[e-med] L'épidémie mondiale de tuberculose se stabilise

L'épidémie mondiale de tuberculose se stabilise
La tuberculose à bacilles ultrarésistants, le VIH/SIDA et d'autres obstacles
ralentissent encore les progrès
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2007/pr08/fr/index.html

22 MARS 2007 | GENÈVE/NEW YORK/PARIS -- L'épidémie mondiale de tuberculose a
atteint un palier pour la première fois depuis que l'Organisation mondiale
de la Santé (OMS) a déclaré la tuberculose urgence de santé publique
mondiale en 1993. Le Rapport mondial sur la lutte antituberculeuse rendu
public aujourd'hui par l'OMS révèle que le pourcentage de la population
mondiale touché par la tuberculose a atteint son maximum en 2004 puis est
resté stable en 2005.

"Nous voyons actuellement les fruits de l'action mondiale entreprise pour
lutter contre la tuberculose et la nature létale de la charge continue que
constitue cette maladie", a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies
Ban Ki-moon. "Près de 60 pour cent des cas de tuberculose dans le monde sont
désormais diagnostiqués et la grande majorité d'entre eux sont traités. Au
cours de la dernière décennie, 26 millions de patients ont bénéficié d'un
traitement antituberculeux efficace grâce aux efforts des gouvernements et
de toute une série de partenaires. Mais la maladie fait 4400 morts tous les
jours."

Bien que le rythme auquel les gens développent la tuberculose se soit
stabilisé en 2005 voire ait légèrement reculé par rapport à 2004, le nombre
de cas de tuberculose a continué à augmenter lentement. Cette différence
s'explique par le fait que la population mondiale s'accroît. Le rythme de
développement de nouveaux cas de tuberculose en 2005 a cependant été
légèrement inférieur à la croissance démographique mondiale. Le nombre de
cas en 2005 était de 8 787 000, contre 8 718 000 in 2004. Environ 1.6
million de personnes ont succombé à cette maladie en 2005, 195 000 d'entre
elles vivaient avec le VIH.

Malgré les signes de ralentissement de l'épidémie, d'importants obstacles au
progrès de la lutte antituberculeuse subsistent, parmi lesquels l'inégalité
d'accès au diagnostic et au traitement à l'intérieur des pays. "Nous devons
nous attaquer à ce problème dans le cadre du défi plus vaste qui consiste à
élargir l'accès aux services de soins de santé primaires.

Tous les gens, quels qu'ils soient et où qu'ils vivent, doivent avoir accès
au diagnostic et au traitement de la tuberculose dans le cadre d'un ensemble
de services de santé généraux qui contribue de manière multiple à
l'amélioration de la santé," a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur
général de l'OMS.
On relève parmi les autres obstacles:

VIH/tuberculose. La tuberculose est une importante cause de décès parmi les
personnes vivant avec le VIH/SIDA et le VIH constitue la principale raison
pour laquelle les objectifs de lutte antituberculeuse ne sont pas atteints
dans les milieux où la prévalence du VIH est élevée, particulièrement en
Afrique subsaharienne, où le VIH/SIDA alimente de manière dramatique
l'épidémie de tuberculose. La collaboration entre les programmes
antituberculeux et anti VIH est capitale pour réduire la charge de la
tuberculose parmi les personnes vivant avec le VIH.

Le VIH chez les tuberculeux. La rapport constate que le dépistage du VIH est
de plus en plus pratiqué chez les tuberculeux en Afrique, mais que peu de
personnes vivant avec le VIH sont soumises à un dépistage de la tuberculose.
"Au cours de l'année écoulée, nous avons assisté à une collaboration sans
précédent entre les communautés de la tuberculose et du VIH, mais il reste
beaucoup à faire si nous voulons atteindre notre objectif qui est d'assurer
l'accès universel à la prévention, au diagnostic, au traitement et à des
soins de qualité en matière de tuberculose et de VIH", a déclaré le Dr Peter
Piot, Directeur Exécutif d'ONUSIDA.

La tuberculose à bacilles ultrarésistants. La propagation de la tuberculose
à bacilles ultrarésistants compromet sérieusement les progrès réalisés et
pourrait même entraîner une régression par rapport aux avancés récentes.
"Nous disposons d'un plan précis en ce qui concerne la manière de lutter
contre la tuberculose à bacilles ultrarésistants, mais les pays ne le
mettent en ouvre que beaucoup trop lentement. Le financement pose également
un problème -- rien qu'en 2007 il faudra US$ 650 millions de plus sur le
plan mondial pour lutter à la fois contre la tuberculose à bacille
ultrarésistants et contre la tuberculose multirésistante," a déclaré le Dr
Mario Raviglione, Directeur du Département OMS Halte à la tuberculose. "De
plus, en raison de la menace que fait peser la tuberculose à bacilles
ultrarésistants, la recherche en vue de mettre au point de nouveaux
diagnostics, de nouveaux médicaments et de nouveaux vaccins est plus vitale
que jamais."

