[e-med] Notifier les effets indésirables des médicaments pour faire vivre une pharmacovigilance indépendante (Revue Prescrire)

Notifier les effets indésirables des médicaments pour faire vivre une
pharmacovigilance indépendante
©Prescrire 1er septembre 2014

http://www.prescrire.org/fr/3/31/49431/0/NewsDetails.aspx

La notification des effets indésirables des médicaments est un fondement
de la pharmacovigilance et un facteur d¹amélioration des connaissances sur
les médicaments.

Les désastres sanitaires causés par des médicaments rappellent sans cesse
la nécessité d'une évaluation correcte des médicaments avant leur mise sur
le marché, et celle d'une pharmacovigilance efficace une fois les
médicaments commercialisés, afin de surveiller leurs effets.

La nouvelle réglementation européenne de la pharmacovigilance adoptée en
2010 et 2012 sous-traite pourtant massivement aux firmes la surveillance
des effets indésirables de leurs propres médicaments : du recueil des
notifications, en passant par leur enregistrement dans une base de données
centralisée, et jusqu'à leur interprétation avec la fourniture par les
firmes aux agences d'une « évaluation de la balance bénéfices-risques » de
leurs médicaments.

Face à des firmes en permanence juges et parties, et à des agences
déresponsabilisées, les soignants et les patients doivent compter sur
eux-mêmes. Par exemple, devant certains symptômes, en se posant la
question : « et si c'était dû à un médicament ? », et en notifiant
systématiquement les effets indésirables suspectés aux centres de
pharmacovigilance de leur région.

Les notifications spontanées restent un fondement de la pharmacovigilance.
Une petite série de cas correctement documentés est souvent suffisante
pour donner l'alerte sur un effet indésirable. Transmettre l'information
du terrain aux centres régionaux de pharmacovigilance, puis aux agences
nationales et à l'Agence européenne du médicament, reste décisif. De même
qu'exiger des autorités sanitaires un retour d'information vers les
soignants et les patients, et un accès aux bases de pharmacovigilance
qu'ils contribuent à alimenter.

©Prescrire 1er septembre 2014
"Réorganisation de la pharmacovigilance européenne. Seconde partie. Des
notifications spontanées aux réévaluations et décisions des agences" Rev
Prescrire 2014 ; 34 (371) : 692-697. (pdf, réservé aux abonnés)
<http://www.prescrire.org/Fr/1E7B8147BB50E0A5B5631A8D464CA983/Download.aspx