé vendredi la construction
d'une usine destinée à la production d'ingrédients entrant dans la
composition d'antirétroviraux (ARV), mais le groupe suisse auquel il doit
être associé s'est empressé de préciser que rien n'avait encore été signé.
L'usine destinée aux médicaments anti-sida, la première du genre dans le
pays, doit être construite à proximité de Pretoria par une coentreprise
associant l'entreprise publique sud-africaine Pelchem et le groupe
helvétique Lonza. Elle doit ouvrir en 2016, selon la ministre des Sciences
Naledi Pandor.
Les normes suisses de Lonza, et leur grande expérience (...) dans les pays
en développement, en font un partenaire précieux et désirable, a commenté
Mme Pandor, citée par l'agence Sapa.
L'investissement se monte à 1,6 milliard de rands (160 millions d'euros),
dont 1 milliard apporté par l'Etat sud-africain, 100 millions par Pelchem et
500 millions par Lonza, a-t-elle précisé.
Mais Lonza, groupe spécialisé dans les produits pour l'industrie
pharmaceutique, a immédiatement apporté un bémol, précisant que les
discussions n'en sont qu'à un stade précoce.
Je peux vous confirmer qu'on est en négociation et discussion avec le
gouvernement d'Afrique du Sud pour ce projet de construction d'une usine
pharmaceutique, mais pour l'instant rien n'a été signé, a indiqué à l'AFP
son porte-parole Dominik Werner, contacté à Bâle (Suisse).
Simon Edwards, un vice-président du groupe chargé du développement, avait
pourtant pris la parole lors de la conférence de presse organisée au Cap par
le gouvernement sud-africain.
Chez Lonza, nous sommes extrêmement fiers et honorés de participer à ce
projet. Nous nous réjouissons de cette implication à long terme de Lonza
dans ce projet et de sa réussite à long terme. Ca commence aujourd'hui,
avait-il déclaré.
L'Afrique du Sud est le pays qui compte le plus grand nombre de séropositifs
au monde, avec quelque 5,6 millions de personnes infectées par le VIH sur
une cinquantaine de millions d'habitants. C'est aussi le pays qui a le plus
important programme de distribution d'antirétroviraux, qui concerne 1,3
million de personnes.
Alors que la plupart des antirétroviraux qui y sont utilisés sont fabriqués
localement, tous les ingrédients pharmaceutiques actifs (IPA) qu'ils
contiennent sont actuellement importés. La nouvelle usine devrait permettre
de fournir 40% des besoins du pays en la matière, selon Mme Pandor.
(©AFP / 10 février 2012 16h11)