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E-MED:MSF et 150 experts se penchent sur les maladies les plus n�glig�es
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MSF et 150 experts se penchent � New York sur les "maladies les plus
n�glig�es"
NEW YORK, 15 mars (AFP) - 16h23
Cent-cinquante m�decins et experts, r�unis � New York par M�decins sans
fronti�res, ont appel� le secteur public � prendre la rel�ve de l'industrie
pharmaceutique pour d�velopper des m�dicaments soignant les "maladies les
plus n�glig�es".
Ces pathologies, qui tuent des millions de personnes dans le tiers-monde,
seraient gu�rissables � conditiond'y consacrer des budgets de recherche, ce
que les laboratoires priv�s ne font pas, ont d�nonc� les participants lors
de cette r�union jeudi.
"Les m�decins dans les pays pauvres en sont r�duits � utiliser des
traitements obsol�tes ou inefficaces pour soigner leurs patients qui meurent
de maladies que l'on peut soigner parce que le profit, non le besoin,
motive le d�veloppement de nouveaux m�dicaments", a d�nonc� Morten Rostrup,
pr�sident du Conseil international de
MSF.
L'ONG fran�aise, Prix Nobel de la Paix 1999, a constitu� cette ann�e-l� un
groupe international d'experts pour �tudier l'�tat de la recherche m�dicale
concernant les maladies qui touchent les populations des pays en
d�veloppement.
Ce "Groupe de travail sur les m�dicaments pour les maladies n�glig�es" a
pr�sent� jeudi "les r�sultats de ces deux ans d'analyse", a expliqu� � l'AFP
le Dr Bernard Pecoul, directeur du programme "Acc�s aux m�dicaments
essentiels" de MSF.
"Nous sommes � l'origine de ce mouvement parce que nous avons marre que rien
ne bouge", a-t-il d�clar�.
"Nous sommes sur le terrain et dans le cas par exemple de la maladie du
sommeil, nous savons que le vieux m�dicament, � base d'arsenic, que nous
injectons aux malades va en tuer un sur vingt. C'est inacceptable".
Le Groupe a identifi� ce qu'il appelle les "maladies les plus n�glig�es",
qui affectent des populations sans aucun pouvoir d'achat. Les lois de
l'�conomie de march�e les excluent donc automatiquement.
Il a envoy� au printemps 2001 un questionnaire aux vingt premiers
laboratoires pharmaceutiques mondiaux, en vue "d'�valuer leur niveau
d'activit� en mati�re de recherche et d�veloppement pour plusieurs maladie
n�glig�es (maladie du sommeil, leishmaniose, maladie de Chagas, paludisme et
tuberculose)".
Onze seulement ont r�pondu et huit ont admis n'avoir pas d�pens� un dollar
lors du dernier exercice en recherche sur les maladies les plus n�glig�es
mentionn�es dans l'enqu�te.
Le Dr Els Torreele, qui dirige le Groupe de travail, a d�nonc� le fait que
"des avanc�es scientifiques ont donn� aux m�decins des pays riches des
outils impressionnants pour soigner les maladies cardio-vasculaires, le
cancer, l'impuissance ou la calvitie.
Mais tr�s peu de choses sont faites pour les maladies infectieuses dans les
pays en voie de d�veloppement, qui sont n�glig�s par l'industrie
pharmaceutique parce que non-rentables".
"La sant� mondiale est une responsabilit� publique", a-t-elle ajout�.
"Lorsque le march� et l'industrie ne parviennent pas � satisfaire les
besoins d'une grande partie de la population mondiale, le secteur public
doit s'en charger".
Plusieurs initiatives, notamment pour le d�veloppement de nouveaux
m�dicaments antipalud�ens, ont �t� lanc�es, dans lesquelles MSF s'est
associ� avec des laboratoires, des institutions internationales et des
bailleurs de fonds comme notamment l'Union Europ�enne.
Dans le cadre d'une campagne de sensibilisation aux Etats-Unis, MSF a
pr�sent� jeudi un exposition itin�rante, install�e dans un semi-remorque,
qui pr�sente les enjeux au grand public.
L'exposition, qui va se rendre dans 22 villes, s'ouvre cette phrase d'un
m�decin de MSF: "Imaginez que votre m�decin vous apprenne que vous avez une
maladie mortelle et qu'un traitement existe. Puis qu'il vous dise que le
co�t du m�dicament est sup�rieur � votre salaire annuel".
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