Le traitement antirétroviral enregistre un succès au Mozambique
Maputo, 24 Jul (AIM) - Près de 95 pour cent des Mozambicains
séropositifs soumis au traitement des antirétroviraux (ARV) dans
le cadre du programme Resource Enhancement Against AIDS and
Malnutrition (DREAM) initié par le ministère de la Santé, en
partenariat avec une ONG catholique italienne, la Communauté
Santo'Egidio, ont suivi le régime de traitement faisant du
Mozambique, un cas exemplaire en Afrique subsaharienne.
Le succès enregistré au Mozambique est immense, si l'on sait que
certains pays occidentaux n'ont pas obtenu ces résultats, a
déclaré Matteo Zupp, le leader de Santo'Egidio actuellement en
visite dans le pays.
Un des problèmes majeurs auxquels font face les Africains, est le
non-respect des conseils médicaux, un problème lié peut être au
manque de moyen et au changement radical de style de vie.
Le programme Santo'Egidio évite certains de ces problèmes, en
garantissant en plus de la distribution gratuite de médicaments
antirétroviraux, un compléments alimentaire et des fontaines à
eau.
Actuellement, quelques 9.200 séropositifs bénéficient d'une
manière ou d'une autre, de l'assistance du DREAM et 2.400
malades, de médicaments antirétroviraux.
"Le Mozambique était et continue d'être un exemple pour la
recherche et le maintient de la paix» a déclaré M. Zuppi,
ajoutant que «le pays est actuellement un important laboratoire
dans la lutte contre le sida».
(M. Zuppi est bien placé pour parler de paix au Mozambique
puisqu'il était un des médiateurs dans les négociations entre le
gouvernement et la Renamo entre 1990 et 1992).
Le programme DREAM a aussi connu un succès dans la prévention de
la transmission du sida de la mère à l'enfant. Dans le cadre de
ce programme, quelques 1.100 bébés sont nés séronégatifs de mères
séropositives, soit un pourcentage de 97 pour cent.
Le programme dépense en moyenne 700 dollars américains
annuellement par malade y compris les médicaments, analyses et
toutes autres formes d'assistance.
M. Zuppi a invité la société à prendre au sérieux le sida et à
arrêter la discrimination des personnes séropositives qui peuvent
retrouver une vie normale, grâce aux médicaments antirétroviraux
- mais qui, une fois malade, perdent leur emploi qu'elles ne
retrouveront plus jamais, même rétablies.
Maputo - 24/07/2005