[e-med] Preuves sur le lien entre les contraceptifs injectables et l¹augmentation des risques de VIH pour les femmes (AIDS 2014 Melbourne)

La contraception et les risques de VIH: les preuves s¹accumulent sur le
lien entre les contraceptifs injectables et l¹augmentation des risques de
VIH pour les femmes
Charles Morrison, de FHI 360, présente à AIDS 2014. Image de Roger Pebody
(aidsmap.com)

Une méta-analyse sophistiquée, rassemblant les données à l¹échelon
individuel de 37 000 femmes, a découvert que l¹utilisation du contraceptif
hormonal injectable DMPA est liée à un taux plus élevé d¹infections au VIH
chez les femmes, a appris jeudi le 20ème congrès international sur le
SIDA.
<http://www.aidsmap.com/page/2894227/?utm_source=NAM-Email-Promotion&utm_me
dium=conference-bulletin&utm_campaign=French>

Cependant, l¹Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé au cours de
la même session que ses recommandations, appuyant la prescription de ce
contraceptif aux femmes exposées aux risques d¹infection au VIH, restent
inchangées.

Les signes sont contradictoires quant à l¹augmentation des risques
d¹infection au VIH chez les femmes à la suite de la contraception
injectable hormonale. Des études individuelles ont constaté que la
contraception hormonale injectable augmente les risques, mais les données
regroupées d¹essais multiples n¹ont pas démontré de risques accrus.

L¹étude présentée à AIDS 2014 a recueilli les données provenant de 18
études en Afrique australe et orientale et a analysé les risques
d¹infection au VIH en fonction de l¹usage des contraceptifs.

La méta-analyse a conclu que l¹acétate de médroxyprogestérone injectable
en dépot (DMPA, Depo Provera) et l'énanthate de noréthistérone injectable
(NET-EN, Noristerat), augmentaient les risques d¹infection au VIH de 50%
par rapport aux femmes qui n¹utilisaient pas de contraception.
L¹utilisation d¹un contraceptif injectable augmente également
considérablement les risques d¹infection par rapport à l¹utilisation d¹un
contraceptif oral.

Les recommandations de l¹OMS ont été développées après un examen
systématique des données
<http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S001078241400571X&gt;mais
il précède l¹analyse présentée aujourd¹hui.
Celles-ci déclarent: ³Les femmes exposées à des risques élevées
d¹infection au VIH doivent être informées que les progestatifs injectables
peuvent augmenter ou non leur risque d¹acquisition du VIH. Les femmes et
les couples dont les risques d¹acquisition du VIH sont élevés et qui
considèrent les progestatifs injectables doivent également être conseillés
sur, et avoir accès, aux mesures préventives du VIH, y compris
préservatifs masculins ou féminins².

En ce qui concerne les autres méthodes de contraception hormonale, les
recommandations de l¹OMS ne recommandent pas de restrictions pour les
femmes exposées aux risques de VIH ou pour les femmes séropositives. Les
dispositifs intra-utérins (DIU) à base de progestatif peuvent généralement
être utilisés, mais leur instauration doit être évité chez les femmes dont
la maladie VIH est avancée ou grave.

Liens associés:
* Lisez l¹article intégral sur aidsmap.com
<http://www.aidsmap.com/More-data-suggest-increased-risk-of-HIV-infection-f
or-women-using-contraceptive-injections/page/2894227/?utm_source=NAM-Email-
Promotion&utm_medium=conference-bulletin&utm_campaign=French>
* Voir le résumé sur le site du congrès
<http://pag.aids2014.org/Abstracts.aspx?SID=1118&AID=10050&gt;