[e-med] Médicaments hypoglycémiants et diabète de type 2 : la metformine en premier choix (Revue Prescrire)

(Mais oui, c'est bien un médicament essentiel qui est sur la liste modèle
de l'OMS des médicaments essentiels depuis longtemps.CB)

Médicaments hypoglycémiants et diabète de type 2 : la metformine en
premier choix

La metformine est le seul médicament qui semble prévenir certaines
complications du diabète et réduire la mortalité des patients atteints
d'un diabète de type 2.

Le diabète de type 2 est une maladie fréquente, touchant surtout les
adultes âgés de plus de 40 ans. Sa prise en charge vise à éviter ou à
retarder la survenue de complications graves, parfois mortelles. Elle
repose d'abord sur des mesures diététiques et de l'exercice physique.
Lorsque ceci s'avère insuffisant, en 2014, aucune étude n'a apporté la
preuve qu'un médicament hypoglycémiant autre que la metformine, pour
laquelle les preuves sont peu solides, réduise la mortalité totale ou la
mortalité liée au diabète. En dehors de la metformine, le glibenclamide
est le seul médicament hypoglycémiant pour lequel des données comparatives
paraissent en faveur d'une efficacité vis-à-vis de complications cliniques
du diabète de type 2, mais avec un faible niveau de preuves. Les insulines
ont un fort effet hypoglycémiant dépendant de la dose. Elles exposent à
des hypoglycémies, des prises de poids, et peut-être à un risque de
cancers. La plupart des médicaments plus récents ont une balance
bénéfices-risques défavorable.

Quand la metformine ne suffit pas pour atteindre une HbA1c aux alentours
de 7 %, il est parfois préférable de renoncer à un contrôle strict de la
glycémie, en particulier quand l'espérance de vie est courte. Les autres
options à envisager au cas par cas sont : une monothérapie par un
sulfamide hypoglycémiant, soit le glibenclamide, si l'on retient les
données fragiles de l'essai dit Ukpds, soit le glimépiride, le gliclazide
ou le glipizide à libération non modifiée, dont il n'est pas prouvé que
les balances bénéfices-risques soient meilleures que celle du
glibenclamide ; le recours à l'insuline seule ou associée à la metformine
; voire l'ajout d'exénatide ou de liraglutide à la metformine, la balance
bénéfices-risques étant incertaine à long terme.

©Prescrire 1er décembre 2014

"Traitement hypoglycémiant du diabète de type 2 (suite). Première partie.
En dehors de la metformine, aucun hypoglycémiant n'a d'effet démontré sur
les complications. Peu d'essais randomisés pertinents" Rev Prescrire 2014
; 34 (374) : 911-915. (pdf, réservé aux abonnés)
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"Traitement hypoglycémiant du diabète de type 2 (suite). Deuxième partie.
Choisir un hypoglycémiant après la metformine : dans l'incertitude, et
selon les effets indésirables" Rev Prescrire 2014 ; 34 (374) : 915-923.
(pdf, réservé aux abonnés)
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