[e-med] L'OMS mandat�e pour lutter contre le Sida

E-MED: L'OMS mandat�e pour lutter contre le Sida
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Act Up

Communiqu� de presse - 20 mai 2000

Assembl�e Mondiale de la Sant� :
Les pays pauvres mandatent l�OMS pour engager des changements radicaux
concernant la lutte contre le sida

Les d�l�gations du Zimbabwe, du Swaziland, du Br�sil ainsi que de nombreux
autres pays en d�veloppement sont parvenues � r�sister � une intense
campagne de pression men�e par les pays d�velopp�s, Etats-Unis en t�te, au
cours de cette A.M.S. Elles ont finalement pu imposer leurs exigences en
mati�re d�acc�s aux traitements, notamment antir�troviraux, insistant sur le
principe fondamental d��quit�.

L�annonce conjointe faite par l�ONUSIDA et cinq des plus grosses compagnies
pharmaceutiques, le 11 mai dernier, envisageant une possible r�duction du
prix des m�dicaments brevet�s, a en effet suscit� une vive r�action des pays
pauvres. Le 19 mai, au cours d�une conf�rence de presse, les ministres de la
sant� du Swaziland et du Mozambique ont rappel� que seules des strat�gies
incluant les licences obligatoires ou les importations parall�les pouvaient
permettre un acc�s durable aux traitements vitaux. De nombreux pays sont
convaincus que les donations ou les r�ductions ne repr�sentent pas � elles
seules une solution durable pour d�velopper et renforcer l�acc�s aux
traitements.

La production et l�importation de m�dicaments g�n�riques � � partir de pays
comme la Tha�lande, le Br�sil ou l�Inde, o� les traitements sont vendus par
des fabricants locaux � de tr�s bas prix� permettent de mettre un terme au
monopole des multinationales d�tentrices des brevets. La concurrence
entra�ne automatiquement une baisse drastique du prix des m�dicaments.

Ainsi, le Br�sil a introduit dans la r�solution VIH/sida de l�OMS un
amendement pour la cr�ation d�une base de donn�e mondiale sur le prix des
m�dicaments qui repr�sentera un outil crucial pour les pays pauvres.
Le Zimbabwe a impos� un amendement d�cisif. D�sormais, l�OMS, formellement
mandat�e par les �tats, se doit de jouer un r�le proactif de soutien et de
conseil aupr�s des pays pauvres, tant sur la gestion de l�acc�s aux
m�dicaments, que sur les aspects juridiques et r�glementaires. Cela devrait
enfin permettre aux pays concern�s d�obtenir les prix les plus bas sur le
march� mondial.

Malgr� le r�cent " Executive Order " du pr�sident Clinton annon�ant la fin
des pressions am�ricaines sur les pays d�Afrique qui tentent d�appliquer des
mesures permettant la production locale et l�importation de g�n�rique, la
d�l�gation am�ricaine, conduite par Tom Novotny, a tent� par tous les moyens
de bloquer les propositions des pays pauvres. Particuli�rement en ce qui
concerne les importations parall�les, les licences obligatoires, la
transparence sur le prix des m�dicaments et l�implication de l�OMS dans les
accords internationaux pour d�fendre les int�r�ts de la sant� publique.
Les �tats-Unis, comme l�Union europ�enne � dont les positions �taient
notamment d�fendues par la Su�de �restent clairement sous l�influence du
lobby pharmaceutique. Ils ont cependant d� c�der face � la d�termination des
pays pauvres.
Les compagnies pharmaceutiques cherchent � tirer un maximum de profit de
leurs r�centes annonces de r�duction ou de donation tout essayant de
maintenir les pays pauvres dans un �tat de d�pendance quant � la production
et la distribution. Arguant dans un article du Financial Times dat� du 19
mai avoir fait un geste significatif, elles tentent de rejeter sur les Etats
africains � " corrompus ou vell�itaires ou incomp�tents " � la
responsabilit� de l��chec de l�acc�s aux traitements.
De leur c�t�, les agences des Nations Unies qui en s�associant � l�annonce
de l�ONUSIDA ont, par la m�me, reconnu l�acc�s aux antir�troviraux comme une
n�cessit� ne se sont toujours pas engag�es � apporter une contribution
massive � pourtant indispensable � pour renforcer pratiquement l�acc�s aux
traitements dans les pays pauvres.
L�OMS devra donc imposer les besoins des pays pauvres et assurer une r�ponse
ad�quate des agences internationales. Elle a �galement un r�le clef � jouer
afin que les pays riches r�forment leurs politiques actuelles et deviennent
partie prenante de la mobilisation internationale.

Act Up salue la mobilisation des pays pauvres pendant cette Assembl�e
Mondiale de la Sant� contre l�int�r�t des compagnies pharmaceutiques et les
pressions des �tats-Unis et de l�Union europ�enne.
Act Up demande � Gro Harlem Brundtland d�annoncer dans les plus brefs d�lais
les mesures qu�elle entant mettre en �uvre.

Contacts : Arlindo Constantino, tel : 00 33 1 49 29 44 75 �
Ga�lle Krikorian, tel : 00 33 6 09 17 70 55.
galk@compuserve.com

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