E-MED : Les g�n�riques dans les pays d�velopp�s
Une �tude sur les politiques de m�dicaments g�n�riques dans les pays de
l'OCDE a �t� faite par trois bureaux d'�tude (NERA, SJ Berwin & Co, YRCR
ltd) pour l'Union Europ�enne. Dat�e du 20 d�cembre 1998, elle est
accessible sur le net � http/www.nera.com o� on peut la t�l�d�charger en
format acrobat. (3 gros fichiers, 254 pages) : "Policy relating to generic
medicines in the OECD, final report for the European Commission".
D'une lecture tr�s rapide du r�sum�, je retire ceci (il y a beaucoup
d'autres choses int�ressantes) :
La France est l'avant-dernier des pays de l'OCDE pour la part de
m�dicaments g�n�riques sur le march� ( 2% de g�n�riques de marque et 0.2 %
de g�n�riques sous DCI - part du march� en valeur). L'Espagne est le
dernier pays. En Allemagne, au Danemark, en Icelande et en Finlande, cette
part est sup�rieure � 30 %. Elle est de 22 % au Royaume Uni et de 11 % aux
Etats-Unis. En nombre de boites, cette part est de 3 % en France, 60% au
Danemark, 38 % en Allemagne, 40 % au Royaume Uni, et 40 % aux Etats-Unis.
Les diff�rences de pourcentages viennent de ce que la diff�rence de prix
entre g�n�riques et produits de marque sont variables selon les pays. Les
auteurs ont fait une analyse statistique qui montre que les variables
expliquant le plus la p�n�tration des m�dicaments g�n�riques sont :
- le niveau absolu des prix des m�dicaments dans le pays (compte
pour 24 % de la variance)
- l'acc�s des prescripteurs � des donn�es informatis�es sur les
prix des m�dicaments
- le droit de substitution
- le fait que les patients doivent payer la part du prix au dessus
du prix de r�f�rence.
Dans la plupart des pays on consid�re que les incitations envers les
pharmaciens d'officine ont jou� un r�le important, mais cela ne semble pas
v�rifi� par l'analyse statistique.
Je profite de ce message pour demander pardon � ceux et celles qui ont pu
�tre choqu�s par mon dernier message diffus� sur E-MED. Il �tait
politiquement tr�s incorrect : je ne voulais choquer personne, je voulais
seulement faire un peu sourire. Comme vous savez, la r�alit� est souvent
bien pire : envois de sucrettes en Ethiopie pendant une p�riode de famine
et envoi d'un conteneur entier de suspensoirs au B�nin il y a quelques
ann�es ! Il y a beaucoup d'autres exemples ! Nous savons que toutes les
"blagues" ne sont pas dr�les, et, m�me si l'on peut rire de tout, comme
disait Desproges, il faut savoir le faire avec �l�gance, ce qui n'�tait
peut-�tre pas mon cas cette fois.
J�r�me Dumoulin
Institut de Recherche Economique sur la Production et le D�veloppement
Universit� Pierre Mend�s-France
BP 47
F 38040 Grenoble Cedex 9
tel : 33-(0)4 76 82 54 50
fax : 33-(0)4 76 82 59 89
jerome.dumoulin@upmf-grenoble.fr
[Mod�rateur :
Merci � J�r�me Dumoulin pour toutes ses contributions de qualit� qu'il a
pu faire sur e-med depuis presque deux ans. Un petit clin d'oeil
humoristique de temps en temps ne fait pas de mal... Carinne Bruneton]
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
<e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
<owner-e-med@usa.healthnet.org>