Ce plan devrait permettre de soigner 50 millions de personnes.
Dans le cadre du Forum économique mondial de Davos, le président du Nigeria, M. Olusegun Obasanjo, le ministre britannique des finances, M. Gordon Brown, et le cofondateur de la société Microsoft, M. Bill Gates, ont demandé aux dirigeants de divers pays de financer, à concurrence de 56 milliards de dollars, un nouveau plan de lutte contre la tuberculose, le Plan mondial Halte à la tuberculose, afin de prévenir 14 millions de décès dus à cette maladie au cours des dix prochaines années.
Ce nouveau plan pour la période 2006 à 2015 a été annoncé le 27 janvier par le Partenariat Halte à la tuberculose, qui regroupe quelque 400 organismes du monde entier et notamment des États-Unis, dans le cadre du Forum économique mondial.
Ce plan prévoit une forte augmentation de l'aide des États membres du groupe des Huit (l'Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l'Italie, le Japon, le Royaume-Uni et la Russie) et d'autres pays donateurs, ainsi qu'un accroissement des dépenses publiques des pays touchés par la tuberculose au cours des dix prochaines années.
Le fondateur de la société « Microsoft », M. Bill Gates, a annoncé que sa fondation, la Fondation Bill & Melinda Gates, triplerait au cours des dix prochaines années le montant des fonds qu'elle consacrait à la lutte contre la tuberculose pour le porter à 900 millions de dollars.
Pour sa part, le président Obasanjo a déclaré que la mise en œuvre du nouveau plan devait constituer un dossier prioritaire pour les dirigeants africains. Le Nigeria, a-t-il dit, organisera en mai une réunion de chefs d'État africains au cours de laquelle la question de la lutte contre la tuberculose devrait être abordée.
Le nouveau plan est fondamental pour l'Afrique, où 46 pays ont déclaré que la tuberculose constituait un grand problème en 2005, a-t-il souligné en ajoutant : « Nous espérons que l'Union africaine donnera son aval à ce plan et nous invitons les États africains à fournir leur part des ressources nécessaires à sa mise en œuvre. »
Quant au secrétaire général du Partenariat Halte à la tuberculose, le docteur Marcos Espinal, il a déclaré dans le communiqué de presse diffusé le 27 janvier par son organisme : « Nous avons une occasion exceptionnelle de mettre fin à la tuberculose, mais il nous faut agir dès maintenant. ».
Il s'agit, a-t-il précisé, d'œuvrer de concert pour exécuter le nouveau plan de manière à mettre fin à l'une des maladies les plus anciennes et les plus mortelles.
Selon le communiqué de presse, on observe ces dernières années quelques progrès dans la lutte contre la tuberculose. Depuis 2000, les sommes consacrées à cette lutte dans les 22 pays les plus touchés ont augmenté de 400 millions, ce qui a permis de doubler le nombre de tuberculeux qui bénéficient d'un traitement dans ces pays.
La recherche constitue un des domaines prioritaires du nouveau plan. Le traitement actuel exige la prise de médicaments pendant une période de six mois, ce qui est difficile pour de nombreux malades. L'interruption d'un tel traitement a pour effet de rendre le bacille de la tuberculose résistant aux médicaments. Il convient donc de mettre au point de nouveaux médicaments pour surmonter ce problème.
L'un des éléments de la lutte contre la tuberculose dans le monde est le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont la création remonte à 2001. Les États-Unis ont remis 600 millions de dollars à ce fonds qui finance des projets sanitaires au niveau local dans les pays à faible revenu.
Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/