[e-med] Algérie : L'utilisation des médicaments génériques reste faible

Algérie : L’utilisation des médicaments génériques reste faible
18/10/2008 - Lu 19 fois
Algérie : L’utilisation des médicaments génériques reste faible
L’utilisation rationnelle et sécurisée des médicaments a été recommandée
hier par le Centre national de pharmacovigilance et de matériovigilance.
http://www.la-kabylie.com/actu/dossiers/dossier-1619-algerie-lutilisation-de
s-medicaments-generiques-reste-faible.html

Les responsables du Centre de pharmacovigilance et de matériovigilance,
ainsi que des représentants du secteur de la santé, se sont réunis ce
week-end à l’hôtel El-Marsa de Sidi-Fredj en vue d’évaluer l’utilisation des
médicaments en Algérie.

Cette rencontre vise en premier lieu, selon ses organisateurs, à faire le
point sur les recherches effectuées durant l’année 2007 à Douéra et Zéralda
et qui concernent l’utilisation rationnelle des médicaments en Algérie.

Parmi les résultats de cette étude, figure la recommandation qui concerne la
nécessité d’une formation adéquate des médecins des pharmaciens et des
gestionnaires du secteur de la santé sur une bonne prescription des
médicaments.

A cet effet, préciseront les intervenants, le CNPM a associé ses efforts à
ceux des experts de l’Organisation mondiale de la santé et un réseau
international pour usage rationnel des médicaments. Ceci, notamment, dans le
but de mesurer les prestations de soins envers les malades selon les
indicateurs universels qui permettent, expliquent les spécialistes,
d’établir des comparaisons pour identifier les contraintes rencontrées dans
le système de soins et de proposer des correctifs à la lumière des
expériences de soins recensées dans le monde et plus particulièrement dans
les pays au niveau médical socioéconomique et culturel proche de celui de
l’Algérie.

Les résultats communiqués par le centre font ainsi état du fait que les
médicaments non remboursés par la CNAS ne représentent que 5,63 % de
l’ensemble des médicaments servis en pharmacie. Comme les médicaments non
délivrés en pharmacie sont de l’ordre de 10,37%, ceci donne un taux de
disponibilité de médicaments essentiels à l’officine de 89,63% mais
n’atteignent pas les 100% recommandés.

Par ailleurs, 71,11% des causes de non achat des médicaments sont déclarées
comme dues au fait qu’ils sont disponibles à la maison (35,91%) ou parce que
non remboursés, (5,63%) ou encore parce qu’ils sont onéreux, (29,57%.).

Il est, par ailleurs, signalé par les experts que l’absence de comité
pharmaceutique et thérapeutique entraîne un manque de cadre de concertation
scientifique, pour promouvoir l’usage rationnel des médicaments. Ceci, alors
que l’utilisation des médicaments génériques reste en Algérie la plus faible
parmi les pays en développement en Asie, Afrique et Amérique latine.

En outre, toujours selon les résultats de l’étude, le nombre de médicaments
prescrits par ordonnance ainsi que la prescription d’antibiotiques et des
formes injectables aux malades sont dans les normes internationales.

Il est ainsi recommandé une meilleure utilisation des génériques. «Afin de
garantir un meilleur accès aux médicaments essentiels génériques, aux
couches défavorisées de la population », souligneront les spécialistes.

F.Zohra B.
Source : Le soir d'Algérie