[e-med] OMC: acc�s aux m�dicaments (suite des n�gociation)

E-MED: OMC: acc�s aux m�dicaments (suite des n�gociation)
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Acc�s aux m�dicaments: les Etats-Unis de plus en plus isol�s

GENEVE, 17 d�c (AFP) - 19h20 - Les Etats-Unis ont bloqu� mardi � l'OMC une
solution de consensus sur l'acc�s aux m�dicaments pour les pays pauvres sans
capacit�s pharmaceutiques, la jugeant trop vague sur la liste des maladies
cens�es �tre couvertes par le futur dispositif, a-t-on appris aupr�s des
d�l�gations.

La grande majorit� des pays se sont d�sormais ralli�s au projet de texte
pr�sent� par le pr�sident du groupe de travail, le Mexicain Eduardo
Perez-Motta, selon des sources commerciales.

La Suisse a demand� des clarifications, et Cuba et l'Argentine n'ont pas
encore explicitement approuv� le texte, demandant � consulter leurs
capitales, a-t-on pr�cis�.

Tous les autres membres ont clairement dit qu'ils soutiendraient le texte et
ne voulaient pas le modifier.

Une r�union de la derni�re chance est pr�vue vendredi, dernier d�lai pour
trouver une solution avant que les ambassadeurs ne se dispersent pour les
f�tes de No�l.

Dans le respect du droit des brevets, un syst�me d'exemptions doit permettre
aux pays pauvres d'importer des copies de m�dicaments brevet�s.

"Nous pr�voyons de continuer, d'ici � vendredi, � travailler avec le
pr�sident (du groupe de n�gociations) et les autres d�l�gations", a assur�
l'ambassadrice des Etats-Unis, Linnet Deily. Les Etats-Unis restent attach�s
� "l'esprit (de la d�claration) de Doha" et ils "esp�rent trouver une
solution", a-t-elle ajout�.

A Bruxelles, le sous-secr�taire d'Etat am�ricain au Commerce Grant Aldonas a
estim� mardi que seuls les m�dicaments contre des "�pid�mies graves comme le
sida, la malaria et d'autres maladies transmissibles" devaient �tre
concern�s par le syst�me permettant aux pays pauvres d'importer des
m�dicaments g�n�riques.

Il a ajout� qu'un �chec "ne serait pas un d�sastre" dans la mesure o� "les
m�dicaments sont actuellement disponibles" et que "les soci�t�s am�ricaines
financent des m�canismes pour les d�livrer aux pays africains sur le
terrain".

Les Etats-Unis veulent une formulation plus pr�cise que dans le texte
actuel, qui se r�f�re � l'article 1 de la d�claration de Doha sur la sant�
publique.

Cette d�claration adopt�e en novembre 2001 fait r�f�rence aux "probl�mes de
sant� publique qui touchent de nombreux pays en d�veloppement et pays les
moins avanc�s, en particulier ceux qui r�sultent du VIH/Sida, de la
tuberculose, du paludisme et d'autres �pid�mies".

Craignant que cette formulation n'ouvre la voie � une extension du syst�me
aux maladies non infectueuses comme le diab�te, les Etats-Unis souhaitaient
pr�ciser qu'il devait s'agir d'�pid�mies infectieuses, d'ampleur et de
gravit� semblables.

Tout en relevant que le document compte des "ambigu�t�s", le repr�sentant
europ�en Carlo Trojan a soulign� que l'UE "ne veut pas rouvrir les
discussions sur ce texte".
"C'est la fin du chemin, et j'ai dit que nous �tions d�sireux d'accepter le
texte comme il est", a-t-il dit.

"L'opinion au sens large attend que nous prenions une d�cision. L'enjeu va
au-del� de l'int�r�t direct de l'Organisation et chacun doit prendre ses
responsabilit�s", a-t-il ajout�.

Le diplomate br�silien Antonio de Aguiar Patriota a estim� que "l'opinion
dominante (parmi les pays membres) est que, si nous changeons quelque chose
� ce texte, un �quilibre tr�s d�licat sera rompu et tout le processus se
d�fera".

Au nom du groupe africain, l'ambassadrice du Kenya, Amina Chawahir Mohamed,
a indiqu� que les Africains, premiers concern�s par ce dispositif, �taient
"pr�ts � l'accepter aussi imparfait soit-il".