[e-med] L'UE adopte l'accord OMC sur les médicaments génériques

L'UE adopte l'accord OMC sur les médicaments génériques
BRUXELLES, 19 nov 2007 (AFP)
  
L'Union européenne a adopté lundi un accord obtenu à l'Organisation mondiale
du commerce (OMC) permettant aux pays pauvres touchés par de graves maladies
infectieuses (paludisme, tuberculose, sida) d'avoir accès à des médicaments
génériques, moins chers.

"La santé est une composante essentielle des Objectifs du Millénaire pour le
développement de l'ONU et donc une des priorités de la politique de
développement de l'UE", ont expliqué les ministres des Affaires étrangères
européens dans une déclaration.

L'accord à l'OMC, qui date de décembre 2005, modifie un précédent texte de
l'organisation sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce (Adpic, "trips" en anglais).

Il permet aux pays pauvres, sous certaines conditions, d'importer des
versions génériques de médicaments toujours protégés par un brevet.

"L'UE est fermement engagée pour s'assurer en particulier que les pays les
moins avancés ont accès aux médicaments essentiels au prix le plus bas
possible, en particulier dans leur combat contre le sida, la tuberculose et
le paludisme", ont souligné les ministres européens des Affaires étrangères.

Le Parlement européen avait ratifié cet accord en octobre.

Le nouvel accord Adpic ne pourra entrer en vigueur qu'une fois ratifié par
deux-tiers des 151 membres de l'OMC. Seuls une dizaine de pays l'ont pour
l'instant ratifié, dont les Etats-Unis, le Japon et l'Inde.

Il reste à espérer que ces dispositions puissent aider les pays souffrant
de ces maladies à pouvoir y faire face à moindre coût. Il n'en demeure pas
moins que les génériques constituent de nos jours un enjeux de taille pour
la santé publique dans le monde en développement. Des pays émérgents ont des
capacités de produire et de mettre à la disposition des pays du Sud des
médicaments efficaces, sûrs et à des prix abordables. Mais la question qui
reste posée est celle des maladies négligées. Espérons que nos pays
puissent d'un autre côté s'engager ou bien encourager en partenariat, les
efforts de recherche en vue de mettre au point des thérapies adaptées.

Brahim BRAHAMIA
brahamia@gmail.com