[e-med] M�dicaments contrefaits

E-MED: M�dicaments contrefaits$
-------------------------------------------------------------------------

Communiqu� de presse OMS/WHA02
17 mai 2000

MEDICAMENTS CONTREFAITS : ESCROQUERIE ARTISANALE OU CRIME ORGANISE

"Chaque jour, des m�dicaments contrefaits tuent" selon le Dr Idrissou
Abdoulaye, haut fonctionnaire du Minist�re de la Sant� du B�nin lors de la
session de l'Assembl�e mondiale de la Sant� qui s'est tenue aujourd'hui �
Gen�ve. "Combien? Nous ne le saurons jamais. Mais si l'on ach�te ces
m�dicaments, c'est qu'ils sont moins chers."

"Combattre ce probl�me mondial gr�ve encore davantage les syst�mes de sant�
qui ont d�j� souvent atteint leur point de saturation", a not� le Dr
Yasuhiro Suzuki, Directeur ex�cutif, OMS, Technologies de la Sant� et
Produits Pharmaceutiques. "Aucun pays n'est � l'abri de la menace que
repr�sentent les m�dicaments contrefaits, mais ce sont ceux dont le march�
pharmaceutique souffre d'une r�glementation inadapt�e qui en patissent le
plus." Il s'agit l� d'un probl�me complexe, dont t�moigne la pr�sence de
hauts fonctionnaires de la sant�, d'organisations non gouvernementales, de
l'industrie pharmaceutique, ainsi que de repr�sentants d'Interpol.

"Les m�dicaments contrefaits sont le plus souvent d�clar�s en douane comme
des substances pharmaceutiques inoffensives, sans valeur commerciale" a
expliqu� M. Guy Woods, de Lacuna Research Ltd, "Rien n'est plus faux".
L'assembl�e a appris qu'il est n�cessaire de faire appel � des experts pour
d�terminer que l'�tiquetage et le conditionnement sont contrefaits. Les
malfaiteurs sont � la t�te de r�seaux tr�s organis�s utilisant les lacunes
transfrontali�res. L'approvisionnement, la production, l'exp�dition, le
r��tiquetage, le financement, la distribution sont r�alis�s dans des pays
diff�rents. Le plus triste est que ce sont ceux qui respectent les
r�glements qui rencontrent les probl�mes les plus grands car les trafiquants
soudoient des douaniers corrompus.

Certains Etats membres de l'OMS se portent mieux que d'autres � cet �gard.
En 1996, une loi concernant les m�dicaments contrefaits est entr�e en
vigueur aux Philippines. Elle ne concerne pas seulement le contr�le
d'�chantillons pris au hasard ou le contr�le de la qualit� dans les
pharmacies et les h�pitaux. Elle pr�voit aussi de lourdes amendes pour les
trafiquants allant de 6 mois de prison � l'incarc�ration � vie doubl�e d'une
amende de 25 000 dollars des Etats-Unis. "Nous avons besoin de coop�rer avec
l'OMS" a indiqu� Mme Nazarita Lanuza, Responsable du Food and Drug Bureau
des Philippines : " Ce combat est collectif, et nous ne pouvons pas le mener
seuls."

Tout d'abord, il n'existe pas de d�finition commune internationale en la
mati�re. Certains pays consid�rent les m�dicaments contrefaits comme une
fraude, tandis que d'autres utilisent le terme de "production de substances
contrefaites". De ce fait, il est m�me possible que Interpol ne dispose pas
d'une base de donn�es unifi�e. Il est urgent de mettre en �uvre une
coop�ration plus �troite entre les organes charg�s de faire respecter la
loi, les instances l�gislatives et l'industrie pharmaceutique.

"Le vrai probl�me, c'est la fraude d�lib�r�e", a dit Margiet den Boer de
M�decins Sans Fronti�res, Pays-Bas. Une l�gislation mal con�ue et l'absence
de contr�le qualit� se ressentent sur la s�curit� et l'effet des m�dicaments
� la fois g�n�riques et de marque. Il existe cependant des pays o� la
production pharmaceutique est fiable, comme le Br�sil, la Chine, l'Inde et
la Tha�lande. Ce n'est qu'en garantissant des normes de qualit� minimales
que l'on pourra �largir l'acc�s aux m�dicaments essentiels � tous.

Ces normes font appel � l'inspection et au contr�le des sources
d'approvisionnement chimique et au respect des bonnes pratiques de
fabrication. Il n'est pas rare de voir des mati�res premi�res provenir de
sources non identifi�es entra�nant la toxicit�, l'instabilit� chimique, un
effet m�dicamenteux r�duit et une r�sistance aux antibiotiques.

"La combinaison mortelle d'une demande de m�dicaments bon march� et de
profits consid�rables rend les contrefa�ons infiniment plus int�ressantes
pour des trafiquants sans scrupules", a indiqu� le docteur Suzuki. "De toute
�vidence, il est urgent d'agir si l'on veut vraiment mettre un terme � des
souffrances �vitables".

Pour amplifier les efforts des pays qui luttent contre ce fl�au, un groupe
de travail a �t� constitu� entre l'OMS, la F�d�ration internationale de
l'Industrie du M�dicament, L'Alliance internationale des M�dicaments
g�n�riques, la World Self-Medication Industry et CHMP/Pharmaciens Sans
Fronti�res.

----------------------------------------------------------------------------
----

Tous les communiqu�s de presse, aide-m�moire et OMS information peuvent �tre
obtenus sur Internet � la page d'accueil de l'OMS: http://www.who.int/inf/

--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
<e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
<owner-e-med@usa.healthnet.org>