PALUDISME: Quand les parasites se parlent pour organiser leur survie
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htm
Actualité publiée il y a 4 jours
C¹est la découverte surprenante de chercheurs australiens : les parasites
du paludisme peuvent se parler et Ce comportement social assure au
parasite sa survie et améliore ses chances d'être transmis à d'autres
humains. Ces conclusions, publiées dans la revue Cell, ouvrent une fenêtre
thérapeutique, avec le développement de médicaments ou de vaccins qui
vont couper ces réseaux de communication.
Le paludisme tue environ 700.000 personnes par an, principalement des
enfants âgés de moins de 5 ans et des femmes enceintes. Chaque année, des
centaines de millions de personnes sont infectées par le parasite du
paludisme, Plasmodium, transmis par les piqûres de moustiques. On estime
que la moitié de population mondiale est à risque de contracter le
paludisme, avec une concentration de la maladie dans les régions
tropicales et subtropicales.
<http://www.eurekalert.org/multimedia/pub/56554.php?from=239837>Ce sont
des chercheurs du Walter and Eliza Hall Institute à Melbourne (Australie)
qui montrent que les parasites du paludisme sont en mesure de s¹envoyer
des messages pour communiquer avec d'autres parasites dans le corps. Les
chercheurs ont eux-mêmes été surpris de découvrir que les parasites du
paludisme travaillaient en collaboration pour signaler l¹activation des
parasites sexuellement suffisamment matures pour être captés par les
moustiques, porteurs du paludisme.
Le parasite, à l'intérieur du globule rouge, communique : De nombreuses
expériences ont été répétées pour valider et comprendre cette
communication entre parasites : Elle permet aux parasites de savoir
combien d'autres parasites sont dans l'hôte humain et quel est le moment
idéal pour activer des formes matures ayant les meilleures chances d'être
transmises au moustique. Le parasite, à l'intérieur du globule rouge,
communique en envoyant des petits paquets d'ADN à l'autre parasite durant
le stade sanguin de l'infection. Le parasite signale ainsi quand il peut
être retransmis à un moustique, c¹est-à-dire sous une forme qui lui
permette de vivre et de se reproduire dans le moustique pour être ensuite
transmis par le moustique à un autre hôte humain.
C¹est une voie possible pour de nouveaux médicaments ou vaccins
antipaludiques. Pour les chercheurs, la prochaine étape sera d'identifier
les molécules impliquées dans ce processus de signalisation et les moyens
de bloquer ces réseaux et signaux de communication pour bloquer la
transmission du paludisme de l'humain au moustique.
Source: Cell 15 May 2013 DOI: 10.1016/j.cell.2013.04.029 Cell-Cell
Communication between Malaria-Infected Red Blood Cells via Exosome-like
Vesicles <http://www.cell.com/abstract/S0092-8674(13)00504-7> (Vidéo@ Drew
Berry, WEHI.TV, Walter and Eliza Hall Institute of Medical Research :
Evolution de l¹infection chez un enfant humain, de la piqûre de moustique,
à l'invasion des tissus cellulaires, y compris le foie et le sang).