Quelques réflexions:
Lors de la journée consacrée à ce sujet à Conakry lors des journées médicales Rhône Alpes/Guinée, nous avons entendu plusieurs interventions sur le volet répressif. Il a été rappelé qu'avant de mettre en place, il faut s'assurer de la présence de médicaments de qualité dans le pays. De nombreux exemples de répressif ont échoués faute de ce préalable.
Mais qu'est qui est licite ?
Pour importer dans un pays, selon la loi pharmaceutique et la PPN, il faut un visa d’importation. Ce document est validé par l'autorité réglementaire qui doit vérifier la présence d'AMM et les agréments des importateurs. Mais qu'en est-il des achats effectués par le Ministère lui même, les programmes verticaux, les partenaires.... Ils ne sont pas enregistrés comme importateur et de ce fait ne sont-il pas dans l'illégalité ?
Comment demander de la rigueur à une autorité réglementaire si elle est contournée par son propre ministère ou des partenaires ??
Comme nous le savons tous, cela débouche sur une véritable anarchie du secteur dit "licite" qui a une répercution immédiate sur le marché illicite.
Tant les gouvernements que les partenaires doivent revenir dans le chemin de la loi. Le médicament est un enjeu majeur des résultats d'un système de santé.
Serge Barbereau