[e-med] Le mot d'ordre de grève des pharmaciens largement suivi à Dakar

Le mot d’ordre de grève des pharmaciens largement suivi à Dakar
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APA-Dakar (Sénégal) Le mot d’ordre de grève d’une demi-journée (8h à 15h)
décrété pour ce mercredi par le plus ancien syndicat des pharmaciens privés
du Sénégal dans le but « d’alerter les autorités » contre le marché illicite
de médicaments et les cambriolages récurrents, a été suivi par la majorité
des titulaires d’officines, a constaté un journaliste d’APA.

Le mouvement n’a pas été suivi par un des deux syndicats, mais un tour à
travers certains quartiers de la capitale sénégalaise a permet de se rendre
compte que la plupart officines du quartier administratif du Plateau ont
respecté le mot d’ordre de même que dans le quartier populaire de la Médina
où sur les 15 pharmacies seulement trois ont ouvert mercredi matin.

Cependant, les officines situées non loin des hôpitaux ou centres de santé
sont restées ouvertes.

Une pharmacienne assistante de l’une des plus anciennes officines de la
capitale établie durant la période coloniale, a expliqué que le titulaire a
préféré « privilégier le dialogue plutôt que de fermer boutique ».

Se réclamant d’un autre syndicat, elle a indiqué que l’officine a ouvert ses
portes à « l’instar des autres adhérents » dudit syndicat.

« La démarche de ces pharmacies installées devant les hôpitaux s’explique
d’abord, par le fait qu’elles ne font pas partie de notre syndicat, mais
aussi parce qu’elles réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaire dans la
matinée », a expliqué le pharmacien.

Très critique à l’endroit de ces officines « qui ont bénéficié de passe
droit inacceptable », il ajoute que « l’autre problème du secteur
pharmaceutique est l’installation d’officines privées en face d’hôpitaux ».

« En terme de concurrence déloyale on ne peut faire mieux », s’offusque
t-il.

Le marché illicite à ciel ouvert « Keur Serigne Bi » (Chez le marabout) de
vente de médicaments qui fleurit à moins de deux km du centre-ville avec un
chiffre d’affaire estimé à 12 milliards de FCFA par an, ne pouvait souhaiter
mieux qu’une grève pour doper son chiffre d’affaires, font remarquer
certains pharmaciens.

En plus de la fermeture des officines, les grévistes porteront des brassards
rouges (le président de la République Me Abdoulaye Wade avait demandé aux
travailleurs de signifier ainsi leur mécontentement) durant toute la
semaine. Ils ont également sollicité une audience avec le chef de l’Etat
sénégalais.

GM/aft/APA
30-04-2008