[e-med] Ordre des pharmaciens du Burkina-Faso : Les autorités appelées à lutter contre les médicaments de la rue

Ordre des pharmaciens : Les autorités appelées à lutter contre les
médicaments de la rue
lundi 10 juillet 2006.
http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=15082&id_rubrique=4

Victoire BénaoL'Ordre national des pharmaciens du Burkina, en collaboration
avec le Syndicat des pharmaciens, la Centrale d'achat des médicaments
essentiels génériques (CAMEG) et la direction générale de la pharmacie, du
médicament et des laboratoires (DGPML) a initié le 6 juillet 2006 à
Bobo-Dioulasso des journées de sensibilisation sur les dangers des
médicaments de la rue.

Placées sous le thème : " Les médicaments de la rue, la responsabilité des
autorités, s'impliquer davantage ", ces journées visent à attirer l'attention
des différentes autorités (politiques, administratives, coutumières et
religieuses) sur leur indispensable engagement dans la lutte contre les
médicaments de la rue.

Le phénomène de la prolifération des médicaments de la rue constitue un
problème de santé publique. "Ces faux médicaments ", comme les a appelés le
ministre de la Santé, Alain Yoda, présentent de nombreux risques pour les
consommateurs. La plupart du temps, ils ne contiennent pas des principes
actifs, comportent des désignations erronées, sont sous-dosées ou sur-dosés.
Par ailleurs, ces produits sont mal conservés et exposés au soleil, à la
poussière et à l'humidité, sont quelques fois, périmés ou ne présentent
aucune date de péremption apparente.

Leur consommation provoque de nombreuses conséquences qui sont, entre
autres, l'apparition de la résistance aux antibiotiques et aux
antipaludéens, les intoxications aigües conduisant parfois à des décès, des
intoxications chroniques telles que les atteintes hépatiques, rénales et
cardiaques. Les conséquences sociales de ces médicaments douteux sont quant
à elles, la recrudescence du banditisme, des échecs scolaires et
professionnels.

Il faut retenir que ces produits occupent 10% du marché des médicaments. Le
combat engagé contre les produits de rue par l'Ordre des pharmaciens vise à
préserver la santé des populations et à protéger la profession de
pharmacien.

Ce combat, il ne peut pas le gagner seul. C'est pour cela que l'Ordre a tenu
à associer les autorités administratives, politiques civiles et religieuses,
d'où ce thème. Aussi, le ministre de l'Administration territoriale et de la
Décentralisation, Clément P. Sawadogo a-t-il été choisi comme parrain
desdites journées.

Cela pour que " la lutte contre les médicaments de la rue soit intégrée dans
les programmes des élus locaux notamment les maires des communes et
arrondissements en tant qu'autorités de proximité chargés de la santé et du
bien être de leurs administrés et de leur bien-être ", a affirmé Victoire
Bénao, présidente de l'Ordre des pharmaciens. Le parrain a invité les
gouverneurs, les hauts-commissaires, les préfets, les maires à faire de la
lutte contre les médicaments de la rue, leur préoccupation. Le maire de la
commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou a exprimé l'engagement du conseil
municipal à éradiquer ce fléau aux côtés de l'Ordre des pharmaciens.

Malgré de nombreuses actions de lutte, il prend malheureusement de l'ampleur
avec l'introduction récente "des médicaments chinois". La lutte contre le
marché illicite du médicament est " une lutte de longue haleine et demande
une mobilisation de tous ", a dit le ministre de la Santé, Alain Yoda. Il a
de ce fait exhorté les autorités de la région à inscrire dans leurs agendas
" des actions percutantes, visibles et soutenues " allant dans le sens de l'éradication
des médicaments de la rue.

Adaman DRABO
Sidawaya

Je loue l'initiative de l'ordre des pharmaciens, du syndicat, de la direction générale des pharmacies et du médicament du BURKINA;

C'est un combat de longue haleine certes mais pas impossible; il nous revient à nous pharmaciens d'afrique de prendre nos responsabilités, de suggérer aux autorités politiques des pistes pouvant nous amener à éradiquer ce fléau;

Ce beau monde que vous avez réuni serait déja une partie de l'ossature du comité national de lutte contre la vente illicite de médicament que chaque pays est appelé à mettre en place; des voix s'élèvent pour dire que nous sommes à la base de ce commerce illicite et déloyal, par cette sensibilisation vous venez une fois de plus de prouver que seuls ceux qui veulent jeter le pharmacien en pature se gargarisent à longueur de journée à tenir ces allégations mensongèrent et nous devons faire de cette lutte une activité permanente au comptoir:(éduquer, sensibliser), débattre avec les associations des consommateurs et insérer si possible dans nos programmes d'enseignement ce problème crucial.

  BONIFACE OKOUYA
  PDT DE l'ispharma
ispharmaf@yahoo.fr

Tout à fait d'accord avec l'intervention de Dr Boniface mais je voudrais savoir s'il existe déjà une expérience sur le fonctionnement d'un tel comité et quels ont déjà été les résultats obtenus à ce jour.
  Gabriel BUKASA
g_bukasa@yahoo.com