E-MED: le sida efface 50 ans d'investissement pour le d�veloppement
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Communiqu� de presse
Monterrey, Mexique, 19 mars 2002
http://www.unaids.org/whatsnew/press/frn/pressarc02/Monterrey_190302.html
LE VIH/SIDA EFFACE CINQUANTE ANS D�INVESTISSEMENT POUR LE DEVELOPPEMENT,
DECLARE L�ONUSIDA
Monterrey, Mexique, 19 mars 2002 � S�exprimant devant un auditoire compos�
de ministres des finances, du commerce et du d�veloppement et de hauts
responsables du d�veloppement venus du monde entier, la Directrice de la
Mobilisation sociale et de l�Information strat�gique de l�ONUSIDA, Marika
Fahlen, a d�clar� que le SIDA �tait � lui seul en voie d�effacer 50 ans d�
acquis du d�veloppement dans les pays les plus touch�s. Les propos de Mme
Fahlen, qui s�exprimait lors de la Conf�rence internationale sur le
financement du d�veloppement, ont soulign� que les acquis du d�veloppement
�taient en train d��tre an�antis alors que les pays perdent de nombreux
jeunes et leur population la plus productive du fait de l��pid�mie, que la
pauvret� et les in�galit�s gagnent du terrain � cause du VIH/SIDA, et que
les co�ts de l��pid�mie s�accroissent.
�Le SIDA repr�sente actuellement l�une des plus graves menaces pour le
d�veloppement et la stabilit� dans le monde. Les avanc�es dans le domaine du
d�veloppement ne deviendront une r�alit� que si des investissements accrus
sont consacr�s au VIH/SIDA,� a d�clar� Mme Fahlen. �Les pays qui ne
parviennent pas � ma�triser l��pid�mie risquent de se retrouver enferm�s
dans un cercle vicieux � tandis que les conditions socio�conomiques rendent
les gens, les entreprises et les communaut�s plus vuln�rables encore � l�
�pid�mie, et perturbent les efforts en vue d�am�liorer le traitement, la
prise en charge et l�appui.�
Parce que le VIH/SIDA, contrairement � la plupart des maladies, frappe les
gens dans leurs ann�es les plus productives, les cons�quences �conomiques et
sociales de l��pid�mie sont profondes :
L�impact n�gatif sur les recettes fiscales affecte d�j� les budgets
nationaux.
Par exemple, dans l�un des pays les plus touch�s, le Botswana, on estime que
d�ici � 2010 le gouvernement perdra vingt pour cent de recettes publiques du
fait des cons�quences �conomiques du SIDA.
Au Zimbabwe, on estime que l�esp�rance de vie entre 2000 et 2005 sera
inf�rieure de 26 ans � ce qu�elle aurait �t� en l�absence de SIDA. En
Ha�ti, l�esp�rance de vie a chut� de six ans � cause du SIDA.
Une �tude r�cente effectu�e dans trois pays (Burkina Faso, Ouganda et
Rwanda) a calcul� que le SIDA accro�trait le pourcentage des gens vivant
dans l�extr�me pauvret� de 45% en 2000 � 51% d�ici � 2015.
Dans les Cara�bes, la Jama�que et la Trinit�-et-Tobago pourraient faire
face, d�ici � 2005, � une diminution de cinq pour cent de leur produit
int�rieur brut du fait du SIDA.
Les efforts actuels de riposte � l��pid�mie commencent � faire une
diff�rence. Une �tude r�cente entreprise par l�ONUSIDA, FNUAP et l�Institut
d�mographique interdisciplinaire des Pays-Bas (NIDI) a montr� qu�en 2000 le
total des d�penses internationales concernant le VIH/SIDA et les infections
sexuellement transmissibles (IST) �tait estim� � plus de 330 millions de
dollars des Etats-Unis. Les estimations de l�ONUSIDA pour 2001 et 2002 font
�tat d�une nette augmentation, avec des montants disponibles, selon les
projections, respectivement de 765 millions de dollars et de plus d�un
milliard de dollars. Cette ann�e, on pr�voit �galement qu�au moins 800
millions de dollars pourraient provenir du Fonds mondial de lutte contre le
SIDA, la tuberculose et le paludisme, dont une proportion importante sera
disponible pour financer des projets de lutte contre le VIH/SIDA. En outre,
cette ann�e, la Banque mondiale a approuv� par le biais de pr�ts sans
int�r�t, 500 millions de dollars suppl�mentaires pour des projets VIH/SIDA
en Afrique.
�Les engagements financiers accrus repr�sentent un premier pas important,
mais le combat contre le SIDA est tr�s loin d��tre gagn�,� a d�clar� Mme
Fahlen. Appelant les gouvernements � accro�tre consid�rablement les
ressources consacr�es au combat contre l��pid�mie mondiale de VIH/SIDA, elle
a ajout� : �Le SIDA exige une riposte multisectorielle �tant donn� que
chaque secteur est touch�. Les gouvernements doivent s�engager � long terme
pour lutter contre le VIH/SIDA si l�on veut que les buts du d�veloppement,
de l�all�gement de la pauvret� et de la revitalisation �conomique soient
atteints.�
En plus du financement direct, Mme Fahlen a soulign� les efforts d�
all�gement de la dette en tant qu�important m�canisme suppl�mentaire pour
freiner la propagation du VIH/SIDA, � condition que l�annulation de la dette
soit canalis�e vers les programmes nationaux de lutte contre le SIDA.
A la fin de la conf�rence, les d�l�gu�s des gouvernements devraient adopter
le Consensus de Monterrey, qui reconna�t le � manque dramatique de
ressources � actuellement consacr�es au d�veloppement, notamment aux
programmes de lutte contre le VIH/SIDA. Le Consensus s�engage � mobiliser
des ressources int�rieures et internationales accrues pour acc�l�rer les
efforts de d�veloppement �conomique et social.