E-MED: M�dicaments traditiopnneles et Sida

E-MED: M�dicaments traditionnels et Sida

Les gu�risseurs traditionnels sud-africains face au SIDA

Par Bronwen ROBERTS
JOHANNESBURG, 12 sept (AFP)

Une bouteille d'un liquide noir�tre, des concoctions d'herbes, de la fum�e
de peaux d'animaux br�l�es: ce sont quelques-uns des "rem�des" contre le
SIDA propos�s par certains sangomas, les gu�risseurs traditionnels en
Afrique du Sud.

Tandis que certains d'entre eux s'enrichissent sans complexe en assurant
que ces "m�dicaments" soignent de la maladie, la majorit� des sangomas,
plus prudents, sont beaucoup moins affirmatifs quant � leur capacit� �
gu�rir ceux qui en sont atteints.

Sosobala Mbatha, l'un des plus c�l�bres gu�risseurs du pays, dit qu'il
donne seulement � ceux qui viennent le consulter son "muti" (m�dicament
traditionnel) le plus puissant -- une substance couleur d'encre contenue
dans une bouteille-- qui, selon lui, "semble faire l'affaire".

"Je ne pr�tend pas �tre capable de soigner le SIDA, mais les gens qui ont
pris le liquide sont revenus me voir en me disant qu'ils se sentaient
mieux". "Cela leur redonne leurs forces".

L'association des gu�risseurs traditionnels d'Afrique du Sud tente de
convaincre ses membres qu'il n'y a pas de rem�de-miracle pour le SIDA et
que les sangomas devraient plut�t se consacrer � la pr�vention de la
maladie.

"Les affirmations sur l'existence d'un rem�de au SIDA par certains
individus ou gu�risseurs traditionnels ne peut �tre accept�e et on ne peut
lui donner aucun cr�dit", souligne Horatius Zungu, pr�sident de
l'association.

Selon des chiffres du gouvernement, 85% des Noirs sud-africains consultent
des sangomas, qui sont au nombre d'environ 300.000 dans le pays.

"Dans ce contexte de croyance traditionnelle puissante, les gu�risseurs
repr�sentent un potentiel �norme dans la lutte pour �duquer la population
sur les dangers du SIDA", dit Nana Makhanya, une gu�risseuse traditionelle
employ�e comme conseill�re dans le cadre du programme gouvernemental de
lutte contre la maladie.

Makhanya consacre une bonne partie de son temps dans des r�unions avec les
gu�risseurs traditionnels dans tout le pays, les encourageant � informer
les gens sur l'usage du pr�servatif, sur les tests de s�ropositivit�. Elle
les encourage � envoyer les malades dans les h�pitaux s'ils constatent
qu'ils ne parviennent pas � am�liorer leur �tat.

S'exprimant en tant que sangoma, elle dit : "Nous ne pouvons faire un
diagnostic de l'int�rieur, nous ne pouvons que faire un diagnostic de
l'ext�rieur".

"Si nous disons que nous pouvons soigner le SIDA, c'est parce que les
signes et les sympt�mes de la maladie disparaissent. Cela ne veut pas
n�cessairement dire que nos malades sont gu�ris. En fait, nous ne savons
pas ce qui est advenu du virus".

Hamaad Hameed, un herboriste traditionnel de Pietermaritzburg, dans la
province du KwaZulu-Natal, souligne qu'il explique � tous ses patients
qu'ils doivent utiliser le pr�servatif et prendre eux-m�mes des pr�cautions
contre la maladie.

"Il est plus important de parler aux gens avant qu'ils aient le virus du
SIDA que de traiter la maladie elle-m�me".

Hameed dit avoir trait� huit personnes atteintes. "Ils sont bien, beaucoup
mieux. Nous ne pouvons pas �tre s�rs � 100% qu'ils sont gu�ris. Seul
l'h�pital peut le dire".

Il consulte les anc�tres de ses patients. "Nous ne sommes pas comme les
h�pitaux qui disposent de rayons X... les esprits nous parlent".

"Nous donnons des herbes aux gens. Quelquefois en poudre, quelquefois ce
sont des feuilles, cela d�pend des patients". Hameed n'indique pas quelle
est la nature de ces herbes.

Mbatha, Makhanya et Hameed sont tous convaincus qu'il devrait s'�tablir une
collaboration plus �troite entre les gu�risseurs traditionnels et les
scientifiques occidentaux dans la lutte contre le SIDA.

"Nous devrions avoir les m�mes objectifs", dit Hameed.

Post� par Carinne Bruneton
ReMeD
--
Adresse pour les messages destin�s au forum E-MED:
  <e-med@usa.healthnet.org>
Pour r�pondre � un message envoyer la r�ponse au forum
ou directement � l'auteur.
Pour toutes autres questions addresser vos messages � :
  <owner-e-med@usa.healthnet.org>