[e-med] L'usage de stupéfiants à des fins médicales pas assez répandu

L'usage de stupéfiants à des fins médicales pas assez répandu
http://www.romandie.com/infos/news2/090219012549.674l0d1t.asp

VIENNE - L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) appelle
les gouvernements à promouvoir l'usage sous contrôle de médicaments à base
de stupéfiants, comme la morphine et la codéine, pour soulager les
souffrances des malades, dans son rapport annuel publié jeudi.

L'agence onusienne regrette que l'accès à ces médicaments soit "quasi nul
dans plus de 150 pays" appelant à en faire une "priorité de santé publique".
Les souffrances de plusieurs dizaines de millions de patients pourraient
être ainsi atténuées, estime pour sa part l'Organisation mondiale de la
santé.

Dans une étude, les pays concernés indiquent ne pas utiliser ces médicaments
par peur de phénomènes d'accoutumance, d'obstacles administratifs, de manque
de formation des médecins, ou encore en raison du coût élevé.

Concernant les usages illicites, l'OICS, qui fête en 2009 le centenaire du
régime de contrôle sur les drogues, s'alarme de la diffusion du cannabis,
premier stupéfiant consommé dans le monde.

Selon l'agence, des "formes plus puissantes ont été élaborées, dont la
teneur en tétrahydrocannabinol (THC, la molécule active) est beaucoup plus
élevée que celle du cannabis produit dans les années 1980". L'Europe est le
premier marché mondial pour le cannabis.

Autre source d'inquiétude: le détournement de médicaments prescrits,
particulièrement en vogue aux Etats-Unis.

L'OICS appelle les gouvernements à investir plus dans la prévention, en
particulier en direction des jeunes.

L'agence note aussi que les abus de drogues se développent sur les
itinéraires des trafics: en Afrique, plaque tournante du trafic d'héroïne et
de cocaïne, dans le sud du Caucase, la péninsule arabique. Aux côtés des
pays producteurs traditionnels (Afghanistan, Colombie, Maroc, Jamaïque), le
Canada est devenu, lui, un gros producteur d'ecstasy.

Enfin, l'OICS s'inquiète des détournements, en particulier en Afrique, de
produits chimiques, éphédrine ou pseudoéphédrine, nécessaires à la
fabrication d'amphétamines.

"Les trafiquants passent commande auprès d'entreprises légitimes, au moyen
d'autorisations falsifiées, pour importer des produits pharmaceutiques dans
les pays en développement où les mesures de contrôle sont laxistes voire
inexistantes", s'inquiète l'OICS.

(©AFP / 19 février 2009 02h25)

Pour en savoir plus : http://www.incb.org/incb/annual-report-2008.html