E-MED: le traitement contre la tuberculose est mal appliqu�
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Communiqu� de presse OMS/21
22 mars 2002
SEULE UNE PETITE PROPORTION DES MALADES B�N�FICIE DES MEILLEURS SOINS CONTRE
LA TUBERCULOSE UN NOUVEAU RAPPORT DE L�OMS INDIQUE QUE LES PAYS � FAIBLES
REVENUS PAIENT 70 % DE LA FACTURE
http://www.who.int/inf/fr/cp-2002-21.html
La strat�gie qui peut gu�rir 90 % des cas de tuberculose, et ainsi permettre
de ma�triser l��pid�mie mondiale, n�est appliqu�e qu�� 27 % des malades dans
le monde. C�est l�un des faits alarmants d�crits dans le dernier rapport
publi� aujourd�hui par l'Organisation mondiale de la Sant� sur cette maladie
� WHO Report 2002 : Global Tuberculosis Control �
(http://www.who.int/gtb/publications/globrep02/index.html).
Les responsables de la sant� publique estiment qu�il faudra un milliard de
dollars des Etats-Unis par an pour traiter les patients et endiguer l�
�pid�mie de tuberculose dans les 22 pays qui totalisent 80 % de la charge
mondiale de morbidit� imputable � cette maladie. A sa grande surprise, l�OMS
a �galement d�couvert que les gouvernements de ces 22 pays � faibles revenus
paient d�j� 70 % des d�penses pour le traitement et la lutte contre la
tuberculose.
� Il est manifeste que m�me les pays les plus d�munis se sont profond�ment
engag�s � combattre cette maladie et la communaut� internationale doit
r�agir tout aussi vigoureusement �, estime J. W. Lee, Directeur � l�OMS de
Halte � la tuberculose.
La tuberculose est une maladie contagieuse v�hicul�e par l�air. Pr�s d�un
tiers de la population mondiale est infect� par le bacille et 2 millions de
personnes en meurent chaque ann�e. D�s 1993, le d�veloppement de l��pid�mie
mondiale avait alarm� � un tel point les sp�cialistes de la sant� publique
que l�OMS, prenant une mesure sans pr�c�dent, avait d�clar� qu�il s�agissait
d�une urgence mondiale. Depuis lors, elle �value r�guli�rement la situation
ainsi que les progr�s r�alis�s dans la lutte.
L��valuation actuelle, le rapport 2002, est le sixi�me de la s�rie.
La strat�gie mise au point par l�OMS est appel�e DOTS*. Elle a �t� reconnue
comme l�une des strat�gies les plus rentables qui ait jamais �t� con�ue
contre un fl�au de l�humanit�. Entre autres mesures essentielles, elle
impose aux agents de sant� de surveiller l�absorption des m�dicaments par
les patients pendant au moins les deux premiers mois du traitement. Cela
permet de diminuer le risque qu�ils ne l�interrompent avant d��tre gu�ris.
Cette �ventualit� peut en effet entra�ner le d�veloppement de
pharmacor�sistances transmissibles.
Fin 2000, 148 des 210 pays avaient mis en �uvre la strat�gie DOTS, soit 21
de plus qu�en 1999. Quand la strat�gie DOTS est utilis�e en Asie, en
Afrique, et en Am�rique Latine, cela donne une moyenne de gu�rison de 80%.
Les objectifs fix�s pour la lutte antituberculeuse sont, d�ici 2005, de
diagnostiquer 70 % de tous les cas de tuberculose �volutive et de gu�rir 85
% d�entre eux. Cela implique d�assurer un approvisionnement r�gulier en
m�dicaments, de disposer de laboratoires bien �quip�s et de professionnels
de sant� bien form�s. M�me si toutes ces mesures reviennent cher, les pays
les plus d�munis financent d�j� eux-m�mes le gros des d�penses li�es � la
tuberculose.
Pourtant, il manque 300 millions de dollars US chaque ann�e, soit environ 30
cents par habitant des pays industrialis�s. Cette situation a ralenti le
d�veloppement des services de diagnostic et de traitement. Selon le nouveau
rapport de l�OMS, les objectifs fix�s pour 2005 ne pourront pas �tre
atteints avant 2013 au rythme actuel.
Encourag�s par les engagements financiers pris par les pays fortement
touch�s pour lutter contre la maladie, les donateurs commencent � accro�tre
leur contribution pour le d�veloppement du DOTS et ils l�annonceront � l�
occasion de la Journ�e mondiale de la tuberculose, le 24 mars. La Chine par
exemple, signera un accord novateur avec la Banque Mondiale et le
D�partement du Royaume-Uni pour le D�veloppement international pour
d�velopper le DOTS, se joignant ainsi aux efforts d�autres partenaires. L�
ACDI, l�agence canadienne d�aide au d�veloppement s�est �galement engag�e
cette semaine � venir en aide � la lutte antituberculeuse en Indon�sie, au
Bangladesh, au Nig�ria, au Cambodge et en R�publique populaire d�mocratique
de Cor�e entre autres.
*DOTS est le nom de la strat�gie recommand�e au niveau international pour
lutter contre la tuberculose. Elle se compose de cinq �l�ments fondamentaux
: l�engagement des gouvernements � soutenir durablement la lutte contre la
tuberculose ; le d�pistage des cas par l�examen des expectorations au
microscope ; le traitement standardis� d�une dur�e de six � huit mois ; un
approvisionnement r�gulier en m�dicaments antituberculeux ; un syst�me de
notification standardis�
Carinne Bruneton
ReMeD
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