Actualités : SELON UNE ENQUETE DU CENTRE NATIONAL DE PHARMACOVIGILANCE
Les génériques restent faiblement prescrits en Algérie
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2007/06/24/article.php?sid=55364&cid=
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La prescription des médicaments génériques en Algérie reste faible par
rapport aux autres pays en voie de développement. Selon les résultats dune
enquête présentés hier lors dune journée détude sur la promotion de
lusage rationnel des médicaments organisée à lInstitut Pasteur dAlgérie,
le pourcentage de médicaments prescrits en nom générique est de seulement
24,28% contre une moyenne de 37 à 97% dans les pays en développement.
Cette enquête première du genre en Afrique a été menée par quatorze médecins
et trois pharmaciens. Elle a été réalisée pendant trois jours, en novembre,
puis cinq jours en janvier, au niveau de quatre centres de santé primaires à
Staouéli, Les Dunes, La Bridja et Chéraga. Létude a concerné des patients
reçus en consultation de médecine générale, ceux recevant une prescription
médicamenteuse et ceux achetant les médicaments au niveau des officines de
proximité retenues dans le cadre de létude. Un jeton a été remis aux
patients en vue de permettre leur suivi, de la consultation à lofficine.
L'approche par indicateurs a porté entre autres sur le nombre moyen de
médicaments par patient, le pourcentage des patients ayant reçu des
antibiotiques, le pourcentage moyen de génériques parmi les prescriptions.
Ainsi, selon les résultats présentés lors de cette journée par les
médecins-enquêteurs, la tendance générale des prescriptions des médicaments
a démontré que le nombre moyen de médicaments prescrits par consultation est
de 2,64. La prescription des antibiotiques a été constatée dans 28,08% des
consultations et celles des médicaments génériques dans 24,28% des
prescriptions.
Sagissant des indicateurs de soins aux malades, on notera que la durée
moyenne de la consultation est de 5 minutes 36 secondes, celle de la
délivrance des médicaments est de 2 minutes 56 secondes. Comparé aux autres
pays où les mêmes études ont été menées, le nombre moyen de médicaments par
patient dans les pays en voie de développement varie entre 1,3 et 3. Le
pourcentage des malades ayant reçu des antibiotiques est de 27 à 63%. Cette
étude est une autoévaluation faite par des praticiens sur le bon usage des
médicaments dans une zone-pilote pour donner un aperçu sur nos pratiques
thérapeutiques et savoir comment les améliorer, a expliqué le professeur A.
Helali, directeur du Centre national du pharmacovigilance et de
matériovigilance (CNPM), initiateur de cette journée d'information. Mais il
nest pas question dinterpréter les tendances vu quaucun référentiel
nexiste concernant lutilisation des médicaments. Pour le Pr Helali, cette
étude à la base d'indicateurs objectifs n'aurait pas de sens si elle
n'était pas destinée à promouvoir des actions concertées entre tous les
intervenants ayant pour seul objectif d'améliorer ce qui a été constaté
comme étant insuffisant ou encore identifier un obstacle pour le surmonter.
Lotfi Mérad