L¹innocuité du traitement anti-VIH pendant la grossesse
Jeanne Sibiude de l¹hôpital Louis Mourier, France, présente à CROI 2013.
Une grande étude française a renseigné sur l¹innocuité du traitement
anti-VIH pendant le premier trimestre de la grossesse et sur l¹association
entre certains médicaments anti-VIH et les risques d¹anomalies
congénitales
<http://www.aidsmap.com/page/2588795/?utm_source=NAM-Email-Promotion&utm_me
dium=conference-bulletin&utm_campaign=French>.
Elle a montré que le traitement à l¹efavirenz (Sustiva, également présent
dans l¹Atripla) était associé à un risque accru d¹anomalies neurologiques.
Les nourrissons exposés à l¹AZT (zidovudine, Rétrovir) avaient un risque
accru de malformations cardiaques.
Le traitement à base de ddI (didanosine, Videx) ou de 3TC (lamivudine,
Epivir)
était associé à un taux accru de malformations de la tête ou du cou chez
les bébés.
13 000 nourrissons, nés de mères séropositives et exposés aux médicaments
anti-VIH pendant la grossesse de leur mère ont participé à l¹étude.
La prévalence totale d¹anomalies congénitales se situait entre 4 et 8%.
Cependant, le nombre total des anomalies associées à un médicament
particulier, autre que l¹AZT, était très petit. De plus, l¹augmentation
des risques relatifs était modeste.
L¹étude a largement confirmé ce qu¹on savait déjà.
Malgré ces résultats, les avantages du traitement anti-VIH pendant la
Grossesse contrebalance toujours de beaucoup les risques, réduisant les
risques de
la transmission de la mère à l'enfant à un niveau très faible
et protégeant la santé de la mère.
Mais les résultats ont ravivé les débats sur l'association entre
l'efavirenz et les risques d'anomalies congénitales.
Le médicament avait été associé à des anomalies congénitales dans des
études sur des animaux et n'était donc pas recommandé pour une utilisation
pendant la grossesse. Cependant, cette recommandation a été révisée en
2011, lorsqu¹une grande méta-analyse n¹avait montré aucun
excès de risques relatifs à ces malformations.
Sur la base de ces résultats, Jeanne Sibiude, de la cohorte périnatale
française, a conclu que la recommandation d¹éviter l¹efavirenz pendant le
premier trimestre de la grossesse devrait être maintenue dans les pays où
d¹autres médicaments sont disponibles, mais d¹autres experts pendant la
séance ont souligné que les risques devaient être pesés contre les
avantages du traitement antirétroviral à base d¹efavirenz pour la mère et
l¹enfant.
Liens associés
* L'article intégral sur aidsmap.com
<http://www.aidsmap.com/page/2588795/?utm_source=NAM-Email-Promotion&utm_me
dium=conference-bulletin&utm_campaign=French>
* Le résumé de l'étude sur le site de la conférence
<http://www.retroconference.org/2013b/Abstracts/46473.htm>
* Un webcast de la présentation
<http://webcasts.retroconference.org/console/player/19425?mediaType=podiumV