Bonjour à tous,
Il y a un an, le Conseil national du sida (Paris) s'est penché sur la question des limites rencontrées par les programmes de PTME. L'une d'elle est la déperdition des femmes qui participent aux programmes entre le moment de la première inclusion et le moment de l'accouchement.
Sur ce point, le CNS écrit :
"L'inclusion des femmes vivant avec le VIH au sein de programmes au long cours leur permettant d'être traitées diminuerait très probablement les taux importants de perdues de vue.
Trop souvent, au sein des programmes de PTME, les femmes ne sont pas suivies et traitées pour elles-mêmes mais pour l'enfant qu'elles portent, quitte à en faire un futur orphelin. Elles ne sont donc pas considérées elles aussi comme des personnes atteintes nécessitant une prise en charge, mais comme des sources potentielles de contamination. L'absence de prise en compte de ces personnes en tant que telles est à la fois inacceptable d'un point de vue éthique et inefficace d'un point de vue thérapeutique. En effet, en l'absence d'accès aux traitements, il n'est proposé aux femmes vivant avec le VIH qui accouchent que de renoncer à des grossesses ultérieures et d'avoir recours à la contraception. Or, la maternité et le désir d'enfants sont à ce point essentiels à la construction de l'identité sociale de ces femmes que face à ce discours, elles s'auto-excluent des programmes de PTME et accouchent en dehors de tout système de soins et de prévention."