[e-med] L'OMS déplore le coût élevé du traitement du paludisme au Congo

L'OMS déplore le coût élevé du traitement du paludisme au Congo
http://www.panapress.com/newslat.asp?code=fre008109&dte=23/10/2006

Brazzaville, Congo (PANA) - Le coût moyen des dépenses pharmaceutiques dans
les formations sanitaires publiques représente 84% des dépenses de santé au
Congo, a révélé, lundi, la représentante de l'Organisation mondiale de la
Santé (OMS), le Dr Fatoumata Nafo Traoré, qui a en outre déploré le coût
élevé du traitement du paludisme, devenu l'une des premières causes de
mortalité dans le pays.

"Dans de nombreux pays, les dépenses pharmaceutiques totales augmentent
beaucoup plus vite que l'Indice des prix à la consommation. Cette
augmentation est essentiellement liée à l'introduction de nouveaux
médicaments plus coûteux et à l'augmentation de la consommation
pharmaceutique", a fait observer Mme Nafo Traoré, qui s'exprimait au cours
d'un atelier organisé pour l'adoption de la Liste nationale des médicaments
essentiels.

L'OMS fait partie des partenaires appuyant le Congo dans l'élaboration et la
révision de sa Liste nationale des médicaments essentiels. Cette liste est
un élément important dans la mise en oeuvre de la politique pharmaceutique
du pays. Elle permet à un Etat d'avoir des produits efficaces pour traiter
les pathologies dont souffrent les populations.

Adoptée il y a près de deux ans, la politique pharmaceutique nationale
prévoit un cadre de coordination des activités du secteur pharmaceutique.
Elle concerne aussi bien le secteur public que le secteur privé.

Pour la représentante de l'OMS au Congo, cet atelier, le quatrième du genre,
se tient au moment où "nous sommes engagés dans la définition des paquets
essentiels, la révision des stratégies thérapeutiques standards pour la
prise en charge des maladies dans les formations sanitaires".

Selon elle, les enquêtes menées sur le terrain ont révélé que les
précédentes éditions de la Liste nationale de médicaments essentiels n'ont
pas connu une utilisation optimale du fait de leur faible vulgarisation.
Aussi, a-t-elle souhaité que la quatrième édition ne connaisse pas le même
sort que les précédentes.

"Je fonde l'espoir que vous ferez de bons choix de molécules à retenir et
que vous prendrez en compte toutes les recommandations pour la protection
des dérivés de l'artémisinine dans le traitement du paludisme ou encore les
recommandations relatives à l'utilisation des antirétroviraux et des
antituberculeux", a-t-elle dit, soulignant la nécessité de la prise en
charge des personnes du troisième âge, assez sensibles aux thérapies
habituelles.

Brazzaville - 23/10/2006