*Les Américains veulent investir dans le médicament en Algérie
9 juin 2011
Le premier conseiller à l’ambassade américaine à Alger, William Jordan a
qualifié le marché algérien de très attractif pour les entreprises
américaines, notamment celles spécialisées dans la production de
médicaments.
http://www.el-annabi.com/nationale/1849-les-americains-veulent-investir.html
Bonjour,
le SNAPO a dénoncé le dysfonctionnement du secteur du médicament depuis des années
en absence de véritables professionnels dans l'importation et la distribution, on ne pouvait qu'aboutir à ce genre de situation
le marché a été totalement liberalisé sans aucun instrument de régulation
les anomalies et causes sont nombreuses et diverses
la facture totale annuelle de l'importation en produits pharmaceutiques dépasse les 1 milliard 600 milles euros
une production nationale irrégulière et qui peine à décoller, et des investissements étrangers timides,
la distribution (assurée par environ 600 grossistes) mais dominée réellement par seulement une dizaine, qui sont en même temps des importateurs importants, excelle dans les pratiques antidéontologiques: rétention de stocks acquis grâce à des exclusivités à peine masquées, et ventes concomitantes
les pharmaciens par le biais du SNAPO réclament la possibilité de s'approvisionner directement auprès des producteurs, mais aussi la possibilité de constituer des groupements pour sortir de l'étau et du du dictat de la distribution
Dr BELAMBRI Messaoud
messaoeb@yahoo.fr
Je me réjouis que la situation du médicament en Algérie fasse l'objet de
commentaires et de suivi par les professionnels. Mais gardons nous des
conclusions hâtives et des comportements politiciens. Que le Ministre de la
santé ait son opinion sur la chose, c'est bien; mais qu'il alimente les
amalgames, voilà un comportement non éthique ni sur le plan professionnel ni
sur le plan politique. Que veut dire engager une enquête alors que le
Ministre a déjà conclu depuis très longtemps qu'il y a une mafia du
médicament? Qui peut croire par ailleurs qu'une investigation sérieuse
commence et se termine en une dizaine de jours?
Il est vrai que le nombre d'importateurs et de grossistes est strictement
affolant, mais qui délivre les agréments, condition préalable à l'activité?
Il est vrai aussi que le "marché" du médicament est structuré et fonctionne
exactement comme un marché de spéculation où les importateurs assurent
l'approvisionnement des produits "demandés" et/ou connaissant des tensions
durables passant de la rupture des stocks aux pénuries organisées, mais
alors quid de la mission stratégique de la direction de la pharmacie quant à
la régulation et le suivi permanent des équilibres demande/offre? Oublie t
on que cette obligation de régulation commence déjà au moment de
l'approbation des propositions des programmes d'importation soumis par les
importateurs au Ministère? Au lieu de ça on assiste à une véritable
dérégulation rampante: les règles changent chaque année pratiquement, les
investisseurs ne savent plus quoi penser du marché en termes prospectifs,
Enfin, l'amalgame ultime consiste à faire endosser à des opérateurs
économiques toutes les situations, toutes les ruptures et tous les déboires
et au même moment le ministre annonce en grande pompe que des opérations
urgentes et des fonds importants sont mobilisés pour faire face à trois ou
quatre produits qui manquent dans LES HÔPITAUX en omettant de dire que ces
structures publiques sont d'abord et avant tout alimentées en produits
pharmaceutiques par la PCH (pharmacie centrale des hôpitaux) qui bien sûr
est un organisme importateur sous tutelle directe et indirecte du ministre
et qui dépend de son seul bon vouloir pour bien fonctionner et bien
approvisionner le secteur public de soins.
Il serait temps que le ministère commence à balayer devant sa porte, par
exemple en dotant le pays d'une véritable politique pharmaceutique
nationale, écrite, connue et reconnue par tous et soumise à évaluation, il
serait temps que le ministère donne un peu plus de crédit aux professionnels
du médicaments: pharmaciens, opérateurs économiques, fabricants,
conditionneurs. Il serait temps enfin que le ministère renforce les
capacités humaines, matérielles, technologiques et managériales de la
direction de la pharmacie d'une part et qu'il donne jour enfin à l'agence
nationale des produits pharmaceutiques, créée par décret depuis plusieurs
années et toujours assimilée à un mirage.
En vingt ans la facture du médicament a au moins quintuplé (de 400 millions
de USD à près de 2500 millions), la situation de la disponibilité et de
l'abordabilité a-t-elle connu la même évolution? Ceci prouve au moins que le
problème n'est pas lié aux ressources financières mais à une absence de
vision doublée par un déficit en compétences au niveau central.
Mustapha.Semmoud
Tél & Fax: + 213 41 321 483
Mobile 1: + 213 661 207 213
Mobile 2: + 213 667 076 711
Bonsoir,
en réponse à votre préoccupation et en temps que représentant de l'un des laboratoires pharmaceutiques étrangés qui investissent chez nous, je pense que les lois existent bel et bien mais c'est l'absence de la bonne foie de la part de nos partenaires Algériens et de nos autorités, quoi que je suis un délégué mais je suis pour :
*limitation du nombre de génériques pour le même princeps
*exigence de la bio équivalence des génériques locaux et importés
*produire plutôt que de faire du conditionnement
*obliger les laboratoires internationaux d'investir dans la production dès la signature du premier contrat de partenariat au lieu de commencer par l'importation
*investir beaucoup plus dans le biotech
*encourager et faciliter l'investissement pour les firmes ayant les médicaments qu'on nomme produits d'appel (première nécessité)
*n'autoriser que les praticiens de la santé pour ouvrir les grossisteries de médicaments et assurer la distribution
*changer de régime de remboursement qui doit se faire par paliers et non pas par tarifs de références ni le 100%
*créer un climat de confiance, d'intercommunication et de collaboration entre le médecin et le pharmacien et le visiteur médical ou commercial
*pour terminer et je suis sur que notre pays importe les idées occidentales dans ce domaine mais toujours les mauvaises et les exemples sont devant vous, vous avez les USA et la France
Benyahia Larbi
benyahia_larbi@yahoo.fr