[e-med] L'ancien directeur de GSK en Chine inculpé pour corruption

(Et dans les pays africains ? Ces pratiques existent aussi ? CB)

L'ancien directeur de GSK en Chine inculpé pour corruption
Publié le 14 Mai 2014
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L'ANCIEN DIRECTEUR DE GSK EN CHINE INCULPÉ POUR CORRUPTION

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par Megha Rajagopalan et John Ruwitch
PEKIN (Reuters) - La police chinoise a annoncé mercredi l'inculpation de
l'ancien directeur de GlaxoSmithKline en Chine, qu'elle accuse d'avoir
organisé un système de corruption qui a rapporté au groupe pharmaceutique
britannique des "revenus illégaux de plusieurs milliards de yuans",
rapporte l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

Après dix mois d'enquête, la police a estimé que Mark Reilly et deux
autres membres de la direction chinoise de GSK, Zhang Guowei et Zhao
Hongyan, avaient ordonné à leurs employés de verser des pots-de-vin à des
médecins et à des hôpitaux pour augmenter les ventes du groupe.
Les trois hommes étaient également soupçonnés d'avoir corrompu des
fonctionnaires des ministères du Commerce et de l'Industrie à Pékin et
Shanghai, précise l'agence en citant la police de la province de Hunan.

Il s'agit du plus gros scandale de corruption impliquant une entreprise
étrangère en Chine depuis la condamnation de quatre dirigeants de Rio
Tinto, dont un Australien, à des peines de sept à 14 ans de prison en 2009.
"(GSK) a versé des pots-de-vin à des hôpitaux, des médecins ainsi qu'à ses
employés pour augmenter ses ventes. Les sommes concernées se chiffraient
en milliards de yuans (centaines de millions d'euros)", a déclaré un
responsable du ministère de la Sécurité publique pendant une conférence de
presse à Pékin.
Le porte-parole de GSK en Chine n'était pas immédiatement joignable.

D'AUTRES GROUPES ÉTRANGERS SOUPÇONNÉS

Les accusations de corruption ont affecté l'image du groupe
pharmaceutique, qui a annoncé en décembre un assainissement de son système
de vente en Chine en renonçant à payer les médecins pour qu'ils assurent
la promotion de ses médicaments et en supprimant les objectifs de ventes
de ses agents commerciaux.

GSK a néanmoins assuré que les dirigeants de sa branche chinoise
ignoraient avoir enfreint la loi.
Avant l'éclatement du scandale, les ventes de la société britannique en
Chine avaient progressé de 14% sur un an au deuxième trimestre 2013. Elles
ont ensuite plongé de 61% les trois mois suivants et encore de 29% au
quatrième trimestre.
La Chine est un marché clé pour les groupes pharmaceutiques qui tablent
sur le fort accroissement de la classe moyenne pour compenser la baisse de
leurs ventes dans les pays occidentaux.

Mais la corruption est importante dans le secteur médical et d'autres
groupes pharmaceutiques étrangers, notamment le suisse Novartis, le
français Sanofi et l'américain Eli Lilly, font l'objet de soupçons
similaires.

Depuis son arrivée au pouvoir l'an dernier, le président chinois Xi
Jinping a fait de la lutte contre la corruption la priorité de son
gouvernement.