E-MED: OMC et Sida

E-MED : OMC et Sida, L'Union europ�enne fait le jeu des laboratoires. L'OMS
laisse faire.

La conf�rence d'Amsterdam organis�e la semaine derni�re par Health Action
International (HAI), M�decin sans fronti�res (MSF), et Comsumer Project on
Technology (CPT), " Increasing access to Essential Drugs in a Globalised
Economy ", �tait l'occasion d'explorer les possibilit�s existantes pour
permettre l'acc�s aux traitements dans les pays en d�veloppement. En outre,

les experts rappelant les menaces qui p�sent � l'heure actuelle sur la
sant� dans le cadre des ren�gociations des accords de l'OMC, ont insist�
sur le devoir des institutions internationales de prot�ger ces enjeux de
sant�.

L'�pid�mie de Sida repr�sente actuellement une crise sanitaire
internationale. Elle explose dans les pays en d�veloppement : pr�s de 3
millions de personnes sont mortes cette ann�e du sida, 30 millions de
malades n'ont pas acc�s aux traitement et sont donc condamn�s.

Pourtant, deux jours apr�s l'annonce par l'ONUSIDA des chiffres de
l'�pid�mie en 1999 et � la veille de la journ�e internationale de lutte
contre le sida, l'OMS persiste � �luder la question de l'acc�s aux
antir�troviraux et reste cramponn� � sa d�finition des m�dicaments
essentiels.

Pour elle les m�dicaments essentiels sont avant tout les traitements peu
co�teux, non pas ceux indispensables � la survie des malades. L'OMS se
trompe de logique : elle discrimine les malades pauvres au lieu de remettre
en cause les prix prohbitifs pratiqu�s par l'industrie pharmaceutique.

L'OMS d�nonce l'inertie et l'absence de moyens mis en oeuvre pour traiter
les malades de la tuberculose qui vivent dans les pays en d�veloppement.
Elle semble cependant oublier que la tuberculose est la principale maladie
opportuniste li�e au VIH et affecte un nombre croissant de personnes
s�ropositive. L'OMS veut sauver de la tuberculose ceux qui mourront bient�t
du sida.
En outre, en refusant de d�velopper l'acc�s aux traitements pour les
malades du sida, l'OMS reproduit pr�cisement la politique qu'elle d�nonce
en mati�re de tuberculose.

L'Union europ�enne a le devoir de faire de la sant� publique une priorit�
au sein des accords internationaux et des n�gociations de l'OMC. Elle doit
soutenir les pays en d�veloppement pour mettre en place des l�gislations
leur permettant de recourir efficacement aux dispositions d'exception
pr�vues dans les accords sur la propri�t� intellectuelle : les importations
parall�les et les licences obligatoires, afin de d�velopper l'acc�s aux
traitements.

Pourtant, Nina Hvid, experte en propri�t� intellectuelle, participant � la
conf�rence d'Amsterdam au nom de l'Union europ�enne, a adress� a
l'assembl�e un discours v�ritablement honteux.
Allant jusqu'� nier les liens �vidents entre acc�s aux traitements et
accords internationaux sur la propri�t� intellectuelle, elle a tout
simplement �vacu� la possibilit� des recours aux dispositions l�gales
pr�vues par TRIPS. Selon Nina Hvid, � d'autres solutions doivent exister �.
Le devenir de millions de personnes lui importe peu. Il para�t flagrant que
c'est avant tout en faveur de la protection des b�n�fices de l'industrie
pharmaceutique qu'elle travaille.
Dans ce contexte, il n'y a aucune raison de croire que l'UE cessera
d'exercer des pressions �conomiques ill�gales sur les pays en d�veloppement
qui tentent d'assurer l'acc�s aux traitements gr�ce aux dispositions
pr�vues dans l'accord TRIPS.

L'UE, comme l'administration am�ricaine, condamne des millions de personnes
en prenant le parti de l'industrie la plus rentable du monde au d�triment
de celui des malades.
L'OMS se rend complice de ces positions en refusant d'assumer avec force le
mandat qui lui a �t� confi� par les Etats membres lors de l'Assembl�e
Mondiale de la Sant� en mai dernier.
Act Up-Paris d�nonce ces attitudes criminelles.

Gaelle Krikorian
Act Up-Paris
tel 33 1 49 29 44 75 - 33 6 09 17 70 55
fax 33 1 48 06 16 74
E.mail: galk@compuserve.com
   
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