L'inde remplace la Chine et devient la destination du moment.
Par Kounteya Sinha | TNN
New Delhi : L'inde remplace la Chine et devient la destination favorite en
Asie pour les études cliniques. Selon la Commission du Plan, près de 139
études sont délocalisées vers l'Inde contre 98 en Chine. Alors que le marché
des études cliniques délocalisées en Inde est estimé à 300 millions de
dollars américains, avec une croissance de 65% en 2006, on s'attend à ce
qu'il atteigne 1,5 à 2 milliards de dollars américains d'ici 2010.
Des facteurs comme une grande variété génétique, un grand nombre de
patients, une population mal informée, des professionnels de santé
compétents, des hôpitaux de haute tenue où peuvent être conduites les études
cliniques et le bas coût des services ont poussé le flot de la recherche
clinique vers l'Inde.
Une étude clinique coûte de 20 à 60% moins cher en Inde que dans un pays
développé. Les économies dérivent de l'emploi de personnels en recherche
clinique, d'infirmières et d'informaticiens à des salaires inférieurs au
tiers de celui des pays industrialisés.
Alors que 30 organisations de recherche clinique et 80 hôpitaux sont
embarqués dans des essais, certaines organisations travaillant sous contrat
proposent plus de 1.500 tests réalisés sous le même toit.
Les informations fournies par l'Association Indienne de la Pharmacie, Indian
Pharmaceutical Alliance, montrent que GSK est a la tete avec 22 études,
suivi de Johnson & Johnson avec 22 aussi, Eli Lilly et BMS avec 17 études
chacun, Pfizer avec 16, Sanofi Aventis avec 15, Astra Zeneca avec 10,
Novartis avec 9, MSD avec 8 et Roche avec 5.
Selon le plan, deux autres facteurs ont rendu l'Inde la destination favorite
pour la recherche clinique Tout d'abord, l'Inde a pris des lois de valeur
mondiale sur la propriété intellectuelle et puis le ministère de la santé a
établi un cadre complet de législations sur la conduite des études
cliniques.
Le document fourni par le directeur adjoint du plan, Mr. Montek Singh
Ahluwalia, montre cependant un sérieux point faible -- il manque en Inde
entre 30.000 et 50.000 professionnel en recherche clinique, allant des
investigateurs aux auditeurs en passant par les membres des comités
d'éthique et des comités de gestion sur la sécurité des données.
On a trouvé que les infrastructures réglementaires du pays sont faibles et
que le personnel du service de la Direction du Médicament est insuffisant.
Le président de l'Institut de Recherche Clinique (Institute of Clinical
Research), Mr. S R Duga, présente plusieurs facteurs ayant contribué à la
percée de l'Inde sur le terrain de la recherche clinique: "En Inde, le
marché pharmaceutique est très actif, et compte tenu de la protection des
brevets mise en place en 2005, les laboratoires peuvent mettre leurs
produits sur le marché en Inde en même temps que dans le reste du monde. Le
personnel médical indien parle anglais couramment. A l'opposé de la Chine,
l'Inde respecte de près les règles éthiques. De plus en Inde, les médecins
sont plus nombreux et de meilleur réputation qu'en Chine".
[remerciements à Charles Rambert pour la traduction.CB]
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