E-MED: L'impasse demeure � l'OMC sur l'acc�s aux m�dicaments
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L'impasse demeure � l'OMC sur l'acc�s aux m�dicaments
GENEVE, 29 nov (AFP) - 19h18 -
Les d�l�gu�s des 145 pays membres de l'Organisation mondiale du commerce
n'ont pas trouv� vendredi de solution sur l'acc�s aux m�dicaments essentiels
dans les pays pauvres et vont tenir de nouvelles consultations aussi vite
que possible, a-t-on appris aupr�s de l'OMC.
Les pays ont jusqu'� fin d�cembre pour sortir de cette impasse, selon les
d�cisions de la conf�rence minist�rielle de Doha, en novembre 2001.
A la sortie de la r�union, des diplomates ont exprim� leur besoin de
consulter leurs capitales, et les d�l�gu�s africains celui de se consulter
entre eux.
Le Conseil de l'OMC sur la propri�t� intellectuelle (Conseil des ADPIC)
�tait r�uni depuis vendredi en session sp�ciale pour trouver une solution
pratique permettant aux pays sans capacit� de production pharmaceutique
d'importer des copies de m�dicaments brevet�s, afin de lutter contre les
�pid�mies, en vertu du syst�me des "licences obligatoires", qui autorisent
la production de ces copies en cas d'urgence m�dicale.
Le Kenya, au nom du groupe africain, a exprim� sa "d�ception", estimant que
certaines des propositions pr�sent�es � Gen�ve �taient "plus �troites" que
la d�claration de Doha. De nombreux pays en d�veloppement ont partag� ce
point de vue, avec plus ou moins de force.
S'exprimant devant la presse, l'ambassadrice des Etats-Unis, Linnet F.
Deily, a pr�venu pour sa part que les d�l�gu�s "ne devraient pas mettre en
danger l'�quilibre d�licat qui avait �t� atteint � Doha, en s'�cartant de
l'aide aux pays pauvres et en s'orientant vers des questions de sant� non
�pid�miques, relevant du style de vie".
"Nous devons garder l'oeil sur l'objectif: combattre le fl�au du sida et
d'autres �pid�mies", a-t-elle dit, soulignant que les Etats-Unis veulent
"trouver un accord cette ann�e".
Le dernier projet de compromis, pr�sent� par le pr�sident du groupe de
travail, l'ambassadeur du Mexique Eduardo Perez Motta, n'a pas �t� accept�
mais n'a pas �t� non plus retir�.
"J'ai le sentiment, a-t-il d�clar�, que les d�l�gations ont besoin de temps
pour �valuer la situation et consulter leurs capitales. Je les exhorte �
mettre ce temps � profit pour trouver une souplesse plus grande".
Chacun "a pu d�couvrir que le diable se cache dans les d�tails", a ajout� M.
Perez Motta. Il a rappel� son objectif de pr�senter un texte au Conseil
g�n�ral de l'OMC (ex�cutif r�unissant les ambassadeurs), qui se r�unira du
10 au 12 d�cembre.
Les sujets de d�saccord vont des maladies couvertes par le futur dispositif
aux pays b�n�ficiaires, en passant par les mesures pour �viter la
r�exportation de m�dicaments � bas prix vers les pays riches, et les
proc�dures permettant de mettre en oeuvre le nouveau m�canisme � l'OMC.
Un diplomate occidental observait qu'il restait peu de temps avant les f�tes
de fin d'ann�e et que l'emploi du temps �tait tr�s charg� ces deux
prochaines semaines, avec le Comit� de n�gociations commerciales (CNC), le
Conseil g�n�ral et des n�gociations sur les services et sur les marchandises
non agricoles.