[e-med] MEDIATOR° : Ministres mais. pas responsables

[Après le Sénat, les parlementaires mènent l'enquête. Vous pouvez écouter en intégralité les auditions sur le site de la chaîne parlementaire :
http://www.lcp.fr/actualites/politique/15071-mediator-les-anciens-ministres-auditionnes ]

MEDIATOR
Ministres mais… pas responsables
NATHALIE SEGAUNES | 06.05.2011, 07h00

http://www.leparisien.fr/abo-politique/ministres-mais-pas-responsables-06-05
-2011-1437468.php

Pas moins de sept ministres de la Santé et deux secrétaires d’Etat ont
défilé hier matin devant la mission d’information sur le Mediator, à
l’Assemblée. Or, de Philippe Douste-Blazy (en charge de ce domaine de 1993 à
1995 puis de 2004 à 2005) à Roselyne Bachelot
<http://actualites.leparisien.fr/roselyne+bachelot.html&gt; (2007-2010), aucun
n’avait entendu parler du Mediator (médicament pour les diabétiques en
surcharge pondérale mis sur le marché en 1976 et retiré en 2009) avant que
l’on découvre les centaines de victimes de cette molécule.

Questions sur le système

« J’ai été stupéfaite qu’un tel médicament ait pu rester aussi longtemps sur
le marché », confie Martine Aubry
<http://actualites.leparisien.fr/martine+aubry.html&gt; (ministre de la Santé
de1997 à 2000) aux députés. « A l’époque, je me préoccupais surtout du
déficit de la Sécu, pour les médicaments, je faisais confiance au système »,
reconnaît Elisabeth Guigou
<http://actualites.leparisien.fr/elisabeth+guigou.html&gt; (2000-2002).
Alors que le Mediator a fait débat « à 17 reprises en commission de
pharmacovigilance », le problème n’est en effet jamais « remonté » jusqu’aux
ministres, a révélé un rapport de l’Igas (inspection générale des affaires
sociales). «Or, quand on est un ministre, on doit être responsable, affirme
Aubry : le politique aurait dû être saisi. » Pourtant, Bernard Kouchner, qui
fut son secrétaire d’Etat à la Santé de 1997 à 1999, a justement expliqué,
quelques instants plus tôt, que « nous avons créé l’Afssaps (Agence
française de sécurité sanitaire des produits de santé) après l’affaire du
sang contaminé, pour que le ministre ne soit pas responsable de tout
».Comprenne qui pourra.
Dans l’affaire du Mediator,« le système a-t-il été inefficace ou a-t-il été
abusé par l’habileté d’un industriel, la ruse, la connivence, ou la
corruption ? » s’interroge Bachelot. Pour Kouchner, le laboratoire Servier a
exercé des pressions sur l’Afssaps : « Il semblerait qu’un certain nombre de
coups de téléphone ou de choses désagréables soient intervenus »,
lâche-t-il. « M. Servier est venu me voir à plusieurs reprises, son
laboratoire pratique une politique de proximité beaucoup plus grande que
d’autres », reconnaît Jean-François Mattei (2002-2004). «Ce serait la pire
des choses s’il y avait eu corruption », observe Douste-Blazy. Soulignant «
qu’il y a trente ans, les usines pharmaceutiques étaient toutes implantées
dans les circonscriptions des ministres de la Santé »…

Le Parisien

J'aimerais bien comprendre dans la procédure, qui decide de la suspension ou du retrait d'un médicament en France? le minstre ou le directeur d'AFFSSAPS?

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tél:+243818125838

La législation française donne compétence au directeur général de l'Afssaps de retirer un médicament du marché pour des raisons de santé publique.
En cas de désaccord, le ministre de la santé a juridiquement le pouvoir de demander un nouvel examen du dossier mais ne peut pas annuler la décision du directeur général.

Jean Lorenzi
Avocat à la cour

Merçi pour beaucoup pour l'information , maintenant a t on  évalué la
responsabilité du directeur général de l'Afssaps pour avoir laissé si longtemps le Médiator sur le marché ? existe t il des évaluations ayant conclues à la nocivité de ce produit et si oui quel a été l'obstacle majeur à la prise de décision du retrait du produit?

Franck Biayi
Pharmacien
Kinshasa/RDC
Tél:+243818125838