Déficit de financement total. Bien que les fonds consacrés à la lutte
antituberculeuse aient augmenté considérablement depuis 2002 et on atteint
US$2 milliards, un supplément de US$1.1 milliards sera nécessaire pour faire
face aux besoins en matière de financement fixés pour 2007 par la Plan
mondial Halte à la tuberculose (2006-2015). Un total de US$ 56
milliards --dont la moitié doit être financée par des pays endémiques et
l'autre moitié par des donateurs -- est nécessaire pour le plan de 10 ans,
mais les engagement pris jusqu'à présent laissent prévoir un déficit de
financement d'au moins US$ 31 milliards.

Manque d'infrastructure et de capacité: Dans la plupart des pays lourdement
touchés par la tuberculose, les efforts entrepris pour la combattre sont
compromis par des installations de laboratoire inadéquates et un manque
critique de personnel de santé.

Si la tendance à la baisse de l'épidémie devait se confirmer, il est
probable que l'objectif du Millénaire pour le développement consistant à
réduire le nombre de cas annuel de tuberculose serait atteint avant la date
limite fixée à 2015. Mais des progrès beaucoup plus rapides sont nécessaires
pour que les pays remplissent les objectifs du plan mondial Halte à la
tuberculose: réduire de moitié d'ici 2015 le nombre de cas de tuberculose et
de décès causés par cette maladie enregistrés en 1990.

Le rapport révèle que les Régions OMS des Amériques, de l'Asie du Sud-est et
du Pacifique occidental sont désormais en bonne voie d'atteindre leurs
objectifs du plan mondial pour 2015, alors que celles de l'Afrique, de
l'Europe et de la Méditerranée orientale ne le sont pas. Les objectifs de
l'OMS pour 2005 consistant à détecter 70% des cas et à en traiter 85% ont
été manqués de peu au plan mondial: 60% des cas ont été détectés et 84%
traités avec succès.

La stratégie Halte à la tuberculose de l'OMS se compose de six éléments:
  continuer à diffuser et à renforcer une stratégie DOTS de haute qualité
  relever les défis tuberculose/VIH, tuberculose multirésistante et autres
  contribuer au renforcement des systèmes de santé
  faire participer tous les prestataires de soins de santé
  donner des moyens aux tuberculeux et aux collectivités
  favoriser et promouvoir la recherche

Tuberculose multirésistante et tuberculose à bacilles ultrarésistants:
Le tuberculose peut en général être traitée par une série de quatre
médicaments antituberculeux standards, ou de première intention. Si ces
médicaments sont mal utilisés une tuberculose multirésistante peut se
développer. Elle est plus longue à traiter, avec des médicaments de deuxième
intention, qui sont plus chers et ont davantage d'effets secondaires. La
tuberculose à bacilles ultrarésistants peut se développer lorsque ces
médicaments de seconde intention sont eux aussi mal utilisés et deviennent
donc inefficaces. Comme la tuberculose à bacilles ultrarésistants résiste
aux médicaments de première et de deuxième intention, les possibilités de
traitement sont sérieusement limitées et le risque de décès extrêmement
élevé. Tant la tuberculose multirésistante que la tuberculose à bacilles
ultrarésistants peuvent se transmettre d'une personne à l'autre.

Le plan mondial Halte à la tuberculose (2006-2015), lancé par le Partenariat
Halte à la tuberculose (www.stoptb.org) en janvier 2006, vise au cours des
10 prochaines années à traiter 50 millions de tuberculeux et à assurer une
thérapie antivirale à 3 millions de patients atteints la fois par la
tuberculose et par le VIH, sauvant ainsi quelque 14 millions de vies. Il a
pour objectif de réduire de moitié d'ici 2015 la prévalence de la
tuberculose et le nombre de décès qu'elle entraîne, comparés avec les
niveaux de 1990.

Pour de plus amples informations:
Genève/New York:
Glenn Thomas
Communications Officer
WHO Stop TB Department
Mobile +41 79 509 0677
E-mail: thomasg@who.int
Paris:
Judith Mandelbaum-Schmid
Communications Officer
Stop TB Partnership
Mobile +41 79 254 6835
E-mail: schmidj@who.int

Bonjour,

Dans le cadre de la préparation d'un projet de loi sur
le statut spécial du médicament en RDC,nous
recherchons les informations sur les frais et taxes
appliqués sur les médicaments importés et ceux
produits localement dans les pays africains.

Nous vous remercions d'avance

Franck Biayi Kanumpepa
Pharmacien
Directeur Adjoint
Programme National d'Approvisionnement
en Médicaments Essentiels
Ministère de la Santé
Kinshasa/RDCongo
Tél:00243 818125838
biayifranck@yahoo.fr

bonjour

A propos des taxes et frais sur le médicament, au benin droit d'entrée et tva ont été suprimés sur les médicaments qui ne sont taxés que de taxes communautaires (umoa/cdeao) qui font au total 2.5% du CAF

-ne pas faire l'erreur commise dans UMOA jusqu'en 2004 où les matières premières , équiments , materiels, reactifs et apareils de laboratoire , consomables médicaux etc....

tout ce qui concoure à la fabrication du médicament doit être exonéré
   de taxes pour favoriser la production locale

   Attention : lorsque les taxes sont suprimées en aval en amont les prix
   sont souvent relevés la population ne profite pas de la baisse de prix qui devrait resulter de la supression de taxe ;

   j'espère que ces données vous seront utiles

Joseph Amoussou
josasmo@hotmail.com