L'OMS appelle à éliminer les thermomètres médicaux et les appareils de
mesure de la pression artérielle au mercure d'ici 2020
http://www.who.int/mediacentre/news/notes/2013/mercury-medical-devices-2013
1011/fr/index.html
L¹initiative Pour des soins de santé sans mercure d¹ici 2020 vise à
éliminer l¹exposition au mercure contenu dans les dispositifs médicaux de
mesure.Note à l¹intention des médias
11 OCTOBRE 2013 | GENÈVE - L¹Organisation mondiale de la Santé (OMS) et
l¹organisation non gouvernementale Health Care without Harm ont uni leurs
forces pour lancer une nouvelle initiative visant à éliminer le mercure de
tous les dispositifs médicaux de mesure d¹ici 2020.
L¹initiative Pour des soins de santé sans mercure d¹ici 2020, lancée
aujourd¹hui pour marquer la signature de la Convention de Minamata sur le
mercure, appelle à éliminer progressivement les thermomètres médicaux au
mercure ainsi que les dispositifs servant à mesurer la pression artérielle
qui en contiennent. Pour cela, on arrêtera la fabrication, l¹importation
et l¹exportation de ces dispositifs et l¹on encouragera l¹utilisation
d¹autres appareils sans mercure précis, d¹un coût abordable et plus sûrs.
Le mercure et ses différents composés représentent une préoccupation pour
la santé publique mondiale et ont toute une série d¹effets graves sur la
santé, notamment des dommages cérébraux et neurologiques, en particulier
chez les jeunes. Il peut également avoir des effets préjudiciables sur le
rein et le système digestif.
La Convention de Minamata sur le mercureSi la Convention de Minamata
autorise les pays à poursuivre l¹utilisation du mercure dans les
dispositifs médicaux de mesure jusqu¹en 2030 sous certaines conditions,
l¹OMS et l¹organisation non gouvernementale Health Care without Harm
estiment que les conséquences potentiellement négatives pour la santé du
mercure sont si graves que tous devraient s¹efforcer de respecter la date
cible de 2020 fixée dans la Convention.
«Avec la signature de la Convention de Minamata sur le mercure, nous
allons faire beaucoup pour protéger définitivement le monde des
conséquences dévastatrices pour la santé du mercure», a déclaré le
Directeur général de l¹OMS, le Dr Margaret Chan. «Le mercure est l¹une des
dix principales substances chimiques très préoccupantes pour la santé
publique; elle se disperse dans les écosystèmes et y demeure pendant des
générations, entraînant de graves problèmes de santé et des déficiences
intellectuelles pour les populations exposées.»
Recommandations pour les paysLa Convention fournit des orientations aux
pays appelés à prendre des mesures pour éliminer les formes les plus
nocives d¹utilisation du mercure, réduire les émissions de mercure
provenant de l¹industrie, promouvoir des méthodes exemptes de mercure,
protéger les enfants et les femmes en âge de procréer de l¹exposition au
mercure et améliorer la santé et le bien-être des travailleurs.
«L¹OMS traitera les principaux domaines de préoccupation liés à
l¹exposition au mercure et nous allons travailler avec les gouvernements
pour faire en sorte qu¹ils puissent remplir leurs obligations au titre de
la Convention, notamment dans le domaine des soins de santé», a déclaré le
Dr Maria Neira, Directeur chargé de la santé publique et de
l¹environnement à l¹OMS. «La Convention appelle à éliminer progressivement
les thermomètres médicaux et les sphygmomanomètres au mercure dans les
soins de santé conformément à l¹initiative Pour des soins de santé sans
mercure d¹ici 2020.»
L¹OMS et ses partenaires du secteur de la santé s¹efforceront en outre:
* d¹éliminer progressivement les antiseptiques locaux et les produits
cosmétiques éclaircissants de la peau à base de mercure;
* d¹élaborer des stratégies de santé publique visant à traiter les effets
sur la santé de l¹utilisation du mercure dans l¹extraction artisanale et à
petite échelle de l¹or;
* d¹élaborer des mesures pour éliminer progressivement l¹utilisation des
amalgames dentaires;
* d¹encourager l¹échange d¹informations sanitaires, une meilleure
sensibilisation du public et la recherche en santé.
Le mercure est toxique pour l¹homme et présente une menace particulière
pour le développement du f¦tus in utero et de l¹enfant en début de vie.
Note aux rédacteursLa Convention de Minamata a été adoptée hier (10
octobre) à Kumamoto (Japon) à l¹occasion de la Conférence des
Plénipotentiaires relative à la Convention de Minamata sur le mercure (7
au 11 octobre 2013).
La Convention de Minamata sur le mercure est désormais ouverte à la
signature des États Membres et des organisations d¹intégration économique
régionale à Kumamoto (les 10 et 11 octobre) et le sera ensuite au Siège de
l¹Organisation des Nations Unies à New York jusqu¹au 9 octobre 2014.
Pour plus d'informations, veuillez prendre contact avec:Nada Osseiran
Chargée de communication
OMS, Genève
Téléphone: +41 22 791 4475
Portable: +4179 445 1624
Courriel: osseirann@who.int